L’entraîneur de Leïla Beaudoin donne sa version des faits
La victoire de la boxeuse du Témiscouata Leïla Beaudoin sur son adversaire Elizabeth Chavez Espinoza, le 13 janvier dernier, a été commentée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Certains amateurs étaient convaincus de sa victoire, d’autres moins. Pour son entraîneur, Samuel Décarie-Drolet, il n’y a toutefois jamais eu de doute : elle méritait le vote unanime qu’elle a obtenu des juges.
Quelques jours après le gala, une soirée d’envergure qui a mis en vedette Arthur Beterbiev au Centre Vidéotron, Samuel Décarie-Drolet a effectué une sortie sur ses réseaux sociaux personnels afin de partager certaines observations.
Il répondait ainsi aux nombreux commentaires partagés sur la page du promoteur Eye of the Tiger, lesquels remettaient en doute la victoire de sa protégée. Des réactions qui faisaient aussi écho à ceux des commentateurs de BPM Sports, la radio qui diffusait la soirée.
«J'ai pu voir certains commentaires circuler sur le web et je tenais à donner ma version des faits et ce que j'ai pu constater lors de ce combat», a-t-il expliqué.
«Est-ce que c'était le combat le plus spectaculaire, non. Est-ce que c'était une performance sans failles, non plus. Est-ce que Leïla a perdu ce combat, jamais!», a-t-il poursuivi.
Dans sa publication, l’entraîneur a rappelé que les quatre critères utilisés par les juges pour déclarer le gagnant d’un round de boxe sont les coups portés nettement et directement sur la cible, l’agressivité effective (efficacité), le contrôle du ring et la défensive.
En gardant cela en tête, et après avoir revu le combat plusieurs fois, il a noté que sa boxeuse est celle qui a touché la cible avec autorité le plus grand nombre de fois par round. Elle est aussi celle qui contrôlait l’action en décidant où elle allait dans le ring et où elle faisait ses attaques.
Quant à l’agressivité de Chavez, perçue par certains amateurs comme un atout, une preuve de son avantage, Samuel Décarie-Drolet a expliqué qu’il n’en était rien.
«Chavez touche rarement la cible et ne fait pas suivre ses attaques. On pourrait penser qu'elle est plus agressive à première vue, mais quand Leïla lance ses combinaisons, elle le fait avec des intentions et poursuit ses attaques en revenant à la charge», a-t-il soutenu.
Après avoir comptabilisé tous les coups portés par les deux pugilistes, il évalue à 53,76 % le taux d’efficacité de Beaudoin, un résultat largement supérieur à celui de son adversaire mexicaine (15,74 %).
Après le combat, Leïla Beaudoin avait indiqué n’avoir jamais inquiété du résultat du combat. Elle a réitéré cette position sous la publication de son entraîneur, laquelle a été commentée et partagée plusieurs fois.
«Jamais je n'ai senti que je perdais ce combat. Je me suis sentie en contrôle tout au long du combat. Je suis fière de moi, car boxer devant une grande foule comme celle-là peut être déconcertant, et malgré ça, j'ai su [respecter] le plan de match du début à la fin sans m'emballer», a-t-elle partagé.
La victoire maintenant acquise, Samuel Décarie-Drolet et Leïla Beaudoin comptent tourner la page. Le duo souhaite toutefois utiliser les apprentissages du dernier combat afin de progresser pour la suite.