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Sept questions pour Goulimine Sylvie Cadôret de Québec solidaire

durée 10 septembre 2018 | 07h43
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, Info Dimanche a adressé sept questions aux quatre candidats présents sur le territoire.

    Q- Québec solidaire a déjà engagé plus de six milliards de dollars en promesses électorales, comment les financer ?
    R- Nous avons présenté un cadre financier autour de 13 milliards qui détaille les grandes lignes de nos engagements. Il y a l’évasion fiscale,  la corruption, l’impôt des particuliers et des entreprises qui gagnent plus de 80 000 $. La liste est longue, c’est à coup de millions qu’on va récupérer cet argent. Les gens y gagnent, car tu le récupères en soins dentaires, en gratuité des frais scolaires. C’est une redistribution de la richesse collective, c’est exactement ça.

    Q- Québec solidaire est vu comme un parti urbain, que propose-t-il aux régions ?
    R- Il y a plusieurs éléments pour les services de proximité pour les gens des régions. C’est de redonner des services aux gens un peu plus sur le territoire. Au fil des ans, les autres partis ont centralisé les services qui se sont éloignés de plus en plus des populations. Nous proposons un meilleur accompagnement pour les ainés, les familles, des écoles. Pour un territoire comme le nôtre, c’est d’accompagner les petites entreprises, les entreprises familiales, et on ne peut pas viser uniquement les grandes entreprises pour la revitalisation. Il y a la transition écologique, appuyer la petite agriculture, l’agriculture écologique.

    Q- Comment développer l’économie touristique dans la MRC des Basques ?
    R- J’ai passé la dernière fin de semaine dans les Basques. J’y ai eu de beaux échanges sur notamment l’agrotourisme. Dans la MRC, il y a beaucoup de jeunes familles intéressées par l’agriculture et la transformation. Alors la Route des saveurs, c’est une route intéressante dans les Basques, pensons à la Fromagerie (des Basques) qui est victime de son succès. J’ai eu à débattre sur la présence de l’autoroute. Les gens du littoral savent ce que ça a donné à Cacouna et L’Isle-Verte, la dévitalisation des commerces. Alors oui, l’autoroute, mais en consultation avec le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et avec l’acceptabilité sociale. C’est un peu comme le projet de Kinder Morgan où le gouvernement est allé de l’avant avec un projet que les gens ne voulaient pas et que le juge a tranché. Le mot environnement, ce n’est pas seulement sur le papier. Impliquer les gens pourrait permettre de sauver des couts parce qu’eux, ils connaissent le territoire. Ça vaut la peine d’écouter.

    Q- Les MRC des Basques et de Témiscouata sont deux des MRC les plus pauvres du Québec, comment y insuffler une vigueur économique ?
    R- La misère, les gens ont été forts vaillants et résilients. Ça fait neuf ans que Jean D’Amour est là et il n’y en a pas d’argent pour le développement rural. Les gens doivent être créatifs. Je suis à l’écoute de plusieurs petits entrepreneurs, fermiers, producteurs, ils manquent de soutien. Au lieu de penser à (attirer) une seule entreprise et créer un peu de richesse, si on accompagnait les petites entreprises et les gens qui ont la volonté sans leur mettre des embuches. Les gens doivent mettre leur maison en jeu… (…) C’est le soutien aux familles, les régions, tout le processus a été fait pour dévitaliser. Pas de services de proximité, pas d’écoles… Ceux qui restent doivent être faits fort.

    Q- Le dossier des arénas à Témiscouata-sur-le-Lac, vous privilégiez un, deux arénas ou un aréna et une glace couverte ?
    R-  Je privilégie que les gens travaillent ensemble. Peu importe d’où proviennent les idées, c’est de travailler ensemble plutôt que de se confronter. Parfois les débats sont longs pour arriver au consensus parce que de chaque bord il y a des idées qui sont bonnes, mais moi je privilégie que le débat soit fait correctement pour arriver à une solution où tout le monde sera content. (…) Je ne sais pas s’il y a un agenda de défusion. Le mariage (de Cabano et Notre-Dame-du-Lac) l’a été pour une considération de poids au niveau régional. Le Témiscouata n’avait pas de municipalité d’importance et quand on n’a pas le poids démographique, on n’a pas le poids de la parole pour combler nos besoins. C’est un débat qui devra se faire, les gens devront s’entendre sur comment ils voient leur devenir. Si l’aréna ne tombe pas est-ce qu’on aurait eu ce débat-là ?

    Q- Comment favoriser l’immigration et l’intégration de nouveaux arrivants dans la région ?
    R- Ça prend un accueil, c’est ce qui fait une différence. J’étais à Saint-Rita et Saint-Simon. Au Festival de l’érable, c’était beau de voir l’intégration intergénérationnelle, les résidents, les nouveaux arrivants. Même chose à Saint-Simon que ce soit les immigrants, ça prend un accueil. Il y a une mixité culturelle qui s’est faite (…) avec les immigrants et ça fait un beau tout. Il y a moyen de simplifier ça. Si on parle des immigrants, le processus n’est pas facile. Immigration Canada ce n’est pas quelque chose de facile. Il faut sortir la politique du système au profit de l’humain. Ce n’est pas l’humain qui est priorisé.

    Q- La souveraineté en 2018, qu’est-ce que ça veut dire pour QS ?
    R- Pour moi, pour pouvoir vivre dans le fond de la campagne, ça prend une souveraineté individuelle dans un premier temps. Oui j’y crois, c’est important, qu’elle soit régionale, locale ou nationale, c’est la base pour avoir les outils qu’il faut pour s’assumer, prendre nos décisions pour se développer. C’est le pouvoir de se donner nos leviers, pouvoir être fier de ce qu’on est. J’ai participé à tellement de tables pour trouver des solutions à nos problématiques de développement, une fille m’avait dit : on sait tout faire, mais on a le droit de ne rien faire. C’est vrai.

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