Un nouveau défi de taille pour Yvan L’Heureux
Une fois de plus, le Louperivois Yvan L’Heureux s’apprête à repousser ses limites dans le cadre d’un défi physique quelque peu déjanté. Du 5 au 9 juillet, le coureur participera à la toute première organisation de l’Euforia dels cims, une épreuve de 4 jours, 233 km et 40 000 mètres de dénivelé.
Yvan L’Heureux continue donc d’ajouter à son palmarès des projets ambitieux, «qui le poussent à se dépasser». Au cours des dernières saisons estivales, l’homme avait parcouru avec succès le GR20, mythique sentier de randonnée qui traverse la Corse, puis la TransPyrenea, une épreuve ultime d’endurance de 898 km en 15 jours.
«Cette fois, c’est plus court, mais encore plus intense», explique l’athlète et instigateur du Défi Everest, en riant. «Ce qui est trippant, c’est que je vais retrouver trois amis, des gens de cœur, avec lesquels j’ai passé beaucoup de temps l’an dernier lors de la TransPyrenea. Nous allons passer les 4 jours ensemble, en équipe de deux.»
L’Euforia dels cims a lieu en Andorre, une petite royauté d’environ 85 000 habitants située entre la France et l’Espagne, dans les Pyrénées. Ce secteur de la chaine montagneuse, situé en altitude, est reconnu pour ses pics escarpés et pour ton temps pluvieux. Bref, rien pour faciliter la vie aux coureurs.
«Oui, c’est assez fou. Les dénivelés sont énormes. Nous allons affronter des pentes avec un degré d’inclinaison moyen de 22 %. À titre comparatif, la côte Saint-Pierre fait 18 % dans sa portion la plus importante», raconte-t-il, fébrile. «C’est 32 pics ou cols entre 2 500m et 2 900m, 5 au-dessus de 2 900m…»
Évidemment, Yvan L’Heureux s’est entrainé pour ce défi au cours des derniers mois. Il s’est notamment concentré sur son adaptation à l’altitude à l’aide d’un masque muni de valves simulant la perte d’oxygène. En moyenne, ils seront à 2 200m d’altitude lors de la course.
AUTONOMIE
Comme si ce n’était déjà pas assez difficile, les participants seront également autonomes pour leur nourriture et leur logis, mais ils auront droit à un ravitaillement aux 60 km, environ. Avec son expérience, Yvan L’Heureux compte garder les choses les plus minimales pour que son sac soit le plus léger possible. Ses repas seront surtout composés de nouilles ramen et de noix qu’il consommera avec de l’eau des ruisseaux et de barres nutritives. Les quelques instants de sommeil qu’il s’offrira seront passés sur le sol, dans une couverture. «Il faut user de stratégies pour économiser de l’espace. Tout doit être calculé», explique-t-il.
Tout comme c’est le cas avec le Défi Everest St-Pierre, qu’il organise avec son équipe pour une 5e fois cette année, Yvan L’Heureux souhaite inciter les gens à faire de l’activité physique. «Si je peux réussir cela, n’importe qui peut aller marcher quelques minutes. L’important c’est de bouger», rappelle-t-il.
CAUSES
Fait intéressant, Yvan et ses trois compatriotes ont décidé de combiner l’effort physique à la recherche de fonds pour des causes touchant les jeunes. Le Louperivois s’est investi pour la Fondation Jeunesse de la Côte-Sud, le Centre de prévention suicide du KRTB et l’Étape Normandie Rivière-du-Loup. Vous pouvez l’encourager directement sur le site du Défi Everest.