Cet hiver, La Meute mise sur le fatbike
Le Club cycliste La Meute de Rivière-du-Loup souhaite profiter de la popularité grandissante du fatbike, cet hiver. L’organisme a décidé d’investir dans un équipement lui permettant d’entretenir adéquatement ses sentiers : un Snowdog. Un choix qui pourrait bien être payant.
Si cette nouvelle acquisition, un investissement d’environ 6000 $, peut paraitre banale au premier regard, il faut voir plus loin. Certes, il servira rapidement les passionnés locaux, mais il pourrait aussi bien être la clé pour que Rivière-du-Loup fasse partie des destinations prisées par les amateurs de fatbike dans l’Est-du-Québec.
«Grâce à la collaboration de nos partenaires et aux couts d’inscription, nous avions de l’argent de côté. Nous avons donc décidé d’en investir une partie dans de l’équipement qui va répondre directement aux besoins actuels», a partagé le nouveau président de La Meute, Simon Cooper, précisant qu’une débroussailleuse a également été acquise pour les travaux d’été.
Annoncée officiellement le 1er octobre, la nouvelle a réjoui Sébastien Lévesque, propriétaire de Cyclo Expert et fier amateur de fatbike. Pour que le sport se développe, dit-il, il faut d’abord de beaux sentiers. «Le monde du vélo, c’est mobile, les gens sont loin d’être sédentaires. Il faut que tes sentiers sortent de l’ordinaire, il faut que tu te démarques.»
Selon lui, il y a une vraie opportunité touristique du côté du fatbike. Au même titre que la motoneige, des amateurs de plein air voyagent partout au Québec avec leur vélo et leurs raquettes afin de découvrir de nouveaux secteurs. «Les gens partent environ trois jours pour faire du fatbike, alors si tu prouves que tes installations sont intéressantes, ils vont venir, coucher dans les hôtels, manger dans les restaurants et faire vivre tes petites boutiques de plein air. Les gens dans le monde du vélo dépensent de l’argent», ajoute-t-il.
D’une niche composée de cyclistes endurcis et de fanatiques, le marché du «vélo à pneus surdimensionnés» s’est répandu pour rejoindre aussi la clientèle familiale et les enfants. Aujourd’hui, en province, l’offre pour le fatbike s’étend à plus de 1175 km de sentiers, répartis dans plus de 80 sites, selon Vélo Québec. À Rivière-du-Loup, les passionnés ont accès à 30 kilomètres de sentiers accessibles à partir du bout de la rue Gilles.
INTÉRÊT RÉGIONAL
Dans la région, comme ailleurs au Québec, l’intérêt envers le sport se fait donc sentir. Déjà, l’an dernier, plusieurs amateurs se sont montrés très intéressés à participer à des sorties de groupe organisées les mardis soirs. Les possibilités de location, avec le Collège Notre-Dame (qui possède plusieurs vélos) et Cyclo Expert, ont aussi connu du succès.
«On constatait déjà un engouement certain, mais cette année, on veut vraiment promouvoir les possibilités. En fatbike, quand il y a quelques pouces de neige, c’est difficile et dans le passé il fallait souvent attendre que des marcheurs (en raquette) rendent les sentiers accessibles avant de pouvoir s’y rendre. Cette année, il n’y aura pu de question, ce sera praticable rapidement», assure Simon Cooper.
Bernie Larocque, membre de La Meute, est en amour avec le sport depuis qu’il est monté sur un fatbike pour la première fois. L’essayer, selon lui, c’est l’adopter. Aujourd’hui, il profite de son vélo pour s’évader. «On a trop de beaux sentiers à Rivière-du-Loup pour que les gens ne les connaissent pas. C’est très dommage», confie-t-il. «Quand tu roules en soirée, quand tu es seul ou même en groupe, c’est magique. C’est une expérience complètement différente.»
Plus de 360 personnes suivent actuellement les activités du club sur les réseaux sociaux. La Meute souhaite aussi communiquer régulièrement des informations et inviter les amateurs à se former des groupes et à aller découvrir les sentiers par eux-mêmes. Toutes les personnes qui sont intéressées à essayer le fatbike sont invitées à entrer en contact avec le club.