L’Héritage 1 accoste à l’Assemblée nationale
Le comité «Sauvons l’Héritage» compte maintenant de nombreux alliés à Québec afin d’exprimer au gouvernement ses demandes quant à l’avenir de la traverse reliant Trois-Pistoles et Les Escoumins. Ce jeudi 23 janvier, tous les partis de l’opposition ont joint leur voix à la cause et ils ont fait front commun dans ce dossier à l’Assemblée nationale.
Représenté par une dizaine de ses membres, qui ont fait la route de Trois-Pistoles, le comité a de nouveau dénoncé l’inaction du gouvernement du Québec dans le Hall du parlement, devant de nombreux journalistes nationaux. Les parlementaires Martin Ouellet du Parti Québécois, Ruba Ghazal de Québec Solidaire et de Gaétan Barrette du Parti Libéral, aussi présents, ont tour à tour pris la parole pour demander à la CAQ d’offrir une réponse positive pour l’Héritage 1.
«On comprend bien mal l'hésitation du gouvernement de la CAQ, présentement, à ne pas vouloir investir, a lancé le leader parlementaire du PQ, Martin Ouellet. On a un OBNL public [la Compagnie de navigation des Basques] qui fonctionne, qui fait ses frais, occupé, avec les gens du milieu, et on ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne veut pas donner les moyens à cette compagnie-là d'exister et de continuer.»
«Cette traversée-là, elle est vitale, vitale en 2020, mais vitale aussi pour les 10, 15, 20 prochaines années, et c'est ce que l'étude nous a démontré, a poursuivi le représentant de la circonscription de René-Lévesque dans la Côte-Nord. Ce bateau-là, si on investit les 5 millions demandés, aura devant lui 20 autres années de service. Et donc c'est pour ça que, ce matin, avec tous mes collègues, de façon transpartisane, nous nous joignons à la coalition et la mobilisation citoyenne et nous demandons au gouvernement, pour le 31 janvier, d'avoir une réponse positive.»
La solidaire Ruba Ghazal et le libéral Gaétan Barrette ont également reproché au gouvernement un manque d’écoute et d’attention envers les réalités régionales. Le ministre des Transports, François Bonnardel, doit prendre la bonne décision, insistent-ils.
«Ces gens-là ont joué le jeu. Ils ont rempli les exigences. Les exigences font en sorte que la décision qui logiquement devrait être prise est d'aller de l'avant avec le financement. La décision ne se prend pas. Clairement, les gens de Trois-Pistoles n'ont pas le même poids politique que les gens ailleurs. M. Bonnardel, vous avez une décision à prendre», a martelé le député Barrette, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports.
Dans sa déclaration, Mme Ghazal n'a pas non plus manqué d'écorcher le député Denis Tardif. «J'interpelle aussi M. Tardif de faire de la pression auprès du ministre Bonnardel parce que ce n'est pas juste... C'est bien beau d'avoir un député de la CAQ dans le coin, mais il faudrait aussi que ça donne des résultats», a-t-elle exprimé.
«PREMIÈRE VICTOIRE»
En fin d’avant-midi, le porte-parole du comité citoyen, Guillaume Legault, s’est réjoui du travail réalisé dans les dernières heures. «Je pense que nos contacts portent fruit, mais surtout que le message qu’on apporte est de plus en plus écouté et semble de plus en plus faire un consensus. Ce n’est pas tous les jours que l’ensemble des partis de l’opposition se mobilisent autour d’un enjeu régional. Je veux souligner cela comme une première victoire pour notre organisation», a-t-il déclaré.
En attente de la décision du gouvernement Legault, à venir d'ici le 31 janvier, une telle action, à l’Assemblée nationale, n’est pas à négliger, croit-il. «Ce qui semble être en jeu, actuellement, c’est que la décision ne serait pas complètement prise du côté du gouvernement. On ne veut donc pas attendre d’avoir une décision défavorable pour pouvoir mobilier largement et récolter des appuis.»
«On se sent peu écoutés de nos interlocuteurs politiques qui siègent à Québec. Alors pour nous, de se rendre chez eux, dans le Hall de l’Assemblée nationale, pour leur livrer un message avec leurs propres collègues des différents partis, c’est certain que ça va amener une toute nouvelle lumière à la lutte qu’on organise […] On est très satisfaits de la mobilisation et du relais de l’information au niveau local, mais maintenant, si on peut en parler à Québec et à Montréal, c’est déterminant pour la suite des choses», a-t-il poursuivi.
DENIS TARDIF
Questionné sur ce dossier, alors qu'il était en conférences de presse à Saint-Modeste, le député Denis Tardif est revenu sur la rencontre tenue le 17 janvier avec des membres du comité.
«Ça fait un an que je travaille à aller chercher le financement. S’il y a eu une deuxième chance, c’est parce que le député n’a pas accepté la première réponse, on va se le dire. Je suis toujours sur le bord de la ligne, entre le gouvernement et la population. Il y a des fois où je me permets des écarts. (…) Honnêtement, j’aimerais bien plus dire ‘’yes, c’est réglé’’», a commenté le député, se disant en mode solution, tout en essayant de jouer à l’intérieur des règles parlementaires.
4 commentaires
Silence radio de “notre” député...
Et quand Denis Tardif parle, il parle comme s’il était dans l’Opposition...un vrai poteau.
La créature a mué durant la nuit pour devenir : un OBNL public [la Compagnie de navigation des Basques] , de quoi faire tomber dans les pommes QS ... alors que la chose avait été qualifié de regroupement de municipalités par JPR il y a quelques semaines , après que
l'on nous aient assommés avec le terme: la seule traverse privéeau Québec pendant des
semaines durant ...
Que le gouvernement du Québec transfert cette traverse a la STQ et mettre
les choses aux normes = ouvrir les postes d'officiers, équipages et administratifs a l'ensemble
des québécois pour faire le ménage dans ce nid de guêpes !
UNE TRAVERSE GÉRÉE PAR LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC OU PAS DE TRAVERSE DU TOUT !
Pu capable de voir les mêmes vielles faces gérer et tout contrôler comme bon leur semble.