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Un obstacle à la construction d’une nouvelle installation de CPE à Saint-Modeste

durée 31 octobre 2020 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Après avoir obtenu une aide financière de 521 000 $ de la part du gouvernement du Québec en janvier dernier pour la construction d’une installation de 25 nouvelles places à Saint-Modeste, le Centre de la petite enfance (CPE) Jardins Jolis a rencontré une difficulté sur sa route. Dans une orientation préliminaire datée du 22 juin, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a refusé la demande de Berger permettant l’implantation du projet dans cette zone agricole.

    Selon la CPTAQ, la parcelle visée s’inscrit dans un milieu agroforestier caractérisé par l’exploitation de tourbières. Dans le cadre de cette orientation préliminaire, elle incite les parties impliquées au dossier à chercher «une superficie vacante, dotée du zonage approprié et localisée hors zone agricole de la municipalité. Or, le périmètre urbain de la municipalité dispose encore de vastes superficies vacantes où le projet pourrait se réaliser.»

    La directrice générale du CPE des Jardins Jolis, Mary-Eve Gauvin, se fait rassurante. Elle martèle que le projet n’est pas en péril et qu’il est «certain qu’une installation de 25 places sera construite à Saint-Modeste en partenariat avec Berger». Une rencontre a d’ailleurs eu lieu à ce sujet le 22 octobre dernier. «On se doutait qu’on allait devoir faire face à certaines difficultés. Ça fait partie du processus normal et le sens du projet n’est pas modifié. On devra travailler un peu plus fort, mais l’objectif est toujours fixé à 2021», a-t-elle complété.

    La Municipalité de Saint-Modeste a appuyé la demande de Berger à la CPTAQ par résolution. Selon elle, l’emplacement visé est le seul disponible permettant de répondre à toutes les exigences relatives à l’implantation de ce type de projet (attractivité et rétention de main-d’œuvre, aspect éducatif, sécurité routière, incendie et civile).

    «On est allé au bout des démarches que la Municipalité pouvait faire dans ce dossier, ce sera à Berger de se faire entendre par les commissaires de la CPTAQ et de les convaincre de réviser cette orientation. La balle est dans leur camp», explique le maire de Saint-Modeste, Louis-Marie Bastille.

    De son côté, la CPTAQ avance qu’il faut développer d’abord «le réflexe de combler les espaces vacants hors zone agricole des municipalités plutôt que de s’en remettre à la zone agricole où les terrains sont généralement moins chers et où, bien souvent, se trouve le site idéal.» De son côté, la porte-parole de Berger Elizabeth Raymond affirme que l’entreprise rassemble présentement tous les documents additionnels pour clarifier ce dossier devant les commissaires de la CPTAQ. La date d’audience n’a pas encore été déterminée. «On n’est pas heureux de la situation, mais ça nous permettra de solidifier notre argumentaire pour que ce projet aille de l’avant. L’installation serait située dans une colline près du boisé à l’entrée, ce n’est pas un secteur que nous envisageons d’exploiter. On entend en faire la démonstration», a-t-elle commenté. 

    Le projet présenté par le CPE Jardins Jolis prévoit un programme éducatif axé sur la nature, avec une possibilité d’intégrer la cour extérieure à la forêt et le développement d’ateliers horticoles en lien avec Berger. «On a essayé de prendre le plus de décisions positives afin d’appuyer ce projet, mais on savait que ça allait être difficile puisque la CPTAQ était impliquée. Avec tout ce qu’on a mis comme énergie, on pensait que ça allait passer», complète le maire Louis-Marie-Bastille. Ce dernier souhaite que Saint-Modeste conserve le nombre de places qui lui ont été octroyées et que le dossier se conclue rapidement pour que la subvention puisse être utilisée dans les délais impartis. La COVID-19 a toutefois ralenti tout le processus.

    La date maximale pour l’ouverture de cette installation, avant la pandémie, était fixée au mois de mai 2021. La subvention de 521 000 $ a été octroyée dans le cadre du Programme de financement des infrastructures du ministère de la Famille.

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