Démission de la cheffe Dominique Anglade
«Le parti doit reconnecter avec les régions»
Un peu plus d’un mois après les dernières élections la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a annoncé sa démission ce lundi 7 novembre à Montréal. L’ancien député et ministre Jean D’Amour ainsi que le président du conseil régional du Bas-Saint-Laurent du PLQ soutiennent que la politicienne a fait le bon choix.
«C’est dire à quel point la politique c’est un sport violent. […] Elle s’oublie pour le parti. […] Elle a pris une décision généreuse, une décision courageuse, la seule décision qui s’imposait», a commenté Jean D’Amour, président de l’Association libérale de Rivière-du-Loup – Témiscouata. Il rappelle que dès les débuts de Mme Anglade, les membres l’ont soutenue. «J’ai appuyé Dominique Anglade, je l’ai appréciée, mais moi l’épisode Marie-Claude Nichols, elle m’a perdu», souffle-t-il.
Malgré les périodes plus difficiles pour le PLQ dans les dernières semaines, M. D’Amour sent un regain envahir ses troupes. Il ne peut expliquer le phénomène, mais il croit que les libéraux sont prêts à repartir sur de nouvelles bases.
Selon lui, le parti doit faire de même : retomber sur ses pieds et revenir à ses valeurs, notamment celles des régions, de l’économie, des libertés individuelles et de la justice sociale. «Il nous faut un chef inspirant avec un projet de société et une vision, capable de résilience, de débats», avance l’ex-député en mentionnant l’importance de reconquérir les régions, idée partagée par Émilien Nadeau.
«La métropole seule ne peut pas former un gouvernement. Les régions seules non plus. Il faut cette force d’amalgame entre les régions, la métropole et la capitale», soutient Jean D’Amour. Le mot d’ordre, pour la prochaine personne qui sera à la barre du parti, d’après lui, est: équilibre. Il soutient que pour gagner aux prochaines élections, le chef devra susciter l’intérêt et solliciter l’adhésion des gens de partout au Québec afin de s’élever au-delà de l’opposition officielle.
«Elle a sauvé les meubles, puis elle s’en va. Elle a au moins fait ça. Dans l’histoire, on se souviendra d’elle comme étant quelqu’un qui a été élu dans une pandémie où elle n’a pas eu l’occasion de faire le tour du Québec comme elle aurait dû le faire à un moment où François Legault comme premier ministre a pris à tort ou à raison toute la visibilité», raconte le président de l’Association.
Concernant le Parti libéral du Québec, autant du côté de M. Nadeau que de M. D’Amour croient qu’il rebondira. Les deux hommes ne sont pas inquiets avec les deux candidats envisagés pour le poste de chef intérimaire, soit Marc Tanguay ou André Fortin.
Rappelons que dans les dernières semaines, le PLQ n’a pas arrêté de faire jaser depuis l’expulsion de la députée Marie-Claude Nichols du caucus libéral par Dominique Anglade. Le 2 novembre dernier, M. D’Amour et M. Nadeau étaient d’avis que la cheffe devait réfléchir à son avenir à la tête du Parti libéral du Québec. L’ancien député avait signifié qu’à la suite des récents évènements «[s]on cœur saign[ait] un peu». Pour sa part, le président du conseil régional du Bas-Saint-Laurent du PLQ a soutenu qu’il était toujours moins douloureux de partir par soi-même que de se faire montrer la porte.