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Gants dorés: Bernard Simard, le bagarreur

durée 25 mars 2015 | 06h14
  • Rivière-du-Loup - Le 21 février 1982, Bernard Simard, aujourd’hui un homme d’affaires établi, remportait les Gants dorés chez les poids lourds séniors au complexe sportif Pierre-Charbonneau de Montréal. Quiconque a croisé la route de cet ex-champion aura du mal à imaginer ce colosse en gringalet au pas mal-assuré.  C’était avant la boxe.

    Bernard Simard était âgé de 15 ans lorsqu’il a fait son entrée au club de boxe. « J’étais léger pas mal, lance en riant le principal intéressé. Un grand de 6 pieds 1 pouce, mais de seulement 152 livres ! Et je ne peux pas dire que j’avais vraiment confiance en moi. »

    Avec la boxe et cinq années passées dans les Forces armées canadiennes, des muscles vont s’ajouter sur sa charpente. De la confiance aussi. Bernard Simard le dira sans détour, il est un homme de caractère. Un caractère de bagarreur, forgé à l’entrainement, à coups de poing dans des sacs de sable, et évidemment, dans un ring face à des adversaires ne demandant pas mieux que d’en découdre avec lui.

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    « Au départ, je voulais faire de la boxe chinoise et être entrainé par Fernand Morneau, mais c’était au-dessus de mes moyens.  » Il s’est donc tourné donc vers le club de boxe dirigé par Bob (Roland) Sylvain où il sera impressionné par un certain Réal Mailloux (aujourd’hui propriétaire du restaurant La Licorne). « Il était beau à voir aller! »

    Pendant ses cinq années d’enrôlement, il s’entraine sous l’égide de Louis Bélanger au YMCA de Québec, où il y croise le célèbre boxeur Fernand Marcotte. De retour en sol louperivois, Bob Sylvain, l’invite à prendre part au Gants dorés, la plus importante compétition de boxe amateur au Québec.

    GANTS DORÉS

    Âgé de 22 ans, mesurant maintenant 6 pieds 3 pouces et faisant alors osciller la balance à 194 livres, Bernard Simard n’a déjà plus grand-chose en commun avec l’adolescent frêle, qui, sept ans auparavant, enfilait sa première paire de gants. Ses adversaires le découvrent rapidement. « Je commençais à savoir boxer », dit-il, sourire en coin.

    En finale des poids lourds séniors, face à un certain Ronald Beauchamps, il domine son adversaire et force l’arbitre à arrêter le combat au 2e round. Une première victoire aux Gants dorés pour un pugiliste de la région. « J’étais content, et je suis devenu une petite vedette locale », reconnait-il.

    Ce haut fait d’arme aurait pu propulser le boxeur vers la une carrière professionnelle, mais c’est mal le connaître. « J’avais déjà 22 ans, et à cette époque, ça se passait à Montréal, je n’y connaissais pas grand monde, je suis un gars de Cacouna et je voulais faire mes affaires ici. »

    Avec la fermeture du club de boxe, Bernard fera une incursion dans le monde de la boxe chinoise, allant même jusqu’à l’enseigner et comptant plus d’une soixantaine d’élèves. Puis, de fil en aiguille, il ouvrira un gym de boxe.

    « Mais je n’aimais pas ça. J’aime m’entrainer, mais enseigner, ce n’est pas mon fort, je manque de patience. Faudrait que ce soit des Mohammed Ali après une demi-heure! » Malgré tout, occasionnellement, il entrainera quelques boxeurs, dont François Bérubé pour un combat l’opposant au hockeyeur Link Gaetz lors de la finale du Gala de boxe de Rivière-du-Loup.

    «CE QUE VOUS AVEZ FAIT, C’EST EXCEPTIONNEL»

    C’est à l’École de boxe olympique de Rivière-du-Loup qu’Info Dimanche a rencontré Bernard Simard. Il faut savoir que Mathieu Lavoie-Dion, directeur et entraineur de l’école, est l’un des premiers élèves de Bernard. Sous sa férule, il a remporté les Gants d’argents. On sent dans son regard tout le respect qu’il porte à l’endroit de son ancien coach. Un respect qui se veut mutuel.

    « C’est mon seul champion, dira Bernard de Mathieu. Mais lui, il a fait des petits! » Questionné sur ce qu’il pense de son ancien élève, il se montre dithyrambique. « Je suis en pâmoison », répond-il. Puis en s’adressant directement à Mathieu et sa conjointe Marie-Claude Poirier, il conclut : « Ce que vous avez là, ce que vous avez fait, c’est exceptionnel. La région et les boxeurs peuvent se compter chanceux de vous avoir, de bénéficier d’un encadrement aussi professionnel. J’espère que les gens iront aux Gants dorés encourager ces athlètes. »

    Malgré le temps, Bernard Simard demeure un grand amateur de boxe, allant jusqu’à visionner des combats tous les jours. Vous le croiserez sans doute à sa table, près du ring lors des Gants dorés ce weekend.

    commentairesCommentaires

    1

    • M
      Melo
      temps Il y a 10 ans
      Wow, très bel article.
      Je me reconnaît dans cette façon de pensser, dans ce caractère..
      Quel chance d'avoir de la boxe à Rivière-du-Loup!..!
      Merci à vous! :-)
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