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L'opposition grandit face à Transcanada et son projet Oléoduc Énergie Est

durée 20 mai 2014 | 11h18
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Rivière-du-Loup - L’opposition contre l’Oléoduc Énergie Est de TransCanada, qui pourrait devenir le plus grand pipeline d’Amérique du Nord transportant du pétrole brut de l’Alberta jusqu’aux Maritimes en passant par l’Ontario et le Québec, croît sans cesse dans l’est du pays, avant même que l’entreprise ait déposé sa demande officielle.

    « La proposition de TransCanada n’est pas encore officielle, et pourtant son projet Énergie Est fait face à une opposition grandissante. Partout au pays, des collectivités, des politiciens, des Premières Nations et des citoyens font entendre leurs inquiétudes et se mobilisent contre ce projet », confie Adam Scott, responsable du programme Climat et énergie pour Environmental Defence.

    Plus de 45 000 personnes ont signé la pétition contre l’oléoduc. Et ce nombre continue de croître chaque jour.

    PROJET À CACOUNA

    Le terminal maritime de Cacouna projeté par TransCanada recevrait du pétrole brut en provenance de l’oléoduc du projet Énergie Est qui parcourrait le Canada d’Hardisty en Alberta et de Moosomin en Saskatchewan vers le Québec et le Nouveau-Brunswick.

    Le pétrole serait stocké à Cacouna avant d’être transporté par pétrolier, ou d’être acheminé par oléoduc vers l’est. Le terminal devrait recevoir entre deux et quatre pétroliers par semaine. Un autre terminal semblable à celui de Cacouna serait construit à Saint-John, au Nouveau-Brunswick.

    Selon les estimations les plus récentes de TransCanada, le projet génèrerait environ 2 milliards de recettes fiscales supplémentaires pour le Québec, pour la phase de conception (6 ans) et d’exploitation (40 ans). Dix milliards de dollars seront générés pour le Canada.

    Le projet Oléoduc Énergie-Est de TransCanada devra passer devant l’Office national de l’énergie avant d’être mis de l’avant. Le tracé préliminaire présenté lors des rencontres pourrait être changé en fonction des demandes locales.

    LES PREMIÈRES NATIONS VEULENT STOPPER LE PROJET

    « Tout comme pour les projets Keystone XL et Northern Gateway, la lutte contre Énergie Est devient un enjeu majeur. Ce serait naïf de croire que ce projet ne rencontrera pas une sérieuse opposition », renchérit Andrea Harden-Donahue, responsable de la campagne Énergie et justice climatique au Conseil des Canadiens.

    Des Premières Nations venues de l’ensemble du Canada se sont réunies dernièrement à Winnipeg afin d’examiner différentes avenues pour stopper, en unissant leurs forces, le projet d’Oléoduc Énergie Est, dont le tracé traversera ou passera à proximité de 155 communautés autochtones.

    « Les pouvoirs et les droits inhérents aux traités constitutionnels des Premières Nations mettront fin à ce projet », clame Clayton Thomas-Muller, responsable de la campagne sur les sables bitumineux du Réseau environnemental autochtone. « Les Premières Nations ne sont pas contre la croissance. Seulement, nous ne devrions pas avoir à choisir entre un mode de vie garanti en vertu de l’article 35 de la constitution canadienne portant sur les droits des peuples autochtones, et les ambitions du Plan d’action économique du gouvernement Harper. »

    MALÉCITES DE VIGER

    À Cacouna, rappelons qu'en avril dernier, la Première Nation Malécite de Viger affirmait vouloir être consultée et accommodée par TransCanada qui travaille depuis plusieurs mois au cheminement de son projet Oléoduc Énergie-Est visant notamment l’acquisition du port de Gros-Cacouna qui deviendrait un terminal pétrolier.

    En compagnie de trois chefs conseillers, Carol Dallaire, Amélie Larouche et Sébastien Thibeault, la Grand Chef Anne Archambault avait alors clairement indiqué que la Première Nation Malécite de Viger (PNMV) était résolue à faire respecter les droits de la Nation, ancestraux et issus du Traité de paix et d’amitié de 1760.

    ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE DEMANDÉE

    Au Québec, plus d’une dizaine de résolutions, dont certaines adoptées par des collectivités, réclament une étude environnementale sur ce projet. Plus de 400 personnes se sont rassemblées à Cacouna, le mois dernier, pour s’opposer à la construction d’un port destiné à l’exportation du pétrole albertain, et pour dénoncer les études sismiques réalisées par TransCanada à proximité de l’habitat des bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée. En moins de deux semaines, plus de 15 000 personnes ont demandé au gouvernement fédéral de cesser les travaux de TransCanada à Cacouna.

    MARCHE DE 700 KM

    L’Université Laval a refusé que le pipeline passe sur ses propriétés, tandis que des assemblées publiques et des séances d’information tenues dans les localités situées sur le tracé du pipeline étaient bondées de citoyens inquiets.

    Un groupe vient également d’entreprendre une marche de 700 km sur ce même tracé au Québec, afin de sensibiliser la population quant aux risques posés par le projet Énergie Est et pour mobiliser les groupes de citoyens. « Coule pas chez nous! », une vaste campagne de mobilisation menée par des comités citoyens, a été lancée le 10 mai.

    « Les Québécois n’ont pas à assumer les risques associés à ce projet qui ne sert que les intérêts des entreprises pétrolières. Le gouvernement du Québec doit réaliser sa propre évaluation environnementale, parce que la qualité de l’eau potable, la stabilité du climat et la survie des bélugas sont beaucoup trop importantes pour être laissées aux mains du gouvernement Harper, obsédé par le pétrole », commente Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace.

     

    commentairesCommentaires

    6

    • GMC
      Gerard Michaud Cacouna
      temps Il y a 9 ans

      Bravo à tous les opposants à ce projet de pollution et de saletés.
      On est présent pour faire valoir nos droits
      À suivre , ce n'est que le début...
    • S
      Soleil
      temps Il y a 9 ans
      Fermons toutes les stations d'essence et replantons des arbres sur les autoroutes , comme ça fini la pollution
    • HP
      Harry Poter
      temps Il y a 9 ans
      Je me demande bien quelle est la marque du balai volant de ces manifestants anti terminal pétrolier?
    • GBS
      Gros bon sens
      temps Il y a 9 ans
      La vigilance des groupes environnementaux et leur présence à Cacouna est des plus importantes...L'éveil des citoyens bien informés ne manque pas de gros bon sens on vous suit de proche et intervenons comme nous le pouvons malgré le peu de gens de notre localité qui font la différence... dans l'opposition locale... ce n'est pas en gardant la tête dans le sable (Bitumineux)? qu'on va trouver la prospérité économique avec les pétro-dollars de spéculations de TC!

      Gros bon sens à Cacoune!
    • GMC
      Gerard Michaud Cacouna
      temps Il y a 9 ans
      @Gros bon sens

      L'ignorance du bon sens de Trans-Canada est une obsession manipulée pour minimiser, atténuer et réduire la description précise de la problématique majeure reliée à la pollution du milieu .

    • SS
      serge saucier
      temps Il y a 9 ans
      ce pipeline près du lac témis serait une épée de Damoclès environnemmentale
    AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS
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