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Les tarifs d'utilisation de la SÉMER augmenteront à 15$ en 2022

durée 6 octobre 2021 | 17h31
  • Dominique Côté
    Par Dominique Côté

    Vidéojournaliste

    Les contributions municipales per capita pour financer les activités de la Société d’économie mixte et d’énergie renouvelable (SÉMER) se verront encore une fois augmenter en 2022. Fixé à 12$ actuellement, le tarif pour la prochaine année grimpera à 15$ par citoyen, déboursés par les municipalités participantes. 

    Une hausse du coût de la police d’assurance du bâtiment serait en cause, selon le président de la SÉMER, Michel Lagacé. «Dans nos prévisions budgétaires au printemps passé, on avait identifié que ça allait nous coûter 90 000$ pour assurer nos biens, et c’est ce qu’on paye depuis 4 ou 5 ans», a-t-il révélé. Ce dernier s’était alors étonné de voir que pour la prochaine année, les prix des assurances avaient quintuplé, s’élevant à 450 000$. 

    M. Lagacé soutient qu’après discussion avec la Mutuelle des municipalités du Québec (MMQ), les administrateurs de l’usine de biométhanisation ont souhaité choisir une solution à prix moindre, en optant pour une couverture d’assurance partielle fixée à 150 000$. «La MMQ nous accompagne depuis pour nous aider à aller chercher une meilleure prime avec une meilleure couverture. On pense que ça pourrait nous coûter entre 300 000$ et 450 000$, mais on n’a pas terminé encore nos échanges avec eux.»

    Pour pallier la différence entre le prix établi par le passé et celui fixé actuellement, la SÉMER comptait augmenter le tarif par citoyen de 4$. «Cette année, on l’a augmenté de 3$ pour tenir compte de ce qui s’envient pour les assurances», a révélé Michel Lagacé. «Quand tu prévois 90 000$ dans tes frais d’assurances et que tu te retrouves à payer 150 000$, ça n’améliore pas la situation financière.» 

    Desservant 100 000 utilisateurs sur tout le territoire, la SÉMER accumulera 300 000$ de plus que dans la dernière année avec ces 3$ additionnels par citoyen. 

    Le président de l’usine est persuadé que la décision d’augmenter la contribution per capita était bienveillante. «Soit on ne faisait rien et qu’on demeurait moins bien assuré, ou bien on prévoit et on travaille avec la MMQ pour aller chercher une prime d’assurance qui est plus intéressante.» La SÉMER ne serait d’ailleurs pas la seule usine de biométhanisation au Québec ayant subi cette hausse «vertigineuse» du prix des assurances. 

    OÙ VA L’ARGENT?

    Depuis juillet 2021, la SÉMER est en attente d’une réponse pour sa demande d’aide financière qu’elle a soumise au ministère de l’Économie et de l’Innovation. «On sait que ça chemine parce qu’on a des échanges avec les gens du ministère. On a confiance et on continue à en avoir. Quand on va les avoir ces réponses-là, ça va nous permettre d’identifier l’échéancier de réalisation pour la production de GNL», a-t-il fait remarquer. 

    De plus, à l’hiver dernier, tous les conseillers municipaux de la ville de Rivière-du-Loup et les membres du conseil de la MRC auraient eu un accès à des informations privilégiées, selon Michel Lagacé. «Ils ont demandé aux administrateurs de la SÉMER d’identifier la solution technologique qui allait assurer sa pérennité et diminuer les risques pour les partenaires publics.» Celui-ci affirme que ces données ont bel et bien été remises aux demandeurs. 

    Dans une entrevue avec Info Dimanche plus tôt cette semaine, Mario Bastille, nouveau maire de Rivière-du-Loup, pointait du doigt la SÉMER, lui reprochant un manque de communication avec les citoyens. «On le fera à partir du moment où on aura un tableau complet d’informations et non pas seulement quelques pièces du casse-tête, n’ayant pas celles qui sont les plus importantes, c’est-à-dire, comment on va vendre, et à quel moment on va vendre le GNL, et de quelle façon ça va assurer la pérennité de l’usine.»

    Quelques MRC environnantes ont manifesté leur intérêt pour se joindre au projet, a indiqué le président de la SÉMER. «C’est clair que ça va venir diminuer la contribution de tout le monde, mais là, on fait avec celles qu’on a actuellement. Si on va chercher davantage de MRC, on va rentabiliser d’une meilleure façon les opérations.»  
     

    commentairesCommentaires

    2

    • VD
      Vallier Desjardins
      temps Il y a 3 ans
      Un éléphant blanc, tout simplement...
    • ML
      Martine Lepage
      temps Il y a 3 ans
      S'ils le disent, çà doit être vrai !
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