Traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix
Cacouna reprend le bâton du pèlerin
La Municipalité de Cacouna ne lâche pas le morceau et elle tente toujours de se faire entendre dans le dossier du déménagement potentiel de la traverse au port de Gros-Cacouna. Le 28 novembre, la mairesse Suzanne Rhéaume a transmis une résolution aux différents intervenants politiques et gouvernementaux afin que le critère de saisonnalité soit intégré dans l’appel d’intérêt qui sera prochainement lancé.
Elle est d’avis que le projet de traverse au port de Gros-Cacouna réduirait de façon importante le dragage requis et les couts rattachés à cette opération puisque les installations sont situées en eau profonde. «Nous sommes convaincus que Cacouna est le meilleur endroit pour la traverse», souligne Mme Rhéaume.
Dans sa résolution adoptée en séance extraordinaire le 27 novembre, le conseil municipal de Cacouna demande que le critère de saisonnalité (traverse à l’année) fasse obligatoirement partie intégrante de l’appel d’intérêt puisqu’il «constitue un avantage extrêmement important aux niveaux économique et touristique entre les deux rives». Il demande aussi que les couts et les impacts environnementaux soient «formellement analysés dans cette nouvelle démarche».
Il y a deux semaines, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, annonçait qu’un appel d’intérêt serait prochainement publié pour obtenir des propositions d’entreprises privées afin d’assurer la gestion du service de traverse et du dragage.
Avant cette déclaration en conférence de presse par la ministre, la mairesse de Cacouna Suzanne Rhéaume n’avait pas été informée de la possibilité de l’inclusion d’un gestionnaire privé dans le dossier de la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix.
Elle a d’ailleurs critiqué la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, à ce sujet vendredi dernier. «J’ai dit que ça m’avait déplu parce que je ne le savais pas avant que la conférence de presse n’ait eu lieu. Une fois que c’est dit, il faut regarder en avant et nous avons un projet à faire. Nous sommes deux parties prenantes, Rivière-du-Loup et Cacouna, et il faut avancer.»
Rappelons que les démarches ont été entreprises en 2021 par la Société des traversiers du Québec et la Société québécoise des infrastructures pour analyser la possibilité d’aménager la traverse au port de Gros-Cacouna.
Une copie de la résolution adoptée par le conseil municipal de Cacouna a été acheminée le 28 novembre par courriel à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, son directeur de cabinet, Mario Lapointe, la ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Maïté Blanchette Vézina, la vice-présidente de la STQ, Greta Bédard et la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.
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