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Décarboniser l’environnement en adaptant les transports

durée 7 janvier 2023 | 06h29
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Intéressé par les voitures depuis toujours, le Louperivois Charles Lagacé-Leblanc s’est lancé sans question en génie mécanique, avide de comprendre le mécanisme des créations humaines. De l’apprentissage de son métier est née une véritable passion pour l’ingénierie et un désir de mettre ses connaissances à profit pour contribuer de manière concrète à sauver l’environnement.

    L’été dernier, le diplômé d’un baccalauréat de l’Université Laval, a gagné une compétition internationale interuniversitaire avec son équipe pour leur bolide monoplace à faible consommation énergétique. Avec cette victoire, l’étudiant s’est fait remarquer et a été choisi pour faire partie de l’équipe de recherche visant à créer une technologie de propulsion des bateaux plus verte en collaboration avec l’entreprise Davie.

    Il entame donc des études supérieures cet hiver, inspiré par sa sœur qui a complété un postdoctorat en psychoéducation. «C’est grâce à elle que je m’en vais à la maitrise et peut-être même au troisième cycle par la suite. C’est vraiment elle qui m’a donné la motivation et l’inspiration de le faire», confie le jeune ingénieur. Auparavant, il ne croyait pas que des études universitaires étaient à sa portée. Aujourd’hui, il est fier du chemin parcouru et impatient de commencer à développer un moteur à bateau plus respectueux de la nature.

    En soi, le projet vise à adapter un moteur diesel de navire pour qu’il puise accueillir de l’ammoniac.«C’est un composé qui n’a pas de carbone à l’intérieur. Donc lorsqu’on vient le brûler, faire la combustion, on ne génère pas de CO2. Ce qui sort du système d’échappement, c’est de l’eau et de l’azote», explique l’étudiant. Tout au long de la recherche, il sera entouré de deux étudiants au doctorat ainsi que deux professeurs, soient Julien Lépine et Alain de Champlain.

    Chercher une solution de remplacement au diesel motive le Louperivois : «Pour moi c’est important l’environnement. C’est vraiment là-dessus que je peux faire une différence plus qu’au quotidien en faisant mon recyclage. Je pense qu’en travaillant sur ce projet-là ça peut permettre de réduire grandement les gaz à effet de serre», soutient-il. L’objectif de la recherche est de réduire de 50 % les émissions des bateaux. Si l’équipe réussit, le nouveau système pourrait devenir la nouvelle norme et être commercialisé partout sur la planète.

    D’après l’Organisation maritime internationale (OMI), 2,89 % des émissions des GES mondiales ont été causées par le transport maritime en 2018. Charles Lagacé-Leblanc estime que couper de moitié l’empreinte écologique des navires, représenterait déjà une victoire.

    Concrètement, le Louperivois concentrera sa recherche sur les «aftertreaments», c’est-à-dire sur les traitements qui devront être appliqués aux gaz sortant du système d’échappement. Ainsi, comme sur une voiture où le catalyseur neutralise les gaz polluants, il devra s’assurer de bien les désamorcer avant qu’ils ne soient relâchés dans l’air. «Puisque la nature des gaz va changer, on va devoir adapter certaines parties du système», indique-t-il.

    Il se réjouit d’avoir la chance de travailler sur un tel projet de recherche propulsé par une entreprise reconnue en matière de transport maritime. Dans le futur, Charles Lagacé-Leblanc se voit toujours en génie mécanique, concentré à faire sa part pour aider l’environnement. Il aimerait continuer à décarboniser les transports, domaine qu’il affectionne particulièrement. «Ça va me donner plus de gratification, un meilleur sentiment d’accomplissement d’avoir pu changer des choses pour l’avenir», a-t-il conclu.
     

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