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Jeu libre dans la rue : Rivière-du-Loup opte pour le statu quo 

durée 22 mai 2024 | 13h57
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La Ville de Rivière-du-Loup n’ira pas de l’avant avec une modification de sa règlementation municipale afin de permettre le jeu libre dans certaines rues de son territoire. Après réflexion, les élus estiment que le maintien d’une cohabitation harmonieuse entre enfants et automobilistes demeure la solution à prioriser dans ce dossier. 

    En marge de la séance ordinaire du conseil municipal, le 21 mai, le maire Mario Bastille a confié que Rivière-du-Loup n’allait ainsi pas suivre les pas de certaines autres villes québécoises, dont Mascouche et Saint-Lambert, qui ont la semaine dernière décidé de lever – sous certaines conditions – l’interdiction de jouer dans la rue imposée par le Code de la sécurité routière du Québec. 

    En avril, Rivière-du-Loup avait ouvert la porte à cette possibilité, après qu’un citoyen de la rue Agnès-Giguère ait été informé que ses enfants et certains voisins ne pouvaient plus jouer au hockey dans la voie publique. Une plainte officielle avait été formulée aux autorités municipales et on l’avait informé que des amendes pourraient être émises en cas de récidive. 

    Or, les membres du conseil municipal ne comptent pas modifier la règlementation en place. 

    «Nous ne sommes pas là à court terme», a dévoilé Mario Bastille, mardi soir, soulignant que la situation a été analysée de façon rigoureuse par les élus et les membres du Service du greffe et des affaires juridiques au cours des dernières semaines. 

    Il a expliqué qu’une nouvelle règlementation viendrait permettre le jeu libre dans certaines rues du territoire, tout en l’interdisant officiellement dans d’autres. Une situation que l’administration municipale souhaite éviter. 

    En ce moment, rappelle-t-il, le jeu de rue est toléré aux quatre coins de Rivière-du-Loup, et ce, depuis de nombreuses années. «Faire une règlementation, c’est cibler des rues propices à ça, mettre des secteurs à 30 km/h... Ces rues-là seraient normées et ça impliquerait des déplacements des agents de la Sûreté du Québec et des agents de stationnement afin de s’assurer de la conformité», a-t-il énuméré. 

    Il craint que les enfants de différents secteurs louperivois n’aient plus les mêmes possibilités. «Pour une raison ou une autre, il y a des jeunes qui ne pourront plus jouer, d’autres qui le pourront», a-t-il dit, témoignant de la complexité et des impacts potentiels de l’entrée en vigueur d’une telle règlementation. 

    «Ma crainte, c’est de cibler certaines rues qui vont devoir respecter certains critères. Ça peut être dangereux.»

    Selon les membres du conseil municipal, le maintien d’une collaboration harmonieuse entre enfants et automobilistes demeure la meilleure solution, celle à prioriser, dans le contexte. «Il faut apprendre à se respecter mutuellement», a résumé l’élu. «Ici, systématiquement, il n’y a personne qui va aller voir des enfants qui jouent et donner des constats d’infractions», a-t-il ajouté. 

    Actuellement, pratiquer un sport dans la rue à Rivière-du-Loup contrevient à deux règlements municipaux, dont celui sur le bon ordre et la paix. Depuis 2017, cependant, une loi adoptée par le gouvernement du Québec permet aux villes de se soustraire à de l’interdiction du Code de la sécurité routière, à condition qu'elles adoptent un règlement dont les critères sont très bien définis.

    Mario Bastille rappelle néanmoins que la problématique elle-même reste marginale à Rivière-du-Loup et qu’il ne lui semble pas nécessaire d’aller aussi loin. Au cours des cinq dernières années, seulement quelques cas problèmes ont été rapportés. «Ce n’est pas un problème majeur.»

    Dans ce contexte, Mario Bastille rappelle que chaque conducteur se doit d’être responsable, d’user de prudence et de respecter les codes de la routière. Il en va de même pour les enfants des différents quartiers qui doivent être compréhensifs envers les automobilistes. La communication, la discussion, le compromis et la compréhension doivent primer, estime-t-il.

     

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