Jean-François Gosselin et Florent Bouguin: la victoire de l’amitié
Rivière-du-Loup - Le coureur louperivois Jean-François Gosselin a participé, du 22 au 25 octobre, à la renommée Diagonale des fous, une des courses en sentier les plus difficiles au monde et disputée sur l’ile de La Réunion. Il y a vécu « une expérience humaine formidable ».
L’histoire débute l’année dernière, en septembre 2014, alors que Jean-François et son bon ami Florent Bouguin, Québécois originaire de La Réunion, gagnent ensemble, main dans main, l’Ultra Trail Harricana de Charlevoix.
« Florent visait de faire la Diagonale pour ses 40 ans, alors sur le coup de l’émotion, j’ai accepté de l’accompagner », explique Jean-François Gosselin.
Pourtant, ni l’un ni l’autre ne sont des coureurs de « 100 miles », ces courses extrêmes d’endurance de 160 kilomètres dont fait partie la Diagonale des fous, dernière épreuve de la Coupe du monde de course en sentier. Au Québec, ils sont plutôt renommés pour performer dans des courses de plus courtes distances (80 kilomètres). Mais ils y sont allés ensemble pour vivre une expérience.
LA COURSE
Pendant la nuit de jeudi à vendredi, Jean-François et Florent ont commencé l’épreuve en force, réussissant à côtoyer les meilleurs de leur discipline, mais après quelques heures, ils ont frappé un mur. « Mentalement, nous ne pouvions pas garder ce rythme encore très longtemps », témoigne l’athlète de 29 ans.
Ils ont donc ralenti. Le classement et le temps ne comptaient plus. L’important était de terminer la course et simplement d'en profiter. Bref, courir selon leur philosophie.
« La performance ne doit pas être mise de l’avant. La course en sentier, c’est une expérience collective, humaine. Tout est une question d’entraide et de partage », estime Jean-François, se rappelant les « merveilleux moments » passés avec la famille et les amis de Florent.
Les deux coéquipiers ont tout de même terminé l’épreuve 88e et 89e, devant 1 642 coureurs. En 35 heures de course, ils ont vaincu la douleur, les importants dénivelés, les écarts de température et le manque de sommeil. Mais surtout, ils ont traversé la ligne d’arrivée tous les deux, côte à côte, rapportant des souvenirs impérissables. C’est cela, la vraie victoire.
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