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Services d'urgence et assurance-emploi: Pascal Rousseau sonne l'alarme

durée 15 janvier 2013 | 11h21
  • Trois-Pistoles – Le directeur du Service incendie de Trois-Pistoles, Pascal Rousseau, sonne l’alarme. Ce dernier est préoccupé par le nombre de pompiers sur lequel peut compter la caserne 51 en cas d’intervention.

    « Avant, on faisait paraitre une annonce par année pour combler un poste. Puis, ce fut deux fois, puis trois. Aujourd’hui, il y a une annonce en permanence toute l’année ! », lance-t-il.

    Comment expliquer cette situation? « C’est une multitude de facteurs. L’exode des jeunes se fait sentir. Les valeurs ont changé, la famille vient en premier, le temps disponible aux pratiques et formations pose problème. Et puis, les modifications à loi sur l’assurance-emploi ne nous aident vraiment pas. »

    Bon an, mal an, avec persuasion, en augmentant les incitatifs comme les salaires, la caserne 51 de Trois-Pistoles peut compter sur 20 pompiers. « C’est suffisant, mais le minimum n’est pas l’idéal. Si nous pouvions compter sur trois ou quatre pompiers supplémentaires ça serait un plus pour le service », souligne M. Rousseau.

    Il invite donc toute personne, homme ou femme, désirant jouer un rôle dans sa collectivité à téléphoner au 418 851-2219 ou faire parvenir son curriculum vitae au 289, rue Notre-Dame Est, Trois-Pistoles, Québec, G0L 4K0.

    M. Rousseau explique qu’il doit respecter des normes précises, fixées par le gouvernement du Québec en matière de schéma de couverture de risques et que ses pompiers doivent être formés, entrainés… et disponibles.

    CHÔMAGE


    C’est cette disponibilité sur le nombre d’effectifs sur lequel peut compter la caserne 51 qui incite Pascal Rousseau à tirer la sonnette d’alarme. Il pointe du doigt les nouvelles mesures de la loi sur l’assurance-emploi entrées en vigueur le 6 janvier dernier.

    Il ne cache pas sa préoccupation et son inquiétude à voir des pompiers forcés d’accepter un emploi à 100 kilomètres de la caserne, telle que le prévoit maintenant la loi. « Comment un pompier pourrait intervenir sur un feu s’il est forcé de travailler à 100 kilomètres? », lance-t-il.

    Contrairement aux communautés rurales, la ville ne peut pas compter sur des agriculteurs pour se joindre à son service incendie. L’exode des jeunes vers les grandes villes est une réalité à laquelle la caserne 51 n’échappe pas. La création d’emploi dans la MRC des Basques, malgré les efforts déployés, a aussi un impact direct sur le nombre d’effectifs.

    « Nous avons de moins en moins de jeunes, et beaucoup ont un travail saisonnier. Les municipalités comme la nôtre ont été oubliées par la loi sur l’assurance-emploi. Ces pompiers-là se retrouvent dans l’eau chaude. »

    Le directeur de la caserne fait aussi remarquer que les pompiers bénéficiant de l’assurance-emploi doivent faire face à une période de latence pendant laquelle ils s’exposent à des répercussions s’ils interviennent à titre de pompier.

    «S’ils se présentent sur une intervention dans la période des deux semaines de latence, ils devront la reprendre. Une fois le chômage commencé, s’ils sont actifs comme pompier, ils sont coupés sur leurs prestations. Nous avons fait des efforts pour augmenter les salaires pour attirer les jeunes, mais une fois coupés, ils travaillent pour 4 $ de l’heure. Ça n’a pas de sens voyons! », s’insurge Pascal Rousseau.

    Il interpelle donc les deux paliers de gouvernement, provincial et fédéral, à qui il demande une reconnaissance particulière pour les employés temporaires de services essentiels d’urgence. « La situation doit vite être corrigée avant qu’une situation critique surgisse», a conclu M. Rousseau.





    commentairesCommentaires

    6

    • A
      Attaboy
      temps Il y a 11 ans
      Bravo monsieur Rousseau. Un chef qui met ses culottes et va au bate comme on dit pour ses pompiers je respecte ca. un chef c'est pas une mitaine et lui vien de le prouvé. on va attendre quoi qu'aille un feu pas de pompier pour agir?????
    • MC
      Mylène Cyr
      temps Il y a 11 ans
      Mon conjoint est travailleur saisonnier et pompier dans une petite localité. M. Rousseau, bravo pour votre sortie publique. Nous vivons la même chose ici. Pompier pour servir, pompier le héro, mais pompier le paria pour l'assurence-emploi. Coupure, enquête, etc. Ces pompiers ne gagnent que 1000 à 2000 $ par année, sans compter les activités et leur implication sociale et en plus ils sont coupé sur le chèque. C'est inadmissible. Mon conjoint est un passionné. Il serre les dents, mais il ne sont pas tous comme lui.
    • MH
      Marc H.
      temps Il y a 11 ans
      Entièrement en accord avec votre commentaire. Il faut se liguer et ne pas laisser aller cette nouvelle loi tout à fait absurde. Allons aux barricades comme nos confrères les autochtones...
    • BL
      Bas-Laurentien
      temps Il y a 11 ans
      Aux barricades, je ne sais pas, mais va-t-on attendre que le chef pompier se retrouve seul sur un appel d'incendie avant de se pencher sur cette problématique? Ottawa n'a pas vu plus loin que le bout de son nez dans ce dossier, espérons que le gouvernement saura corriger le tir.
    • F,SL
      France ,Bas St-laurent
      temps Il y a 11 ans
      Bravo M. Rousseau,tantot,il n'aura pas que ds les services essentiels,qu'il aura des problemes,tout ce qui touche le travail saisonnier,va avoir de grosse répercussions,problemes pr trouver des saisonniers des l,été qui s'en vient comme ds les serres,peche,agriculture,hotellerie,pépiniere,tourbiere et j'en passe,les emplyeurs devraient aussi embarquer ds le mouvement contre les nouvelles réformes du chomage,c'est la qui vont se rendre compte de l'impact,moi ca va etre ma derniere année,je ne me ferai pas écoeuré pr aller me cherche de l'ouvrage a une heure de chez moi et a moindre salaire et le cout de l'essence plus élevé.Ce qui va arriver,c'est l'autre gouvernement qui est surendeté qui va se faire vider les poches,ceux qui n,ont rien a perdre,vont aller sur le Bien-Etre.
    • JCG
      J Christian Gagnon
      temps Il y a 11 ans
      La dure réalité, c'est que le gouvernement con-servateurs (qui conservent quoi d’ailleurs??) détruit l'état au profit des grandes corporations! Travail de sape! Travail de canailles!
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