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Grève des enseignants: plusieurs enjeux en négociation

durée 30 septembre 2015 | 14h53
  • Nicolas Ouellet
    Par Nicolas Ouellet

    journaliste

    Rivière-du-Loup - Les enseignants du Syndicat de l'enseignement du Grand-Portage (SEGP) ont voté pour la grève mardi soir, alors que 78 % (CS Kamouraska-Rivière-du-Loup) et 73 % (CS du Fleuve-et-des-Lacs) d'entre eux se sont prononcés en faveur de ce moyen de presssion lors d'une assemblée générale.

    Les négociations se poursuivent toujours entre le gouvernement et le Front commun, qui regroupe quelque 400 000 syndiqués de la province. Toutefois, il faut savoir que le vote de grève représente un moyen de pression et pas une fin en soi.

    Nancy Bérubé, directrice du SEGP, précise qu'outre le salaire, d'autres importants enjeux sont sur la table actuellement. « La mobilisation est tournée vers la tâche, le ratio d'élèves et la notion des élèves en difficulté, relate-t-elle. Au cours des 10 dernières années, la tâche enseignante a été beaucoup modifiée et le travail des directions d'école aussi. »

    En plus d'un gel salarial de deux ans et des augmentations de 1 % pour chacune des trois années suivantes, les offres patronales font état d'une augmentation du nombre d'heures de travail pour les enseignants, de 32 à 35 heures de classe par semaine.

    PLUS LA MÊME CHOSE QU'IL Y A 30 ANS

    Dans la dernière offre patronale déposée le 21 septembre, le ratio profs/élèves recule au niveau d’il y a 15 ans, ce qui a pour effet d’augmenter le nombre d’élèves par classe dans chacun des niveaux et de couper 3 000 postes d’enseignants, une économie de 153 M$ qui seront «réinvestis en éducation», selon le gouvernement.

    S'il y a moins d'élèves dans les classes qu'il y a 20, 30 et même 40 ans, ce n’est pas une raison pour augmenter le ratio, puisque la tâche des enseignants n'est plus la même et les besoins des élèves non plus, clame Mme Bérubé.

    « Ma mère était enseignante, elle avait 45 élèves... Depuis ce temps, l'enseignement s’est beaucoup complexifié. J'ai 27 ans d'ancienneté dans l’enseignement et si je pense à mes 10 premières années, ce n’est pas la même chose qu'aujourd'hui. Maintenant par exemple, on a des ordinateurs en classe, des logiciels spéciaux. L'enseignement d'alors n'était pas aussi pointu qu'aujourd'hui », explique-t-elle.

    Selon elle, le gouvernement doit investir en éducation, non pas couper dans les services ni augmenter le nombre d’élèves dans chaque classe.

     

    commentairesCommentaires

    5

    • VLÀJ
      Vive l'éducation à juste prix
      temps Il y a 8 ans
      Puisque plusieurs personnes ne comprennent pas; les enseignants travaillent 40 h/semaines. Cet état de fait est reconnu par le gouvernement depuis 2002 lors des études pour l'équité salariale.



      D'ailleurs, si vous allez voir le document des offres patronales, le gouvernement parle de ce 40 heures.



      De ce 40 h, 32 h sont en présence obligatoire à l'école et 8h se font comme l'enseignant le juge nécessaire; à la maison, à l'école, etc.

      Un beau jour, il faudra bien se décider à cesser tout ça et à ne travailler que les heures pour lesquelles vous êtes payés. Fini le bénévolat... Nous vivons dans un monde démocratique et moderne et dans un tel monde, les travailleurs doivent être payés pour chaque minute de travail fournie à l'employeur.

      Faites comme les travailleurs au privé, on punch en arrivant et en quittant.. Et on se fait payer pour le temps travaillé... Sauf que si vous prévoyez arriver chez vous à 15h30 à tous les soirs... Vous ne serez pas payé après 15h30.....

