Manifestation à Trois-Pistoles pour sauver l'Héritage 1
Environ 300 personnes ont marché dans les rues de Trois-Pistoles le 1er février pour demander au gouvernement du Québec de financer les travaux en cale sèche du navire l'Héritage 1, évalués à 5 M$, sans quoi l'avenir et la saison de la traverse de Trois-Pistoles/Les Escoumins pourraient être compromis.
Le député de Rivière-du-Loup Denis Tardif avait affirmé qu'une réponse devrait être annoncée aux citoyens de Trois-Pistoles le 31 janvier, mais le dossier n'est toujours pas réglé. Le comité citoyen Sauvons l'Héritage a donc pris la décision de poursuivre ses moyens de pression en organisant une marche à Trois-Pistoles, dont le point de rencontre se situait devant l'église. Des citoyens de tout acabit concernés par l'avenir du traversier, un important vecteur du développement économique régional, ont participé à cette initiative dans la bonne humeur et le respect.
«Le Bas-Saint-Laurent est un territoire touristique l'été. En voulant fermer le traversier ici, c'est comme si tu invitais les gens à venir faire un tour chez vous, mais que tu fermes des routes pour ne pas qu'ils y aient accès aussi facilement. C'est la situation que nous vivons présentement», a imagé le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.
Il assure que la communauté des Basques ne lâchera pas le morceau. Selon lui, le temps presse puisque certaines réservations touristiques en vue de l'été ne peuvent être prises pour le moment. L'Héritage 1 est toujours accosté à la marina de Trois-Pistoles. «Trois-Pistoles, ici, on ne demande rien au gouvernement, sinon de pouvoir survivre et de protéger nos acquis, pas plus que ça. Ça ne me surprend pas du tout, la réponse de la population, ça fait partie de notre patrimoine et de notre économie», a-t-il conclu.
Le capitaine du navire, Jean-Philippe Rioux, a aussi pris la parole à la défense du navire, et a invité à population à continuer de se mobiliser pour la sauvegarde de la traverse. «On nous demande d'être patients, d'attendre...On en a assez d'attendre !», a-t-il lancé à la foule réunie devant l'église, sur la rue Jean-Rioux.
«La population est surprise. Quand les gens se font dire par leur député qu'ils vont avoir des réponses le 31 janvier, que ça ne sert à rien de grimper dans les rideaux et que rendu au 31, on n'a pas de réponse...C'est sûr que les gens sont préoccupés, et c'est l'une des raisons pourquoi on est aussi nombreux au rendez-vous aujourd'hui», a commenté Guillaume Legault, porte-parole du comité citoyen Sauvons l'Héritage. Ce dernier souhaite envoyer un message clair au gouvernement du Québec, la population de Trois-Pistoles et des Basques n'est pas sur le point de laisser tomber, encore moins de s'essouffler sans avoir obtenu de réponse.
Dans un communiqué de presse envoyé aux médias le 30 janvier, le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif, assure que les démarches se poursuivent dans ce dossier. «Le dossier de l’aide financière au traversier Trois-Pistoles - Les Escoumins se doit d’être complet avant de franchir l’étape finale du dépôt au Conseil des ministres, a-t-il déclaré. Je préfère avoir une solution bien ficelée et globale pour notre région plutôt que d’avoir une décision précipitée pouvant amener une décision incomplète ou mal attachée avec le milieu.» À noter que des représentants de la Coalition avenir Québec se trouvaient à la marche du 1er février à Trois-Pistoles.
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7 commentaires
Bref, le député ne veut pas faire un Simon Jolin-Barrette de lui-même.
Disons que ce n'était pas le move du siècle, mais c'est normal, l'argent vaut toujours trop cher juste quand c'est le temps de la dépenser dans nos régions, ailleurs il n'y a pas de problème...