Un défi bien spécial pour Yvan L’Heureux
Le coureur Yvan L’Heureux n’en était pas à son premier défi, le 16 juillet, lorsqu’il s’est lancé dans l’une des courses les plus difficiles de sa carrière d’athlète : l’Euforia Dels Cims. Reste qu’il savait pertinemment que de fortes montées et de brutales descentes l’attendaient. Heureusement, il a compté sur une arme secrète: la présence de son fils Maël.
Sur une période de quatre jours, L’Heureux et son ami Frédéric Goumard ont ainsi franchi 233 km dans les montagnes, les rochers, la bouette, les herbes hautes, les marais…bref, de bien belles choses. Un terrain à qui le mot «difficile» ne rend pas justice, jumelé à des dénivelés positif et négatif de 20 000 mètres.
C’est sans mentionner que l’aventure se déroulait à une altitude moyenne de 2 200 mètres. Bienvenue en Andorre, un état indépendant entre la France et l’Espagne.
«Ce n’était pas le nombre de kilomètres qui posait problème. C’est le dénivelé et le type de terrain rendait ça très difficile. Il n’y avait aucune trace, alors on s’orientait à la carte et au GPS. Va marcher dans des tourbières ici, ajoute de la pente comme la côte St-Pierre et c’était ça», illustre avec humour, mais beaucoup de sérieux, l’instigateur du Défi Everest.
«Le 230 km, c’est un chiffre, mais il ne parle pas du terrain et des conditions. C’est le truc le plus difficile que j’ai fait sur 4 jours», a-t-il ajouté.
EN FAMILLE
Malgré les nombreux défis, les deux hommes ont fait partie du groupe de 89 coureurs (sur 132) qui ont réussi à franchir la ligne d’arrivée le 21 juillet. Il faut dire que les athlètes ont compté sur la présence de proches tout au long de la semaine. Maël, le fils d’Yvan, avait fait le voyage et attendait le paternel aux différents points de rencontre.
«Quand on a décidé de faire ça un peu après Noël, on voulait que les enfants fassent partie de l’aventure. C’était ça le plus spécial», partage le coureur. «Quand tu sais que ton fils est là à t’attendre, tu accélères le pas. À la fin de la course, nous avons traversé le fil d’arrivée ensemble et c’était super émouvant. Je vais me rappeler de ça toute ma vie.»
S’il a certainement eu son mot à dire dans les succès de papa – il a participé à la préparation de la course et il s’est fait un devoir de lui donner un coup de main lors de leurs rencontres –, le jeune Maël a aussi vécu la fébrilité qui entoure un événement de course international. Il a aussi, peut-être même surtout, apprécié le mélange de cultures qu’on y retrouve. «Une expérience comme celle-là, ça n’a pas de prix. Je suis très heureux et fier que nous ayons pu vivre cela ensemble.»
À peine revenu à la maison, Yvan L’Heureux se prépare déjà pour une autre aventure. Laquelle? C’est un secret bien gardé pour le moment. Rappelons qu’il participera également au Big Dog's Backyard Ultra de Lazarus Lake, au Tennessee, à l’automne.