      Personne ne vous force à travailler à la maison...
    • MA
      Marc-Andre
      temps Il y a 8 ans
      Je crois justement que les enseignants en demandent beaucoup trop. L'été ils sont quand même payé sans avoir à donné de cours. Ils ne veulent pas faire 35 heures semaine alors qu'avant avec beaucoup moins de ressources tels que les ordinateurs et logiciels pour aider les enseignants afin de transmette les connaissances aux jeunes Lorsque j'étais à l'école, les enseignants faisaient plus d'heures, avaient plus d'élèves par classe et ne demandaient pas aux parents de mettre leurs enfants sur médication parce qu'ils étaient plus actif qu'un autre. Ils trouvaient des méthodes afin d'intéresser les jeunes à l'école et donnaient beaucoup de leur temps. Aujourd'hui c'est une mentalité d'augmenter le salaire et de diminuer la charge de travail. Je crois que les enseignants prennent les parents en otage et justement ne pensent qu'à eux en privant les enfants d'éducation en faisant la grève et privent par le fait meme les parents d'une source de revenus aux parent qui doivent prendre congé afin de s'occuper de leurs enfants qui devraient se trouver à l'école. Ce sont ces revenus qui payent les salaires des enseignants.
    • A
      avisé
      temps Il y a 8 ans
      Ce qui me dérange dans cette histoire c'est que les coupes se sont les commissions scolaire qui les fond pas le gouvernement . On dirait que les commissions scolaire coupe les services aux élevés pour choquer la population et pour que elle ci ce choque contre le gouvernement .
      Pourtant ici notre commission scolaire à décider de couper principalement dans le gras au lieu de couper dans les services. Ici notre c.s. N'a pas doublé les frais du service de garde comme dans certain c.s., ici on n'a pas couper d'orthopedagoge , ici on a de l'argent pour un stade multisports . Pourquoi ici on réussi à faire tous ca et pas les autres c.s. ?? Peut être que notre c.s. Est beaucoup mieux géré que d'autre et C'est ça que le gouvernement demande couper au bonne place

    • JB
      Jo Blow
      temps Il y a 8 ans
      @Avisé
      vous avez totelement raison...
      On entent toujours parler de la guerre Prof contre gouvernement... Mais le plus grand fautif est bien les commissions scolaires. la plupart d'entre elles ont beaucoup trop de cadres. Au lieu de couper dans les cadres, il s coupent dans le service aux élèves pour que le monde se choque contre le gouvernement.
    • JP
      Jeune Prof
      temps Il y a 8 ans
      @Marc-Andre
      Je trouve votre perception de la profession enseignante très négative monsieur. Je suis dans le domaine depuis très peu de temps; je suis ce qu'on appelle un enseignant à statut précaire. Dans mon cas, et à ce que j'ai vu à l'école où je travaille, je peux vous confirmer que la grande majorité des enseignants font bien au-delà des 32 heures demandées. Avec la planification des cours, la préparation de documents de théorie pour mes élèves, la préparation de PowerPoint et des animations qui me permettent de rendre mes cours plus intéressants et d'utiliser au maximum les technologies mises à ma disposition, les rencontres avec les autres enseignants, les rencontres avec la direction, les appels et les rencontres avec les parents de mes élèves afin de discuter des moyens à prendre afin qu'ils réussissent leur année scolaire, la préparation d'activités spéciales que nous organisons à l'Halloween, à Noël ou à la St-Valentin, je crois que mon horaire est bien chargé. De plus, je n'ai pas parlé de la correction des travaux et évaluations que je rapporte à la maison une fin de semaine sur deux. Finalement, monsieur, je ne suis pas payée pendant l'été, contrairement à ce que vous croyez, et j'ai donc un travail de 40 heures par semaine pendant mes "vacances". Mais vous savez, je n'ai pas choisi cette profession pour le salaire, les fins de semaine ou les vacances estivales. Non! Je l'ai choisie, parce que j'aime le contact avec les jeunes, parce qu'ils représentent l'avenir de notre société et que si je peux participer à leur développement et les amener à devenir de bons citoyens, si je peux leur inculquer un petit bout des valeurs qui m'habitent et leur ouvrir les yeux sur un monde de possibilités, alors j'aurai fait mon travail et j'en serai d'autant plus fière! Il n'y a pas de plus grandes récompenses pour moi que de voir un élève s'améliorer et atteindre les objectifs qu'il s'est fixé. Mais pour faire mon travail, j'ai besoin que mon école soit en mesure d'offrir les services aux élèves en difficulté ainsi que le support d'intervenants qualifiés dans des domaines qui vont au-delà de mes propres compétences. Alors, monsieur, je vous prierais de jeter un nouveau regard sur ma profession car, même si vous avez eu de mauvaises expériences avec certains enseignants, sachez qu'il ne faut pas tous les mettre dans le même bateau. Mes collègues et moi prenons notre travail très à cœur et nous ne souhaitons que la réussite de vos enfants, nos élèves, notre avenir. L'objectif des enseignants n'est donc pas d'en avoir plus dans leurs poches ni de prendre qui que ce soit en otage, mais bien d'avoir les outils nécessaires à la réalisation de leur travail.
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