La présidente de la CSN montre son appui aux grévistes chez duBreton
Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats natinaux (CSN), a démontré son appui aux grévistes de la réception et de l’expédition chez duBreton, ce 3 mai. Elle s’est dit fière d’être là avec eux et de permettre de leur donner de la visibilité car, malgré qu’il ne soient que 23 travailleurs «il n’y a pas de petite grève.»
«C’est dur la décision d’être en grève générale illimitée. Habituellement quand on arrive à cette situation c’est parce que c’est dur.», confie la présidente. Elle explique qu’une grève est un vrai rapport de force envers l’employeur, puisque le travailleur est prêt à se priver de son salaire pour lutter pour de meilleures conditions de travail.
Parmi les revendications des grévistes, une hausse de salaire conséquente est demandée. «On est dans un contexte de rareté, de pénurie de main d’œuvre et dans un contexte, aussi, d’inflation.», mentionne Mme Senneville. Elle croit qu’ils ne méritent rien de moins que ce que les 350 autres employés ont conclu avec l’employeur le 8 février dernier.
Rappelons que les employés de production, en signant leur convention collective, ont notamment obtenu une augmentation moyenne des salaires de près de 20% pour la première année, pour un total de 29,5% sur quatre ans.
Les employés de la réception et de l’expédition dénoncent aussi la sous traitance. La présidente du CSN indique que ce n’est pas intéressant pour les travailleurs, qui, souvent, se trouve en surcharge de travail puisque les gens engagés comprennent moins bien le fonctionnement de l’usine et détiennent un moins bon roulement. «Ils se battent à la fois pour la quantité et la qualité de leur emploi», confie Mme Senneville.
UNE OFFRE ÉQUIVALENTE?
Dans un communiqué envoyé par duBreton aux médias dans la semaine du 24 avril, il est écrit que des offres équivalentes données aux employés de production ont été proposées aux grévistes. Plusieurs employés rencontrés sur place témoignent que ces propos sont faux. «Si nous avions eu une offre équivalente, nous ne serions pas ici aujourd’hui», assure l’un des grévistes qui insiste sur le fait qu’une grève ne se fait pas de gaïeté de cœur.
«Ils jouent le jeu, ils ne diront pas toute la vérité de ce qu’il s’est dit et nous, nous n’embarqueront pas là-dedans», enchérit un travailleur. Par ailleurs, les grévistes ne peuvent divulguer leurs demandes pour ne pas nuire aux négociations qui auront lieu au courant de la fin de semaine. «Ce qui est sûr c’est que nous, le 20% que les employés de production ont eu en février, on ne l’a pas.», souffle un employé. Ils sont prêts à s’entendre avec l’employeur et à retourner au travail le plus tôt possible, mais ils garantissent qu’ils vont tenir jusqu’au bout pour avoir ce qu’ils demandent. Ces derniers sont en grève depuis le 27 avril afin d’obtenir des conditions similaires à celles des employés de la production.