Le CPE de Saint-Arsène officiellement inauguré
Après plusieurs revirements de situation, des reports, des embuches et des modifications étalés sur près de 10 ans, le nouveau Centre de la petite enfance (CPE) de 21 places de Saint-Arsène a été officiellement inauguré le 17 novembre, en présence de la ministre de la Famille Suzanne Roy.
«Nous avons vraiment beaucoup de fierté, ça fait tellement longtemps que c’était attendu. Le parcours a été parsemé de défis, petits et grands. On avait à cœur d’offrir de nouveaux services et on a persévéré parce qu'on croyait au bien-fondé de ce projet-là», explique la directrice du CPE des Cantons, France Laflamme. Les cinq postes d’éducatrices permanents ont été comblés sans difficulté, confirme-t-elle. Malgré cette nouvelle ouverture, la liste d'attente du CPE compte toujours 300 noms.
Le CPE Les petits pots de confiture est la deuxième installation gérée par le CPE des Cantons de Rivière-du-Loup. Lors de la construction, une installation temporaire avait été en activité pendant 10 mois dans le Centre communautaire Morneau, situé à quelques pas. Le projet avait été déposé pour la toute première fois en 2013.
«Pour Saint-Arsène, c’est l’aboutissement d’un projet qui a été de longue haleine. Parfois, les projets qui prennent un peu plus de temps nous permettent de réévaluer certains besoins», indique la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.
Pour le maire de Saint-Arsène, Mario Lebel, l’ouverture du nouveau CPE favorisera la rétention des jeunes familles et augmentera l’attractivité de la municipalité. «Tout est bien qui finit bien. Nous au conseil, on ne voit pas ça comme une dépense, c’est un investissement socioéconomique. On permet aux parents de retourner au travail, c’est essentiel pour créer de la richesse dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre», ajoute-t-il.
MIXITÉ DE SOLUTIONS
Cette inauguration du CPE à Saint-Arsène était la première du mandat de la nouvelle ministre de la Famille, Suzanne Roy. Elle a profité de son passage dans la région pour rencontrer les élus et les intervenants des services de garde des trois MRC (Rivière-du-Loup, Témiscouata et Les Basques).
Mme Roy a vanté l’initiative des services de garde communautaires pour répondre aux besoins des plus petites municipalités, démarrée dans la MRC de Témiscouata par le directeur du CPE Les Calinours, Denis Blais. «Il est clair que le modèle qui a été mis en place dans cette MRC, on va le voir se répéter ailleurs au Québec parce que ça répond aux besoins, c’est efficace et ça donne le service aux enfants», complète la ministre de la Famille.
Les changements règlementaires du ministère de la Famille instaurés lors du dernier mandat font en sorte que les places annoncées doivent être octroyées dans un délai de 24 mois. «On regarde comment on peut faire pour mieux accompagner. Est-ce qu’il est possible, en ayant une façon de faire plus accompagnatrice, qu’on puisse réduire les délais de trois ou six mois ? On le sait, ce sont des pères, des mères qui attendent ces places pour ces enfants», ajoute Suzanne Roy. Elle a réitéré l’engagement du gouvernement du Québec à accorder une place à chaque enfant dans un service subventionné d’ici 2025, dans le cadre de son Grand chantier pour les familles.
Selon la députée de la circonscription de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, cet engagement se réalisera par une mixité de solutions, dont les installations temporaires, les projets communautaires, les programmes de bourse et la hausse des inscriptions dans les programmes d’éducation à l’enfance. D’autres projets communautaires calqués sur le modèle développé au Témiscouata sont présentement en développement dans le secteur des Basques. Le dernier à être annoncé était celui de Notre-Dame-des-Neiges, soutenu par le CPE la Baleine bricoleuse et par la Municipalité, qui agit comme partenaire.
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