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Cachez cet étudiant étranger...

durée 8 novembre 2019 | 14h10
François Drouin
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
François Drouin

Partout ailleurs, on s'arrache les étudiants internationaux.

Ici aussi. Mais c'était avant le 1er novembre.

J'ai écrit un long topo sur les réformes de l’immigration, notamment et principalement sur le PEQ. Ce programme de l'expérience québécoise (PEQ) est en fait un fast track, une voie accélérée de sélection des travailleurs qualifiés qui permet aux candidats d'obtenir un Certificat de sélection du Québec en vue de la résidence permanente.

C'est un dossier émotif m'a fait remarquer la directrice générale du CLD de Rivière-du-Loup. Elle a raison.

De son côté, le directeur général du Cégep de Rivière-du-Loup qui accueille 200 étudiants étrangers a porté le débat et ses contrecoups plus loin. Pour lui, c'est toute la société qui en sort perdante.

Pourquoi ?

Ces étudiants-là travaillent ici durant leurs études, ils consomment ici, leurs parents les visitent. Mieux, ceux qui resteront, car ils ne restent pas tous, s'expriment en français, connaissent notre culture, l'endossent et en plus, ils sont diplômés.

Lâchez-moi le cheap labor et les jobs à 14 $. Une fois diplômés ils sont graphistes, techniciens, informaticiens, techniciens comptables, infirmiers et j'en passe.

La réalité du marché ? Le taux de placement dans ces techniques est de 100 %.

Qu'aura l'air le marché du travail dans 10 ans? Personne ne le sait.

Oui, mais des étudiants en littérature française du 13e siècle ça ne travaillera pas à la fin du bac. Vrai. Combien d'étudiants étrangers en littérature/musique/arts plastiques effectuent une demande de résidence permanente ? Voilà.

Tu ne rases pas une forêt de chênes pour couper quelques aulnes.

Mon reportage est ici -> Cachez ce PEQ que je ne saurais voir

La suite est ici -> PEQ: le gouvernement fait marche arrière

» À lire aussi : 

La citation du jour revient à l'excellent Yves Boivert de La Presse :

François Legault dénonçant les chambres de commerce, c’est un peu comme si Gabriel Nadeau-Dubois allait engueuler les associations étudiantes de l’UQAM.

 

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