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Cacouna: les organismes environnementaux interpellent le premier ministre Couillard

durée 15 octobre 2014 | 14h34
  • Rivière-du-Loup -  À la veille de la reprise potentielle des travaux de forages de TransCanada à Cacouna, les organismes Greenpeace, Nature Québec et Stop Oléoduc Capitale-Nationale, accompagnés du scientifique Pierre Béland, ont interpellé ce matin le gouvernement du Québec.

    Appuyés par plusieurs autres groupes environnementaux, ils ont présenté les premiers résultats de la pétition « Sauvons nos bélugas » - initiée par Nature Québec - qui a recueilli plus de 32 000 signatures à ce jour et qui demande « d’interdire définitivement tous les travaux effectués dans l’habitat essentiel du béluga ».

    L’activité s’est déroulée devant les bureaux du premier ministre à Québec quatre jours après une manifestation qui a réuni plus d'un millier de personnes à Cacouna. La cérémonie haute en couleur s’est déroulée en présence d’un béluga gonflable grandeur nature et les résultats de la pétition ont été remis à un personnage à l’effigie du Premier ministre Couillard.

    L’arrêt des travaux, un BAPE sur l’ensemble du projet et un droit de refus pour le Québec

    « En plus de l’arrêt des travaux, les 6 066 Québécois signataires d'une lettre personnalisée adressée au premier ministre demandent que le projet Énergie Est de TransCanada (pipeline et port pétrolier) soit soumis dans les plus brefs délais à un processus d’examen public sous l’égide du Bureau d’audiences publiques en environnement du Québec (BAPE). Ils veulent également que le Québec tienne tête à Ottawa et se donne le pouvoir de refuser le projet » a résumé Christian Simard, directeur de Nature Québec.

    « Le ministre de l’Environnement David Heurtel a perdu beaucoup de crédibilité et a contribué par ses actions à induire la population en erreur », a déclaré Patrick Bonin de Greenpeace. « Face à la gestion chaotique du dossier, le Premier ministre Couillard doit intervenir et suspendre le certificat d’autorisation octroyé à TransCanada. Notre Premier ministre doit s’élever au-dessus de la mêlée et rappeler son ministre à l’ordre. Son rôle est de protéger les Québécois, les bélugas et leur environnement et non pas les profits d’une pétrolière ».

    On se rappellera que le ministère a prétendu par voie de communiqué avoir autorisé le projet en se basant sur un avis scientifique, alors qu’un jugement de la Cour supérieure du Québec a révélé que les experts en mammifères marins des gouvernements provincial et fédéral n’ont pas émis d’avis. De plus, un communiqué du ministère a affirmé « qu’un seul aller-retour quotidien entre la plateforme et la rive sera autorisé » en vertu de son certificat d’autorisation, alors que dans les faits, la compagnie avait beaucoup plus de latitude.

    TransCanada en non-conformité

    Rappelons que TransCanada s’est retrouvée en manquement tel qu’annoncé par le ministère vendredi dernier. La compagnie a sous-évalué la portée du bruit de ses travaux. Le niveau de bruit subaquatique des forages a atteint 120 décibels dans un rayon de près de 3 kilomètres alors que TransCanada s’était engagée à respecter un niveau de moins de 120 décibels à 540 mètres de la source.

    Selon Pierre Béland, « le ministre Heurtel a géré le dossier de manière épouvantable et continue d’exposer les bélugas à des risques dont il ne connait même pas l’ampleur. Les précautions élémentaires auraient commandé qu’il exige d’obtenir un avis scientifique de haut niveau avant d’autoriser des travaux dans la pouponnière des bélugas.  Avis qui aurait été négatif selon toutes mes sources ».

    « Cette pétition démontre que les citoyens sont préoccupés par le projet et qu’ils refusent que l’on compromette la survie des bélugas, a affirmé Marie-Eve Leclerc, du mouvement citoyen Stop Oléoduc Capitale-Nationale. Mme Leclerc tient à rappeler aux élus « qu’ils ont entre leurs mains l’avenir des bélugas, mais aussi l’avenir de nos enfants, la santé de la population et celle de notre environnement. Si le gouvernement autorise le projet d’oléoduc, il lègue un avenir empreint de risques environnementaux et climatiques. L’heure est à l’action pour lutter contre les changements climatiques, et non pas à se confiner dans les énergies fossiles ».

    La pétition demeure ouverte tant que les travaux n’auront pas été arrêtés. Les gens sont invités à la signer  au www.sauvonsnosbelugas.com

     

    commentairesCommentaires

    6

    • T
      tortue
      temps Il y a 10 ans
      « Le ministre de l’Environnement David Heurtel a perdu beaucoup de crédibilité et a contribué par ses actions à induire la population en erreur », a déclaré Patrick Bonin de Greenpeace.
      Pis GreenPeace c'est crédible ça? Même le fondateur Patrick Moore met en doute la pertinence de cette organisation.
      http://en.wikipedia.org/wiki/Patrick_Moore_(environmentalist)
    • M
      Mathilde
      temps Il y a 10 ans
      Il n'est pas seulement question de Greenpeace qui s'oppose au projet mais également des experts scientifiques comme Pierre Béland et Christian Simard, qui sont nommés dans l'article. Également des milliers de citoyens qui sont tout à fait crédibles et pleins de personnes remplis de bon sens!
    • V
      Vert
      temps Il y a 10 ans
      Nous les opposant nous demandons la fermeture de toute les station service du quebec, comme ça moins d'accès au pétrole donc moins de pollution
    • UADD
      Un ami de Daniel
      temps Il y a 10 ans
      Les travaux de forage sont annulés pour demain. Il y a une rumeur qui dit que Trans Canada abandonnerait son projet de Cacouna pour déménager ses pénates dans la région de Québec.
    • J
      Julien
      temps Il y a 10 ans
      En empêchant la construction du pipeline on augmente le nombre de beau gros pétroliers qui vont se promener à travers les beaux petits belugas. Et en passant bravo aux soit disant environnementaliste pour venir vous faire du capital à nos dépend
    • T
      Tortue
      temps Il y a 10 ans
      Parfait pour Québec, on va le prendre le projet. Alors cacouna va pouvoir poursuivre sa principale activité économique basée sur les cours à scrap, les caps de roues et la vente de la sangsue de mer.
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