Stéphanie Savoie accroche son gant
La Pocatière – Stéphanie Savoie a toujours vécu son baseball avec passion. À La Pocatière, tout le monde a toujours reconnu son talent, son potentiel. En 2012, c’est tout le pays qui manifestait sa confiance envers elle. Par la suite, à deux reprises, elle était coiffée du titre de meilleure receveuse au monde. Après quatre années de belles réussites, Stéphanie Savoie accroche son gant et tire sa référence.
On dit souvent qu’en politique il faut savoir quand se lancer et quand se retirer. Stéphanie Savoie n’est pas politicienne, mais son cheminement peut s’en rapprocher. « C’est une décision que je mûrissais depuis deux ans. J’y allais année après année », de déclarer Stéphanie Savoie, visiblement sereine avec sa décision.
Depuis qu’elle est toute petite, Stéphanie n’a jamais cessé de progresser dans son sport. Mais depuis 2012, tout s’est accéléré à vitesse grand V. Sélectionnée au sein de l’équipe canadienne de baseball féminin, Stéphanie Savoie a depuis multiplié les compétitions prestigieuses : Coupes du monde de baseball féminin en 2012 et 2014, où le Canada a terminé respectivement troisième et quatrième, et Jeux panaméricains à l’été 2015, où les Canadiennes sont reparties avec la médaille d’argent. Toutes ces réalisations, Stéphanie Savoie en prend conscience aujourd’hui. « Honnêtement, si j’avais à analyser tout ça, tous les objectifs que je m’étais fixés, à défaut de les avoir dits mot pour mot, je les ai tous atteints. Et les Jeux panaméricains, c’était la première fois que le baseball féminin y faisait son entrée. Je ne voulais pas manquer ça. »
BONHEUR DE JOUER
Sa réussite, son parcours, Stéphanie est incapable de les dissocier de sa famille. Encouragée par tous, jamais elle n’a senti que le baseball n’était pas accessible pour elle, parce qu’elle était une fille. « Ç’a été facile pour moi, je suis chanceuse. Je n’ai jamais eu de barrières. Tous les entraîneurs que j’ai eus ont toujours pensé aux joueurs plutôt qu’au sexe de la personne. Ce n’est pas le cas de toutes les filles », de mentionner Stéphanie.
De plus, elle soutient avoir eu la chance de jouer au baseball pour le plaisir, et cela, jusqu’à la fin. « Autant quand je jouais avec mon frère dans ma jeunesse, autant dans les dernières années avec l’équipe nationale, je n’ai jamais eu de pression de mon entourage à performer. Si je me suis rendue là, c’est parce que j’avais du fun », de raconter Stéphanie.
PROCHAINE ÉTAPE
Se retirer maintenant, à la fin d’une saison, après une aussi belle année, plutôt que d’attendre que la passion s’éteigne, est une des raisons qui a motivé Stéphanie Savoie dans sa décision.
Enseignante en éducation physique, elle croit aussi être au bon endroit pour communiquer sa passion pour le baseball et l’activité physique à la génération grandissante.
À savoir si on la reverra éventuellement sur un losange près de chez nous, elle nous répond ceci : « Ça fait 22 étés en ligne que je passe sur les terrains de baseball. L’été prochain, j’ai le goût de vivre quelque chose de différent. La passion ne disparaît pas pour autant, elle se vit juste autrement. »
Collaboration spéciale : Maxime Paradis, leplacoteux.com