Retrait de la plainte contre GLMC et Jonathan Pelletier
L’inspectrice en bâtiments de la firme Inspro, Anastasia Luckenuick, dont la poursuite contre les courtiers immobiliers Denis Desjardins et Jonathan Pelletier a été fortement médiatisée au début du mois de mars, a retiré sa plainte à l’endroit de la maison de courtage GLMC et de l’agent Jonathan Pelletier le 18 avril dernier.
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Mme Luckenuick, qui maintient toujours avoir des preuves de son exclusion, note que l’agence immobilière semble être de bonne foi à ce qu’elle effectue son travail. De son côté, M. Pelletier soutient que l’inspectrice a fait une mauvaise lecture des faits et que GLMC ne s’est jamais immiscé dans le choix des inspecteurs retenus par leurs clients.
L’avocat d’Anastasia Luckenuick avait émis une demande d’injonction interlocutoire pour obliger les courtiers visés dans la poursuite, soit Denis Desjardins de Proprio Direct et Jonathan Pelletier de GLMC, de cesser immédiatement et temporairement de nuire à son entreprise. Le 15 février 2023, la juge Johanne April a rejeté la demande. Cette décision a été portée en appel par l’inspectrice.
La requête d’Anastasia Luckenuick a été déclinée par le juge Jocelyn F. Rancourt le 24 mars 2023. Dans le jugement, il a mentionné que : «La requérante échoue à me convaincre ici que le jugement est affligé de faiblesses apparentes. La juge a soupesé la preuve administrée. Celle-ci ne lui permettait pas de conclure que les interventions des intimés avaient entravé la liberté des clients de choisir leur inspecteur préachat». Le jugement du 15 février faisait état que la preuve, au stade de l’injonction interlocutoire, était insuffisante.
«La cour d’appel a jugé que ça allait prendre autant de temps se faire entendre que de se rendre à l’injonction permanente», partage-t-elle. Cette raison n’est pas visible au jugement, d’après ses dires, puisque ces informations ont été partagées à huis clos.
En dépit d’avoir vu ses demandes d’injonction interlocutoire et d’appel rejetées, Anastasia Luckenuick a décidé de poursuivre ses démarches juridiques contre Denis Desjardins et Proprio Direct. À la suite de l’ouverture qu’elle a perçue chez GLMC et Jonathan Pelletier, elle a décidé de les retirer de toutes procédures contre eux.
L’inspectrice reproche donc à M. Desjardins un manque d’ouverture et mise sur la présence d’une clause présente dans les mandats de courtage de l’agent immobilier stipulant que «Le vendeur se réserve le droit d’accepter ou non le choix de l’inspecteur de l’acheteur» pour poursuivre ses procédures. «La seule chose, c’est que je vais concentrer mes énergies sur du monde qui n’ont pas montré d’ouverture», a-t-elle lancé.
JONATHAN PELLETIER RÉAGIT
Le courtier immobilier de GLMC, Jonathan Pelletier, était confiant du dénouement qu’allait prendre cette histoire. «Je suis content de la finalité des choses», souffle-t-il. Il a toujours été sûr que sa maison de courtage et lui n’allaient pas être accusés, puisqu’ils savaient qu’ils n’avaient rien à se reprocher.
Malgré le reportage de l'émission La Facture d'ICI Radio-Canada diffusée le 7 mars 2023 qui a causé un véritable branle-bas de combat, M. Pelletier avance qu’il n’y a pas eu de conséquences de son côté, même s’il l’a craint pendant quelques jours. «On a la chance d’être dans un petit milieu où les gens nous connaissent depuis longtemps. Ils ont pu faire la part des choses. Ça nous a aidés», a-t-il affirmé.
«Nous, on n’a jamais arrêté de faire des inspections avec Anastasia. Je pense que sa vision de la réalité est différente de ce que c’est réellement. Je pense qu’elle se faisait des idées sur certaines choses. Elle nous reprochait d’avoir fait annuler des inspections dans certains dossiers, mais on a prouvé que c’était tout simplement parce que les gens soit n’avaient pas eu leur financement, soit leur offre n’avait pas passé», rapporte Jonathan Pelletier.
Il relate qu’il y a eu une longue période dans les dernières années, où des offres multiples étaient effectuées. Cela peut expliquer les raisons pour lesquelles des clients prenaient des rendez-vous avec l’inspectrice et ne donnaient pas de nouvelles. «Et, par le fait même, elle pensait que c’était nous qui avions fait annuler l’inspection […]. Si elle avait fait plus de vérifications dans ses choses, je ne pense pas qu’il y aurait eu de poursuite au départ», appuie le courtier immobilier.
Anastasia Luckenuick défend encore ses démarches et elle soutient que d’autres développements auront lieu dans le dossier, mais que, pour l’instant, elle ne peut les divulguer.