Incendie dans une tourbière: le protocole de récolte a été respecté
À la suite de l'incendie dans une tourbière de Premier Tech à Saint-Modeste vendredi dernier, plusieurs internautes ont reproché à l'entreprise de ne pas avoir cessé ses opérations alors que le mercure était élevé. Joint par Info Dimanche, le chef des opérations, Alexandre Perreault a confié ne pas avoir relevé de manquement.
Il faut savoir que depuis l'important incendie qui a frappé les tourbières de Saint-Modeste en aout 2014, un protocole assurant la cueillette sécuritaire de la tourbe a été mis en place de concert avec les entreprises Premier Tech et Berger afin d'assurer un minimum de risque.
«Ce n’est pas tant la chaleur que les vents qui posent problème, souligne l'officier. Lors de la récolte, un chef d’équipe ou un superviseur de champ doit mesurer la vitesse du vent toutes les deux heures. Dès que le vent est de 25 km/h ou plus, cette personne doit s’assurer qu’il n’y a pas de rafales à plus de 45 km/h et des lectures sont prises au 30 minutes», explique M. Perreault.
Le chef des opérations souligne que le protocole prévoit que dès que les vents soufflent à plus de 45 km/h, les opérations de récolte de tourbe, soit l’aspiration et le hersage, sont alors suspendues jusqu’à ce que les vents soient inférieurs à 35 km/h.
«Dans l’éventualité où le vent est de 50 km/h et plus, toute activité sur la tourbière impliquant des véhicules doit cesser, soit l’aspiration, le hersage, le chargement et le transport jusqu’à ce que le vent soit inférieur à 35 km/h», poursuit Alexandre Perreault.
Ce dernier souligne qu’il ne semblait pas y avoir d’opération de ramassage et que la force des vents n’impliquait pas la cessation de toute circulation sur la tourbière. «Il y a souvent des débuts de foyer d’incendie sur les tourbières qui sont maitrisés à l’interne, mais parfois, il suffit d’une bourrasque pour que la situation se gâte», explique l’officier qui a lui-même œuvré pendant cinq ans pour une tourbière.
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