Le 5 octobre 2016
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infodimanche
ACTUALITÉ
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À l’été 2014, la question de la sécurité à cet
endroit avait été abordée dans les médias à la
suite du tragique accident dans lequel la jeune
Portageoise Laura Tardif avait perdu la vie. Plus
tard, la coroner Renée Roussel avait également
recommandé d’installer une barrière sur les lieux,
comme ce devrait être fait partout, bien qu’elle
croyait que cela n’aurait pas sauvé la vie de la
jeune femme.
Dans une missive envoyée à la municipalité
de L’Isle-Verte en juillet 2015, la mère de Laura,
Claudie Landry, avait à son tour demandé aux ins-
tances concernées d’agir pour la sécurité des
automobilistes.
Sa demande n’aura finalement pas été rete-
nue. Une décision qui attriste la mère de famille.
«C’est certain que c’est décevant, je ne com-
prends pas les raisons qui pourraient expliquer
cela. Personnellement, je suis convaincue qu’une
barrière aurait donné plus de chance à ma fille»,
a-t-elle déclaré.
Le Canadien National (CN) n’a pas désiré
émettre de commentaires sur le sujet. L’organisa-
tion a toutefois rappelé qu’en collaboration avec
le MTQ, avec qui elle partage la responsabilité de
la sécurité aux passages à niveau, elle a contribué
à l’amélioration du secteur en installant un nou-
vel éclairage LED en 2015. «Le passage à niveau
est conforme aux règlements de Transport
Canada», a-t-elle ajouté.
Chez Transports Canada, à qui le ministère
des Transports du Québec renvoie la balle, on se
lave aussi les mains. «Les passages à niveau sont
évalués selon plusieurs facteurs, tels le volume
de circulation routière et ferroviaire, l’efficacité
des lignes de visibilité et tout accident qui est sur-
venu précédemment (…) Ce n’est pas la responsa-
bilité de Transports Canada d’installer une bar-
rière à un passage à niveau», a-t-on fait savoir via
courriel. Nos demandes pour en connaitre davan-
tage sur le volume de circulation ou le nombre
d’accidents requis n’ont pas trouvé réponse.
ARRÊT STOP
Pour Claudie Landry, il faut faire plus, point
final. «Il a quelques maisons et des arbres qui
empêchent de voir la venue d’un train de l’Est
vers l’Ouest. Cela s’ajoute à l’aveuglement sou-
vent causé par le soleil qui rend plus difficile la
vue des feux de signalisation. Il faut trouver le
moyen d’améliorer davantage la signalisation»,
ajoute-t-elle, parlant de nouveaux panneaux,
d’arrêts Stop et même de «débroussaillage».
De son côté, la Municipalité de L’Isle-Verte
fait confiance au travail des inspecteurs venus
analyser la situation sur le terrain. Questionnée
sur la possibilité d’installer une signalisation plus
adéquate, en dépit de barrières de protection,
elle s’est dite bien impuissante envers les gran-
des instances gouvernementales.
«Ces décisions reviennent ultimement au
MTQ, responsable de la route (…) Nous avons
vécu une situation similaire sur la rue Notre-
Dame il y a quelques années. À cette époque,
avec beaucoup d’efforts, mais surtout grâce à
l’appui du gouvernement du Québec, des barriè-
res avaient été installées» affirme le directeur
général de Guy Bérubé.
Si L’Isle-Verte ne compte pas pousser davan-
tage ce dossier, Guy Bérubé assure cependant
que le conseil municipal analysera et traitera
toutes demandes qui seront faites en ce sens.
«Le conseil sera toujours à l’écoute et
s’engagera à faire des démarches. On ne peut
malheureusement pas assurer les résultats», a-t-
il conclu.
Pas de barrière
pour le passage à niveau
de la Route de la Station
PHOTO : ARCHIVES, ISRAËL LAGACÉ.
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[email protected]MARC-ANTOINE PAQUIN
Le passage à niveau qui traverse la Route
de la Station en direction de St-Eloi, à
L’Isle-Verte, ne sera pas protégé davan-
tage par une barrière de sécurité, a con-
firmé un rapport transmis à la municipalité
il y a déjà quelques mois.
Yannick Beaulieu
Sous la présidence d’honneur
de M. Daniel St-Pierre
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