Altercation à l'hôtel de ville
Bernard Simard présente ses excuses
Au lendemain d'une confrontation lors de laquelle il admet avoir «perdu la carte» avec un employé de la Ville de Rivière-du-Loup, l'homme d'affaires Bernard Simard a souhaité présenter publiquement ses excuses.
«Depuis 30 mois, j'essaie en vain d'obtenir un rendez-vous avec le directeur général Jacques Poulin. Je suis exaspéré. Là, je l'avais dans la face, je lui ai dit de cesser les petits coups de cochon par-derrière. Je me suis emporté. J'ai parlé à voix haute, j'ai sacré. J'ai vu bleu et je suis allé trop loin. Je n'aurais pas dû poser la main sur lui. Je n'aurais pas dû le repousser. C'est inacceptable, je m'en excuse et j'assumerai les conséquences de mes gestes», raconte Bernard Simard.
Quant aux paroles prononcées, l'homme d'affaires persiste et signe. «Je ne les retire pas. Les gestes posés n'avaient pas leur place, mais un moment donné, après 30 mois, avec le manque de respect et l'acharnement... Les paroles je les assume.»
Dans son acte de contrition, M. Simard cible le dossier du Complexe Le Séjour du boulevard de l'Hôtel-de-Ville à Rivière-du-Loup, lequel est impliqué dans plusieurs litiges avec la Ville. À ce propos, en mars dernier, l'homme d'affaires et la municipalité ont eu à débattre de sept points en cour.
L'homme d'affaires a reconnu sa culpabilité dans sa déclaration aux policiers.«C'est un geste impulsif, inapproprié, inutile et déplacé. Je le regrette. S'il y a une leçon à tirer, c'est de ne jamais agir sous le coup de l'impulsion... et peut-être que du côté de la Ville, faire attendre les gens pendant 30 mois n'est pas une façon de faire non plus.»
Quant au conflit juridique qui l'oppose à la Ville concernant le Complexe Le Séjour, Bernard Simard affirme avoir en sa possession le jugement de la cour supérieure (chambre civile) rendu en sa faveur sur 6 des 7 points en litige et qui ont été abordés lors du procès tenu les 27, 28 et 29 mars derniers.
LA VILLE RÉAGIT
La Ville de Rivière-du-Loup a réagit aux incidents d'hier soir par voie de communiqué mercredi après-midi.
«Nous tenons à rassurer nos employés, explique la mairesse Sylvie Vignet, qui ont vécu durement les événements d’hier. À cet effet, ils seront correctement accompagnés. Nous réitérons notre tolérance zéro à l’égard de la violence verbale et physique et voulons lancer le message : nous pouvons répondre à toutes les questions et recevoir tous commentaires, mais dans le calme et le respect. Cette règle vaut pour nos employés et l’ensemble des citoyens.»
Quant au délai de 30 mois soulevé par l'homme d'affaires, la Ville a précisé qu'elle n’a pas pour pratique de faire de rencontre avec les parties concernées par un dossier judiciarisé pour assurer l’intégrité du processus judiciaire.
14 commentaires
J’insiste, en terminant, sur un élément clair qui devrait être compris de tous : le délai de 30 mois dont il est question ne relève d’aucune façon de la Ville. La Ville a pour principe responsable et inévitable de ne pas intervenir dans un processus judiciarisé. Nous rappelons, enfin, les mots du communiqué qui sont, sans aucun doute les plus importants : la violence et l’intimidation n’ont pas leur place en société et le respect demeure en tout temps de mise, pour tous, pour le bien de tous.
Merci de considérer les victimes directes et collatérales de cet incident.
David Lemelin
Directeur des communications
Ville de Rivière-du-Loup
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