Rivière-du-Loup – En vertu des performances qu’il a enregistrées la semaine dernière à Richmond en Colombie-Britannique, Guillaume Bastille a reconfirmé son statut de membre de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste.

En vue d’une participation possible aux prochains Jeux olympiques qui seront présentés en Corée du Sud en 2018 ? Quatre ans, c’est long fait savoir l’athlète de 28 ans de Saint-Modeste. « Mais c’est certain que je vise cet objectif », fait-il bien timidement. « Ma dernière année a été particulièrement difficile et je vais voir après avoir obtenu ma maîtrise ce que je fais, où ça m’amène. »

Le sympathique patineur est présentement en période de stage afin de terminer sa maîtrise en sciences de la terre (géologie) à l’UQAM et c’est d’abord ce qui le préoccupe le plus. Mais ses lames sont toujours bien aiguisées et prêtes…

Bastille n’a pris part à aucune compétition en début de saison au sein de l’équipe canadienne étant plutôt relégué au rôle de substitut. Les seules compétitions auxquelles il a participé au cours de la dernière saison avaient lieu dans le cadre des Jeux universitaires à Trentino en Italie en décembre 2013. Il a alors remporté une médaille de bronze au 1000 mètres et l’argent en équipe au relais.

On se souviendra qu’il avait porté appel en décembre d’une décision de Patinage de vitesse Canada (PVC) qui avait opté pour François Hamelin comme cinquième et dernier membre de l’équipe canadienne courte piste qui allait participer aux Jeux de Sotchi en février. Bastille avait alors été retenu comme réserviste. La décision allait être maintenue par l’organisme et le patineur de Saint-Modeste en a été quitte pour suivre les jeux à partir de Montréal par le truchement de la télé.

Ironiquement, si sa propre saison n’a pas été facile, la performance de l’équipe canadienne à Sotchi ne l’a pas été elle non plus. Mais en gentleman qu’il est, Guillaume Bastille était très solidaire du groupe qui représentait le pays et sur qui on fondait les plus grands espoirs.

Mauvais karma pour les cinq patineurs présents à Sotchi mais surtout pour Charles Hamelin qui a chuté dans des épreuves qui l’auraient normalement mené au podium. « Charles a connu des « bad lucks » bien plates surtout qu’il était parmi les favoris. Et c’est encore plus décevant quand ça arrive aux Jeux Olympiques ! »

Des observateurs imputaient les malchances de l’équipe canadienne au fait que les compétitions de patinage de vitesse courte piste et de patinage artistique étaient présentées sur la même glace, argument que réfute Guillaume Bastille qui rétorque qu’il en était ainsi aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010. « Il ne pourrait y avoir de site attitré pour chacune de ces deux disciplines sportives. Ça n’aurait aucun sens. »