Saint-Modeste – Guillaume Bastille a perdu son pari. Le comité de sélection olympique courte piste (CSOPC) de Patinage de vitesse Canada a décidé, le 23 décembre, de garder la décision originale, ce qui confirme la place de François Hamelin au sein de l’équipe olympique. Guillaume Bastille demeure le substitut pour les Jeux olympiques de Sotchi.

Le comité a mis l’emphase sur les dernières sélections olympiques, les Championnats canadiens 2013 et les Coupes du monde de l’automne 2012. Les performances lors des épreuves du relais ont eu beaucoup d’impact dans la décision discrétionnaire, ce qui a avantagé Hamelin. Au niveau des statistiques individuelles, Bastille avait de meilleurs résultats lors des performances internationales, mais Hamelin a fait de même pour les compétitions nationales, dont les sélections olympiques. Hamelin avait terminé au 5e rang du classement original et Bastille une position plus loin.

Les entraîneurs ont jugé que François Hamelin avait le plus grand potentiel pour le relais et les distances individuelles.
L’athlète de 28 ans savait que ses chances de réussite étaient modestes. « À la première lecture, j’étais déçu, mais je m’attendais un peu à la décision. Ils ont simplement enlevé ce que M. Mew leur avait dit ce qui n’était pas correct. Ils ont enrobé les performances de François Hamelin pour confirmer sa place, a-t-il dit. À mon avis, ils ont aussi essayé de trouver les statistiques à son avantage au niveau international, quand on parle de top 8. On n’avait vraiment jamais parlé de ça dans les dernières décisions. »

D’autant plus que le comité n’avait pas la bonne statistique au sujet des tops 8. Bastille a remarqué qu’il en a obtenu plus la saison dernière que ce qu’il était indiqué dans le document remis par le CSOPC. « Ils font un peu les choix qui veulent avec les statistiques qu’on a. Si au départ, ils avaient choisi François Hamelin, ce n’était pas à son avantage de parler des statistiques internationales, a-t-il spécifié. Dans ces tops 8, ils ont fait une erreur avec 4 pour François et 5 pour moi. En fait, j’en ai 8, soit le double. »

« Cette erreur là montre un peu pourquoi je me bats depuis le début. Est-ce que c’est une erreur du comité dans l’écriture? C’est sûrement ça qu’ils vont plaider, a-t-il continué. Ils n’avaient même pas les résultats adéquats devant eux pour prendre la décision. C’est quelque chose que je ne saurai jamais et que je ne veux pas ramener en appel. De toute façon, ils n’ont pas fait d’erreur dans la procédure cette fois-ci. »

Processus d’appel

Quelques jours après les sélections nationales, le patineur de Saint-Modeste avait porté appel au jury interne d’appel de PVC la décision du choix discrétionnaire, où la décision du CSOPC a été maintenue. Par la suite, Bastille a appelé de cette décision au Centre de règlements des différends sportifs du Canada, où le président, Graeme Mew, a rejeté la majorité de l’appel, mais a rejeté la décision originale.

Le président, Graeme Mew, avait demandé les raisons de la sélection de François Hamelin comme choix discrétionnaire. Patinage de vitesse Canada a dû expliquer son choix devant un arbitre indépendant.

Charle Cournoyer, Michael Gilday, Charles Hamelin et Olivier Jean seront les autres patineurs de l’équipe canadienne à Sotchi. Ils avaient obtenu leur qualification lors des sélections olympiques en août dernier à Montréal.

Guillaume Bastille continue de s’entraîner pour les sélections canadiennes qui auront lieu en mars 2014. Il garde à son esprit qu’il peut participer aux Jeux olympiques si un compatriote se blesse. Avec ses coéquipiers, la camaraderie va bien, mais Bastille avoue qu’un froid s’est installé avec François Hamelin. « Je ne lui en veux pas d’être fâché contre moi. Je pense que sa réaction est complètement humaine, a-t-il conclu. On essaie de rester le plus professionnel dans cette histoire là. »