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Marathon de Boston : courir contre le vent, le froid et la pluie

durée 19 avril 2018 | 10h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Comme si une course de 42,2 km n’était pas assez difficile, les participants du mythique marathon de Boston ont été contraints d’affronter des conditions météo exécrables, le lundi 16 avril. Une expérience «incroyable» et unique qu’ont vécu les athlètes de Rivière-du-Loup Caroline Mailloux, Isabelle Marquis et Jean-Robert Boudreau​

    Bravant un mercure très bas pour cette période de l’année (moyenne de 4,4 degrés), des rafales de vent violentes (au-delà de 50 km/h) et une pluie froide et constante, les coureurs se sont ainsi retrouvés devant un double défi (ou deux adversaires!), en début de semaine. En franchissant la ligne d’arrivée, plusieurs ont admis avoir terminé l’une des courses les plus difficiles auxquelles ils ont participé.

    «Au lever, il pleuvait énormément. C’était une température qui nous fait normalement attendre un peu avant d’aller porter les poubelles au chemin ou simplement rester à l’intérieur. Dans notre cas, il fallait s’habiller et aller courir un marathon», raconte aujourd’hui Isabelle, avec humour.

    La pluie et le froid ont compliqué énormément le plan de match des coureurs. Non seulement fallait-il choisir les vêtements appropriés, il fallait gérer le poids supplémentaire des couches de tissus trempés et s’adapter à l’impact de l’humidité sur les muscles et la peau.

    «Le marathon de Boston n’est pas une boucle ou un aller-retour. On ne pouvait donc pas se consoler en se disant qu’on allait avoir le vent dans le dos éventuellement. De A à Z, c’était un déluge d’eau qui nous tombait dans le visage. C’était très très inconfortable.»

    «Tout était différent d’un marathon habituel, c’était vraiment très difficile», complète Caroline Mailloux, marathonienne d’expérience. «La possibilité d’arrêter quelques instants n’était simplement pas là, on aurait gelé.»

    L’organisation du marathon et l’équipe médicale ont d’ailleurs dû traiter plusieurs cas d’hypothermie. De nombreux participants ont également abandonné, préférant ne pas s’infliger tout cela. «Disons que nous n’avons pas eu beaucoup de plaisir durant la course. C’était un combat sur 42,2 km», ajoute Mme Mailloux.

    REVOIR SES OBJECTIFS

    Rapidement, dans la zone de préparation avant le départ, les coureurs ont dû revoir leurs objectifs à la baisse. La cible n’était plus vraiment d’atteindre le temps désiré, mais simplement de terminer la course. Malgré les conditions désastreuses, assurément à l’opposé de celles que l’on considère être optimales pour un marathon, Caroline Mailloux (3:41:23), Isabelle Marquis (3:46:06) et Jean-Robert Boudreau (3:38:54) ont tous parcouru la distance en moins de 4 heures.

    «La pluie ne cessait pas alors j’ai arrêté de réfléchir, j’ai changé ma perspective et j’ai continué un pas à la fois. J’avais parfois l’impression de reculer au lieu d’avancer», explique Isabelle. Une description dans laquelle se reconnait également Caroline. Les deux athlètes ont couru une vingtaine de kilomètres ensemble. «Je me suis concentrée sur chaque pas, chaque kilomètre en espérant que le froid n’aurait pas raison de cette course.»

    ÉMOTION

    Évidemment, en franchissant la fameuse ligne d’arrivée, l’émotion était forte pour les deux coureuses. Après la souffrance, les réjouissances étaient de mise. «C’est la course où j’ai ressenti la plus grande satisfaction à l’arrivée (…) Chaque marathon est une expérience nouvelle et offre une multitude de surprises. Celui-ci m’a permis d’ajouter une nouvelle corde à mon arc. On apprend toujours!», conclut Caroline Mailloux.

    «À l’arrivée, je me sentais comme Superwoman. J’avais l’impression d’être partie affronter une montagne en Antarctique (…) Ce marathon m’aura fait réaliser qu’on ne contrôle pas tout, même si nous sommes très bien préparés. Il m’a aussi démontré que je suis forte», a complété Isabelle Marquis, qui en était à sa 2e expérience au marathon de Boston.

    Une chose est certaine, c’est que nos trois marathoniens louperivois ont vécu toute une aventure. Un marathon unique, c’est le cas de le dire, dont ils se souviendront longtemps.

     

    commentairesCommentaires

    2

    • C
      Cerise
      temps Il y a 6 ans
      En paroles, je devrais les féliciter mais, en pensées, je trouve qu'il y a du monde qui aime donc cela se donner de la misère !
    • CP
      Christian Pomerleau
      temps Il y a 6 ans
      Bravo à vous trois! Bel exemple de surpassement de soi! Cela devrait être exemple à suivre ... se surpasser,c’est de donner des ailes!
      Chapeau!
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