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Nouvelles circonscriptions

Maxime Blanchette-Joncas entend se battre pour les voix de l'Est

durée 2 février 2023 | 15h26
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Le député du Bloc québécois de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, critique avec véhémence le redécoupage des circonscriptions de l’Est-du-Québec du rapport de la Commission fédérale de délimitation des circonscriptions électorales pour le Québec présenté le 1er février dernier. Selon lui, «Ottawa éteint la voix politique du Bas-Saint-Laurent et de l'Est-du Québec».

    Malgré l'opposition des députés et les doléances de nombreux acteurs socioéconomiques, la Commission prône l'abolition de la circonscription d'Avignon - La Mitis – Matane - Matapédia, actuellement représentée par la bloquiste Kristina Michaud. Elle propose du même coup le déplacement des MRC de la Mitis et de la Matapédia à celle de Rimouski-Neigette et repousserait celle du Témiscouata vers celle la circonscription de Montmagny - L’Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup.

    Cette nouvelle circonscription deviendra Rimouski - La Matapédia et englobera dorénavant le territoire des MRC des Basques, Rimouski-Neigette, de la Mitis et de la Matapédia. «Les Basques» sont appelées à disparaitre du nom de la nouvelle circonscription. Elle regroupera 4 MRC contre 3 actuellement, de 39 à 54 municipalités, de 85 556 habitants à 102 019 et d'une superficie de 7 741 km2 à 12 460 km2. C'est donc l'ajout d'une MRC, de 15 municipalités et de 4 719 km2 de territoire.

    Maxime Blanchette-Joncas, à l’instar du Bloc québécois, s’oppose vivement au redécoupage et rejette les arguments mathématiques priorisés par la Commission, selon lui, au détriment de la représentativité et du maintien de la qualité des services. Il soutient qu'une réduction du nombre de circonscriptions entraînerait une baisse des fonds alloués aux municipalités ainsi qu'aux organismes. Ces fonds sont octroyés par le biais de programmes tels que le Programme d’Été Canada ou encore le programme Nouveaux Horizons pour les aînés.

    La nouvelle est tombée le jour même de l'anniversaire Kristina Michaud. Une journée noire pour la voix de l'Est-du-Québec, selon le député. «La perte d’une circonscription aurait des répercussions négatives sur la représentation politique des Bas-Laurentiens. De 7 circonscriptions en 1962, nous sommes aujourd’hui passés à 4, et la présente proposition nous amènerait à un famélique total de 3», lance Maxime Blanchette-Joncas.

    Rappelons qu'en aout dernier, le député avait demandé à la Commission de conserver la circonscription sous le quotient électoral de -25 %. Sauf circonstance exceptionnelle, aucune circonscription ne doit compter moins de 81 749 personnes ce qui était le cas. Toutefois, des dérogations sont prévues et peuvent s'appliquer. «Mais pour eux d'avoir deux circonscriptions voisines c'est impensable, inimaginable et infaisable. À la base, la Commission coupait même en deux des MRC. Elle ne le fait plus, mais elle les retire quand même de ses communautés d’intérêts et il existe des exceptions pour ça», explique M. Blanchette-Joncas.

    «C'est un mépris des régions ! Et c'est une incompréhension de la réalité et des particularités régionales ainsi que des territoires régionaux», lance le député. Il déplore que l'intégrité des régions administratives du Québec ne soit pas respecté, comme la Matanie qui se retrouvera dans une circonscription incluant la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.

    Ce dernier entend donc déposer d'ici le 3 mars un Avis d'opposition. Cet avis doit inclure 10 signatures de parlementaires (excluant le député qui le formule), une lettre explicative et une lettre indiquant l’opposition au projet. Ce document promet aussi de saisir le Comité de procédures de la Chambre des communes qui pourra entendre les doléances des parlementaires. Il déposera un rapport à la Commission qui prendra une décision finale en septembre 2023.

    Le député se désole aussi que les membres de la Commission n'aient pas tenu compte des derniers bilans migratoires positifs, notamment dans des régions comme celles des Basques et de Rimouski.

    Rappelons que la Commission a mené ses travaux avec l'objectif d'équilibrer la population de chacune des circonscriptions du Québec. Elle a tenu 20 séances de consultation publique d'un bout à l'autre de la province en septembre et octobre 2022, dont 3 séances virtuelles. À ces audiences publiques s'ajoutent plus de 300 mémoires, commentaires et suggestions reçus de citoyens, élus et organismes.

    «[…] la Commission estime avoir réussi à concilier ses obligations légales avec les commentaires reçus tout au long de la consultation publique, particulièrement en ce qui a trait au respect des limites des municipalités régionales de comté (MRC) et des particularités locales », a déclaré le président de la Commission, Jacques Chamberland par voie de communiqué.

    Une affirmation qui a fait sourciller Maxime Blanchette-Joncas qui se promet bien de ne pas baisser les bras. Il en va de la survie des région selon lui.

     

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