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Un été complet de préparation pour Alex Belzile

durée 7 mai 2023 | 06h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Pour une première fois en trois ou quatre ans, Alex Belzile aura un été complet pour se préparer en vue de la prochaine saison de hockey. Un synchronisme pour le moins adéquat. D’une part, parce qu’il doit se remettre d’une fracture au péroné subie en avril, de l’autre parce qu’il a l’objectif assumé de reprendre l’action là où il l’a laissée : dans la Ligue nationale. Entretemps, il n’a seulement besoin que d’un coup de pouce de l’organisation du Canadien de Montréal. Et il sera prêt pour le prochain camp d’entrainement. 

    Rejoint à Lévis, où il passera une partie de la saison estivale, l’athlète de 31 ans était tout sourire. Heureux d’avoir enfin eu la chance d’obtenir une vraie «audition» dans la grande ligue. Fier, aussi, d’en avoir profité au meilleur de ses capacités.

    Et la jambe? «Ça va bien!», répond-t-il du tac au tac.

    «Tout est sous contrôle pour le rétablissement. La réhabilitation va bien se faire. Il me reste environ deux ou trois semaines avant de pouvoir recommencer l’entrainement.»

    C’est un lancer bloqué contre les Hurricanes de la Caroline qui a mis fin, prématurément, à sa saison en mars. Il était alors sur une lancée de 31 matchs avec le Canadien, une séquence au cours de laquelle il a récolté 14 points, dont 6 buts, ses premiers dans la LNH.

    Affamé d’en avoir plus, Belzile ne cache pas qu’il compte attaquer la saison morte avec beaucoup d’intensité. Une fois remis de sa blessure, il va y aller à fond, sans demi-mesure.

    Ceux qui le connaissent ne s’attendent d’ailleurs à rien de moins. «Je veux arriver en condition physique A+. Quand tu te présentes en très grande forme, le mental suit parce que tu sais que tu as fait tout ce qu’il fallait pour te permettre de donner le meilleur de toi-même.»

    «Je compare ça à un examen. Quand tu étudies, que tu donnes tout ce que tu as dans ta préparation et que tu te sens prêt, tu n’es pas trop nerveux. C’est ça que j’essaie de faire chaque année.»

    Il souligne toutefois qu’il n’a jamais eu autant de temps pour se préparer et il voit les prochaines semaines très positivement. Il y a trois ans, il était dans la bulle, à Toronto, avec le Canadien de Montréal. En 2021, il a accompagné l’équipe jusqu’en finale de la Coupe Stanley. Puis, l’an dernier, il a mené le Rocket de Laval dans le carré d’as des séries de la LAH.

    «Ça fait beaucoup de hockey, beaucoup de millage», a-t-il convenu. «Cette année, d’avoir un été normal et complet, de pouvoir prendre un bon trois mois d’entrainement, de guérir les petits bobos et de me reposer comme il faut avant de repartir la machine, je vois ça avec beaucoup d’enthousiasme.»

    Questionné sur l’élimination hâtive du Rocket de Laval en séries et la façon dont il a vécu les dernières semaines, il demeure serein.

    «Honnêtement, cette année, c’était un peu doux et amer (bittersweet). En même temps, je vais pouvoir en donner plus cet été, aller au-delà du maintien de la forme et pousser mes limites […] Je pense que ça va faire du bien au corps, mais aussi mentalement.»

    CONSTANCE 

    L’âge n’est seulement qu’un chiffre. C’est une maxime à laquelle Alex Belzile se réfère beaucoup. Cette saison, il a fait en sorte que ce ne soit plus que des paroles. Ses actions ont parlé d’elles-mêmes.

    Le fougueux attaquant s’est fait un nom parmi les travailleurs acharnés du Canadien. Il a aussi affiché une belle constance dans les rôles qui lui ont été confiés. «Les autres années, les opportunités que j’avais de me faire valoir, c’était du court terme. Souvent, dans ces situations-là, c’est facile de devenir stressé. Tu ne veux pas faire d’erreurs, il y a une certaine nouveauté.»

    «Mais cette année, la grosse différence, c’était que je n’avais aucune pression. J’avais déjà commencé une saison à Montréal, je savais beaucoup mieux quoi faire et à quoi m’attendre.»

    «Le challenge ensuite, c’était d’aller au-delà du court terme. Le défi, c’est de rester constant après les cinq ou six premières parties. Je pense que ç’a été une de mes forces […] À chaque match, je veux avoir un impact positif sur l’équipe. Non seulement sur la feuille de pointage, mais aussi dans les impondérables qu’on voit moins à l’œil nu.»

    Il est personnellement fier d’avoir contribué offensivement. Les amateurs de la région se souviendront aussi de sa séquence de trois matchs consécutifs avec un but.

    «À la base, le rôle d’un joueur de quatrième ligne, c’est de bien défendre et de rendre la vie dure à l’adversaire. Avoir des bonnes présences, ne pas passer de temps dans ta zone. En plus d’avoir fait ça sur une longue période, j’ai contribué offensivement», a-t-il analysé.

    «Je suis très content de ça. J’ai été un joueur offensif toute ma vie. De pouvoir prouver que je pouvais amener ça aussi dans la LNH, parfois avec un temps de jeu plus restreint, je pense que c’est très positif. Je suis très fier de ça.»

    Il ne cache pas non plus qu’il était vraiment à son aise dans le giron du Canadien, autant sur la glace qu’à l’extérieur. Tout cela a eu un impact sur ses performances, assure-t-il.

    «Je commençais à être vocal sur le banc, vocal sur la glace. Je voulais la rondelle de plus en plus, et je n’avais plus peur de faire des erreurs. Tout ça vient de la confiance. Tu vois le meilleur d’un joueur quand il est en confiance et je pense avoir été capable de démontrer ça au courant de la dernière année.»

    Alex Belzile ne se crée pas d’illusions. Il sait que l’organisation compte beaucoup de joueurs du calibre de la Ligue nationale et que de jeunes espoirs tenteront aussi d’impressionner l’état-major au camp. De son propre avis, il croit néanmoins avoir démontré qu’il avait sa place dans un alignement de la meilleure ligue au monde. C’est aussi ce que pensent plusieurs analystes.

    «Je pense que j’en ai assez fait. Mais évidemment, c’est mon opinion et je ne m’assois pas là-dessus», a-t-il dit. «Au-delà des points, je pense que je peux amener beaucoup à une équipe.» Chose certaine, ses performances cette saison n’ont certainement pas été seulement appréciées dans l’Est-du-Québec et à Montréal.

    Il n’est pas fou de penser que Belzile, finaliste pour le trophée Bill Masterton, a ouvert des yeux ailleurs dans la Ligue nationale. Son histoire de persévérance et son dévouement envers le sport sont largement documentés, ici comme ailleurs. Une situation qui pourrait lui sourire et qui pourrait ouvrir certaines fenêtres d’opportunités au cours des prochains mois.

     

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