Le Club de golf de Cacouna en mode survie
Le Club de golf de Cacouna est à la croisée des chemins. Alors que les dépenses sont plus importantes que les revenus, et que la possibilité d’emprunter n’est plus là, sa survie est menacée. Mais malgré les défis à venir, le nouveau président Jacques Proulx garde son optimisme.
La situation précaire du club a été exposée aux membres, le 2 novembre dernier, lors d’une assemblée générale extraordinaire. Il n’y avait pas de cachette, l’invitation était titrée des mots «Survie du golf de Cacouna».
«Le Club de golf existe depuis 122 ans. C’est une institution dans la région et il est important qu’il survive, a partagé M. Proulx, président depuis février 2019. Nous sommes dans une situation difficile, mais on va tout faire en notre possible pour s’en sortir.»
Selon ses dires, les déboires financiers du club s’expliquent par une simple logique comptable : les dépenses sont plus importantes que les revenus qui stagnent. Ces dernières années, le nombre de membres est resté stable à environ 135, malgré différentes démarches pour en attirer davantage. Or, les couts d’exploitation ont explosé. En outre, le club n’aurait plus la possibilité d’emprunter.
«Nous n’avons peut-être pas 18 trous, mais les dépenses sont tout de même très importantes et elles augmentent chaque année. Elles comprennent le salaire des employés, le coût de l’essence, le sable, l’entretien du terrain et les réparations de la machinerie, par exemple», explique le président.
Gérer un terrain de golf, c’est aussi faire face à un lot d’imprévus. Le 1er novembre, les fortes rafales de vent ont causé des dommages considérables, alors que plusieurs dizaines d’arbres ont été touchés. L’un d’entre eux a même été déraciné au cœur du terrain. Des bénévoles ont offert de leur temps, mais leur aide sera de nouveau nécessaire lors de la corvée du printemps. Des frais non planifiés s’y ajouteront sans doute.
VENTE DU CHALET
Au pied du mur, le Club de golf de Cacouna devait donc trouver une solution rapidement afin de se donner une chance de survie. Celle qui a le plus de sens, aux yeux des membres du conseil d’administration, est la vente du chalet situé au 960, rue du Patrimoine. Une décision difficile, mais qui devait être prise. Le bâtiment, qui sera officiellement mis en vente bientôt, a du potentiel puisqu’il comprend un restaurant, des équipements de restauration, une salle principale et des salles de bain, entre autres.
«La survie de notre club est conditionnelle à la vente du bâtiment au cours des prochains mois. Nous sommes rendus là. Évidemment, l’objectif est de rester locataire des lieux. Nous sommes confiants, il y a déjà de l’intérêt», confirme Jacques Proulx, ajoutant que les profits de la transaction permettront au club d’avoir l’esprit tranquille pour les années à venir.
D’ici la vente, le club de golf a toutefois besoin d’argent pour payer les comptes durant l’hiver. C’est pourquoi le conseil d’administration a aussi demandé aux membres de payer une avance (200 $ ou plus) sur leur carte pour la saison 2020.
Cette initiative semble elle aussi avoir été bien reçue. Ceux et celles qui y participeront auront d’ailleurs droit à un rabais de 25 $ sur leur abonnement de 700 $ (au prix régulier). Le conseil d’administration assure également qu’en cas de fin des opérations du golf, les montants payés en avance seront remboursés complètement par la vente des équipements.
Le terrain de golf de Cacouna est reconnu dans la région pour l’accessibilité de son parcours et son aspect familial. Conçu en 1897, redessiné par Graham Cook en 1985, ce terrain de 9 trous mesurant plus de 3000 verges plait aux joueurs de tous calibres.
Pendant la saison estivale, les amateurs y pratiquent également le footgolf, sport qui allie le soccer et… le golf. Il y a quelques années, le club avait innové en créant le 1er parcours disponible dans l’Est-du-Québec.
6 commentaires
Je suis membre à ce club depuis plusieurs années et n'ai jamais au grand jamais vu une seule ''touffe'' de pissenlit sur les ''verts''. Ça prend vraiment un anonyme pour dire ces stupidités et de prétendre qu'au cour des 15 dernières années les verts laissaient à désirer. Ce terrain est magnifique pour la qualité des allées et surtout des ''verts''. Tout l'été il n'y a eu que 2 employés à plein temps un seul étudiant et beaucoup de bénévolat pour faire un travail colossal. Nous ne sommes plus en 1960. Ça fait qu'au lieu de dire n'importe quoi vient au club et informes toi.
Mais surement moins plate que de rester ''éffoiré'' devant la télé.
* Réflexion en vrac
- La société change inexorablement.
- Remontons aux années 50 oû florissaient notamment les clubs Kiwanis, Richelieu et cie dont était membre mon défunt beau-père. Qu'en est-il aujourd'hui ? Tous en déclin, s'ils ne sont pas déjà morts !
- Le golf : Ma génération a abandonné depuis fort longtemps. Et quand aux " Green " sans pissenlit, ahoye l'environnement et l'air pur des bords de mer et des forêts !
- De mémoire on a vécu 2-3 ans à ville St-Laurent, sur le boulevard Toupin de 1959 à 1961 et il y avait un superbe golf près de l'église de la paroisse. Quelques années plus tard il avait été loti et les terrains vendus pour y construire du résidentiel !
- La seule solution selon mon humble avis: en profiter pour maximiser la rentrée de " cash " pour acquitter toutes dettes tout en favorisant un lotissement exemplaire tant sur le plan environnemental qu'architectural.
Bonne chance et regardez " par en avant ".