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Gants dorés: dans l’antichambre de la boxe-spectacle

durée 27 mars 2015 | 12h23
  • Rivière-du-Loup - La boxe est souvent l’histoire de pugilistes ayant marqué l’histoire. On pense immédiatement à Joe Louis, à Mohammed Ali, à Mike Tyson ou encore à Manny Pacquiao et Floyd Mayweather qui s’affronteront dans quelques semaines lors du combat le plus attendu des dernières décennies.

    Mais il y a une autre boxe, loin des feux de la rampe, de la gloire et des millions. Rencontre avec deux jeunes boxeurs pour qui la boxe est un style de vie, Fay Chabot et Émile Déry.

    FAY CHABOT

    À première vue, rien ne laisse présager que Fay Chabot, une jeune fille de 14 ans, puisse être une redoutable pugiliste dans un ring. Longiligne, jolie, presque délicate, elle est néanmoins la première championne canadienne de boxe juvénile/junior au Bas-Saint-Laurent.  Tenez-vous le pour dit, au bout de son poing, il faut être capable d’encaisser pour rester debout.

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    Son entraineur à l’École de Boxe de Rivière-du-Loup, Mathieu Lavoie-Dion, ne tarit pas d’éloges à son sujet. « Ceux qui ont vu Sergey Kovalev contre Jean Pascal, et bien Fay présente un style et une technique vraiment similaires à Kovalev quand elle place ses coups. » Quand même!

    La principale intéressée est bien consciente qu’elle sera la pugiliste à battre dans sa catégorie. C’est beaucoup de pression pour une athlète aussi jeune. « Je ne suis pas stressée. Je veux l’or. Je me concentre là-dessus. Je sais que la compétition sera relevée, mais je fais mon affaire », répond-elle avec aplomb.

    ÉMILE DÉRY

    Assis à ses côtés, Émile Déry, lui aussi de Saint-Elzéar et frère par alliance de Fay, affiche un calme olympien. Âgé de 17 ans, le jeune homme est déjà un vétéran dont l’avenir en boxe arrive à la croisée des chemins. L’an dernier,  avec une épaule amochée, il s’était incliné en finale dans la catégorie des 75kg chez les juniors. Cette année, la santé est au rendez-vous, mais la compétition s’avère féroce.

    « J’ai fait les Canadiens et le défi des champions, mais là, c’est à Rivière-du-Loup. Je veux performer devant les miens. Je vais donner tout ce que j’ai. C’est un bon stress, qui te pousse à te dépasser », commente le pugiliste qui en est à sa dernière année chez les juniors.

    Les Gants dorés représentent un championnat exigeant où les pugilistes n’ont pas beaucoup de temps pour s’ajuster aux différents adversaires qu’ils rencontrent. C’est aussi là qu’entre en jeu la capacité d’analyse de l’entraineur. Ce dernier doit non seulement évaluer l’adversaire, mais observer la prestation de ses poulains. Ici, la chimie entre un coach et l’athlète prend toute son importance.

    Une chimie développée après des centaines d’heures au gymnase de l’EBO RDL. Échauffement, saut, saut à la corde, exercices aux sacs de frappes, sparring, shadow boxing, travailler sur la puissance, l’explosion, la musculation, un entrainement rigoureux, éreintant, dont le but est de permettre au boxeur de supporter l’intensité d’un combat.

    UN STYLE DE VIE

    « C’est ce que j’aime, l’entrainement, lance Émile. J’aime le gym, l’atmosphère ici, j’aime travailler, encore plus que le combat lui-même. Je ne regarde pas beaucoup la boxe à la télé, pour moi, ça se passe ici, entre amis. Ce n’est pas pareil quand tu vois ça d’un œil extérieur.  »

    Émile Déry a découvert la boxe il y a sept ans en voyant une publicité de l’École de Boxe olympique dans le journal Info Dimanche. Avec son frère Florent,  il s’est présenté dans le gym d’un tout jeune entraineur, Mathieu Lavoie-Dion. L’expérience n’a pas seulement été heureuse, mais contagieuse. Leur père Karl s’est joint à ses fils avant de voir les jumeaux Clovis et Fabien les imiter.

    Fay n’a pas fait exception. « Je me suis intéressée à la boxe en voyant Fabien, Émile et Karl s’entrainer. Ça a comblé un aspect plus compétitif, plus agressif de ma personnalité. »

    Et pour les Gants dorés? « Une victoire en finale », ont répondu à l’unisson les deux pugilistes.

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