Colloque sur l’agriculture durable
«Avoir le regard tourné vers l’avenir» -Marie-Pier Gosselin
Les présentations du colloque sur l’agriculture durable sous le thème «L’agriculture durable, un investissement rentable» ont commencé en avant-midi ce 17 novembre. Pour l’occasion, près de 300 personnes dont une centaine en ligne étaient présentes pour la première édition de cet évènement dont l’objectif est d’inciter les échanges interrégionaux entre les producteurs.
JJean-Michel Coderre-Proulx, directeur général adjoint chez Élyme Conseils qui est l’une des organisations qui chapeaute le colloque, souligne que le Bas-Saint-Laurent a la réputation d’être innovant en matière de pratiques en agriculture. «Par contre, il y en a aussi qui émergent beaucoup ailleurs. Et c’est ça le problème, c’est quand il n’y a pas de concertation ou d’espace d’échanges pour que des producteurs de différentes régions puissent se parler entre eux de réalités similaires […] ça ne profite pas à tout le monde», raconte-t-il.
Élyme Conseils a donc mis sur pied le colloque en collaboration avec divers partenaires afin de créer un pont entre les différents secteurs d’agriculture à l’échelle de la province. La création de l’évènement fait suite à un projet de l’organisme qui consistait à l’accompagner les producteurs pour le développement d’initiatives en agriculture durable. M. Coderre-Proulx soutient qu’avec un tel évènement-vitrine, plus de visibilité pourrait être donnée à de multiples actions qui ont pris naissance sur le territoire bas-laurentien. «C’est une façon de mettre le tout à l’avant-plan à l’échelle provinciale. Il faut que ça sorte du Bas-Saint-Laurent, que ça circule dans d’autres régions», partage le directeur général adjoint.
PANEL D’OUVERTURE
En début d’évènement, trois panélistes ont ouvert la discussion sur l’agriculture durable en partageant ce qu’elle représentait pour eux. Tour à tour Marie-Pier Gosselin de Fromagerie Au Gré des Champs de Saint-Jean-sur-Richelieu, Jean-François Rioux de la Ferme Rioukioux de Saint-Simon-de-Rimouski ainsi que Gilles St-Laurent, producteur retraité de la Ferme Boval de Sainte-Irène se sont confiés. Bien que tous avaient des versions divergentes, mais complémentaires, une seule a été le filon continu du panel : une agriculture d’avenir.
Autant l’agriculture durable permet un meilleur transfert d’entreprise pour sa continuité avec la relève, qu’elle s’équilibre dans les sphères environnementale, financière et humaine, et qu’elle est bienveillante. Les nouvelles pratiques sont rentables, durables et contribuent à respecter l’environnement en les adaptant aux nouvelles réalités d’aujourd’hui.
«C’est une démarche, ce n’est jamais terminé, c’est la beauté de la chose», soulève l’animatrice qui est aussi journaliste et auteure, Hélène Raymond. C’est pourquoi plusieurs producteurs et travailleurs en agriculture se sont rassemblés et ont continué à échanger le 18 novembre, pour communiquer sur les bonnes pratiques à mettre de l’avant. Ces actions découvertes au quotidien assurent une transparence et une meilleure communication avec les consommateurs et finissent par inciter l’achat local.
Un colloque d’une telle ampleur contribue à mieux outiller les agriculteurs du Québec. «L’agriculture fait partie de la solution», confie Gilles St-Laurent. Il croit que le partage de connaissances peut aider à réduire l’empreinte carbone de tous un chacun, puis de continuer l’innovation.
S’alimenter les uns les autres, réseauter afin de faire croitre l’agriculture, là est le but ultime de l’évènement. Jean-Michel Coderre-Proulx se réjouit du succès de cette première édition et mentionne qu’Élyme Conseils est tout ouïe pour la suite. L’organisme souhaite qu’un autre rendez-vous sur l’agriculture durable ait lieu éventuellement. «Dans le futur, on aimerait qu’une autre région prenne la balle au bond et qu’elle y mette sa signature», soutient le directeur général adjoint.
Il ajoute aussi de surveiller la page Facebook de l’évènement, puisqu’une annonce y sera effectuée. «Pour nous c’était un peu un non-sens de faire un évènement sur l’agriculture durable qui ne serait pas écoresponsable», partage-t-il. Ainsi, un calcul des gaz à effet de serre émis lors des deux jours sera comptabilisé. Selon le bilan carbone, un montant d’argent par tonne de GES sera cumulé et remis à une organisation Mitis.
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