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De bons résultats en 2020 pour le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup

durée 11 mai 2021 | 06h31
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Bien que l’année 2020 ait été particulière à bien des égards pour le Service de sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup, elle se termine positivement, avec un taux de perte matérielles bien en-deçà de la moyenne des cinq dernières années. Le temps de réponse est 30 secondes plus rapide que celui de l’an dernier, avec 5 min 30.

    Les pertes matérielles liées aux incendies de bâtiment sont en forte baisse cette année, avec 361 000 $ comparativement à 2 M$ l’an dernier et à 3,6 M$ en 2018. «Je suis vraiment content de constater la baisse au niveau des pertes. Toutefois, c’est 361 000 $ de trop et ça concerne quatre bâtiments principalement. N’eut été de nos interventions rapides, les pertes auraient été plus importantes», ajoute M. Bérubé. Il énumère quatre incendies distincts à l’origine de ces pertes, dont deux sur la rue Saint-Louis à Rivière-du-Loup (23 mai et 29 octobre), un autre sur la rue Lafontaine le 9 avril, dans les logements en haut du restaurant Le Symposium et au 320, boulevard de l’Hôtel-de-Ville, le 8 octobre dans un bâtiment commercial. À cet endroit, les flammes avaient endommagé un tuyau et causé une inondation. L’incendie s’était ainsi éteint par lui-même.

    «Je suis très fier de compter sur une équipe engagée, dévouée et très professionnelle. Elle est expérimentée. Ça se voit lors des interventions rapides et efficaces. On limite les pertes, on sauve des vies et des biens. Les Louperivois peuvent être fiers de leur service incendie, je ne changerais mon équipe pour rien au monde», affirme Éric Bérubé.

    En ce qui concerne le temps de réponse aux appels, la moyenne des cinq dernières années est de 5 min 44. «C’est certain que ça dépend de la proximité des lieux d’intervention. Lorsqu’ils sont situés hors du périmètre urbain, ça nous prend plus de temps. C’est important qu’on se mobilise rapidement. Toutes les données du rapport sont cohérentes. Plus on a d’interventions, plus notre vigilance est accrue, donc on diminue les pertes et notre temps de réponse est bon. Malgré la pandémie, ce fut une bonne année», affirme le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé.

    Le SSIRDL a répondu cette année à 315 appels à Rivière-du-Loup et mené un total de 423 interventions en comptant les autres municipalités qu’il dessert avec ses ententes, avec Notre-Dame-du-Portage, Saint-Modeste, L’Isle-Verte et Cacouna. Il compte sur une équipe de 75 pompiers, avec une moyenne de 16 ans d’expérience à Rivière-du-Loup.

    Pour l’année 2020, en raison de la COVID-19, le service de premiers répondants a été suspendu à la demande du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Ainsi, le nombre d’appels enregistrés est inférieur avec 81 en 2020 comparativement à 285 en 2019.

    Le nombre d’appels répondus pour des alarmes incendie est passé de 109 à 147 au cours de la dernière année, ce qui a entrainé une augmentation importante des déplacements. Elle s’explique par une modification au Code national du bâtiment pour les systèmes d’alarme. L’implantation de nouvelles technologies afin de réduire le nombre d’alarmes non fondées est une solution envisagée pour éviter les déplacements inutiles.

    Le SSIRDL n’intervient pas seulement lors d’incendies. Il offre aussi des services de désincarcération, de sauvetage nautique, sur glace, vertical, en espace clos, en milieu isolé. Il intervient en présence de matières dangereuses, lors de la recherche des causes des incendies, lors d’inondations et fait également de la prévention. Le budget du SSIRDL cet année se chiffrait à 2,3 M$.

    PRÉVENTION

    On note en 2020 une baisse des activités en prévention. Les exercices d’évacuation se sont fait plus rares. En raison des mesures sanitaires, il n’est pas recommandé de regrouper des gens au même endroit. La prévention s’est toutefois poursuivie dans les résidences de personnes âgées afin de conserver les bons réflexes en cas d’urgence.

    Le directeur du SSIRDL affirme avoir fait un bon coup en acheminant des formulaires d’auto-inspection des résidences. Il croit que cette manière de procéder, alliée à des vérifications aléatoires, permettra de mieux prévenir les incendies dans les résidences. Ce rappel permet d’amener les citoyens à penser à leur propre sécurité. Le taux de participation est d’environ 60 %. Cette manière de procéder sera à nouveau utilisée cette année.

    BRIGADE DE POMPIERS AUXILIAIRES

    Au cours de la prochaine année, le directeur du SSIRDL souhaite développer une nouvelle brigade de pompiers auxiliaires. Il commencera par cibler les pompiers en fin de carrière qui ne veulent pas quitter la famille de la caserne. Ils seront appelés lors des alarmes générales afin de venir en aide aux équipes déployées sur les lieux. La plupart d’entre eux ont déjà la formation de base requise et assureront les tâches de support, comme le transport d’eau, l’aide aux opérateurs de pompes, le changement des cylindres d’air et la restauration. Éric Bérubé voit aussi une possibilité d’ouvrir ce volet à la population, moyennant l’acquisition d’une formation de base afin que les personnes intéressées cernent bien leur rôle. «Ça va me permettre de libérer des pompiers spécialisés des tâches de soutien pour les déployer au cœur de l’action sur le toit ou à l’intérieur du bâtiment, par exemple», explique-t-il.

    FORMATION

    Éric Bérubé souligne l’importance de la formation continue et du maintien des compétences de son équipe. «Je soumets chaque année une équipe à un audit externe par un maitre instructeur ou une firme pour m’assurer du maintien des compétences et d’un haut niveau de performance en situation réelle. On évite ainsi d’être rouillé lors des interventions et de corriger certaines lacunes, si c’est le cas.» Une première cohorte de pompiers des secteurs de Rivière-du-Loup, Témiscouata et Les Basques terminera sa formation de pompier 1 à la mi-mai.

    Les heures en maintien des compétences sont légèrement à la baisse en 2020, soit 2 060 heures en comparaison à 2 450 heures en 2019. Des entrainements de mars à juin ont dû être annulés en raison de la pandémie, ce qui représente environ 400 heures de moins.

    Le Service de sécurité incendie est gestionnaire de formation pour l’École nationale des pompiers du Québec (ENPQ). Au cours de l’année, l’ENPQ a reconnu le travail et la rigueur du SSIRDL en lui confiant le rôle de Pôle régional de formation pour l’Est-du-Québec.

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