Sept questions à Jean D’Amour du Parti libéral du Québec
Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, Info Dimanche a adressé sept questions aux quatre candidats présents sur le territoire.
Q- Y a-t-il un monopole de l’asphalte au KRTB ?
R- Oui, malheureusement. Je trouve que nous sommes trop à la merci d’une entreprise. Je ne dis pas de mal de cette entreprise, mais elle est la seule. Nous avons tous de la concurrence, en politique, dans les médias, en agriculture, en affaires, est-ce qu’on se porte plus mal pour ça ? Non. Avoir de la concurrence permettrait d’avoir un meilleur prix. Je suis un farouche défenseur de la concurrence, j’ai de la difficulté avec les monopoles, je suis un partisan de la diversité et de la libre entreprise, ça nous porte à être meilleurs sur le plan de qualité et ça crée une pression en terme de prix. Actuellement, c’est compliqué. Je m’interroge à savoir si c’est le rôle du MTQ (…) parce que ce n’est pas au gouvernement à financer la concurrence.
Q- Qu’en est-il du dossier des arénas de Témiscouata-sur-le-Lac et des critiques prodéfusion ?
R- Premièrement, la problématique vient des deux arénas. Je réitère encore ma proposition. Il faut statuer. Le contexte est mauvais parce qu’on ne le fait pas objectivement. Les gens qui ont toujours souhaité une défusion ont trouvé un prétexte avec le dossier des deux arénas. J’ai proposé la médiation. L’été n’a pas calmé les ardeurs, alors je veux qu’une ou deux personnes de l’extérieur viennent agir à titre de médiateur. Partons du principe que l’argent n’est pas un souci parce que le projet de l’aréna Jacques-Dubé est financé et que le projet de Cabano dispose de la somme versée par les assurances.
Le problème que je vois, c’est que tout est gelé. J’ai annoncé un projet d’approvisionnement en eau potable majeur qui ne se fait pas, il y a de l’argent pour les arénas et ça ne se fait pas. Je pense qu’on devrait au moins se permettre cette médiation-là en cours d’automne, après les élections provinciales et celle à la mairie. Réglons ce problème-là qui pénalise la population, mais surtout les jeunes et les familles. Actuellement on oublie ceux pourquoi on fait ce projet-là. Dans un monde idéal, il faut aller en appel d’offres pour les plans et devis, un appel d’offres pour l’entreprise de construction, et la construction qui devrait prendre un an. (…) On ne fait pas un débat sur une défusion en fonction d’un dossier qu’on peut régler autrement. Une fois que ça sera fait, c’est prévu par la loi, les gens choisiront s’ils veulent (défusionner).
Q- Au Témiscouata, financement récurrent pour le Corégone ?
R- Nous avons pris une entente pour deux ans. J’avais une condition et j’avais dit à Gilles Garon (maire démissionnaire en juin dernier de Témiscouata-sur-le-Lac) que ce n’était pas normal, c’était à la va-comme-je-te-pousse, il n’y a pas de promotion, vous allez donc me démontrer le sérieux de l’affaire. Cette année est une année record. Nouvelle administration, cure de rajeunissement du bateau, c’est un virage à 180 degrés. Oui, financement permanent, c’est un incontournable. Il y avait des obligations de résultat, ils ont été sérieux et ils ont relevé le défi. Oui, sans aucune hésitation pour un financement récurrent.
Q- Exproprier le Club Appalaches ?
R- C’est un club privé et il y a déjà eu une grande évolution. On doit tenir compte des deux jugements des tribunaux. Dans le jugement, il y a une reconnaissance des droits perpétuels et exclusifs. À la demande du préfet Bertin Denis, j’ai fait adopter une loi privée (…) qui donne deux choses. La MRC a le pouvoir d’exproprier elle même. Le préfet dit que la MRC n’a pas les moyens et je suis d’accord avec ça. La deuxième chose, la MRC peut installer une pourvoirie sur le site, elle le peut. Il y a aussi que maintenant nous (la population) avons accès au territoire, mais pas pour pêcher ou chasser. Pour la construction du parc éolien Nicolas-Riou, une entente confidentielle a été conclue avec le club.
Si Bertin Denis a consenti une somme, il vient d’établir la valeur et qu’en plus il ne conteste pas les droits. Alors combien ça peut valoir ? Je vais faire ce que les citoyens vont me demander, mais je vais dire aux citoyens ce que ça implique financièrement et ils me diront s’ils veulent payer. Une expropriation, ça se règle devant un juge et quand il y a jugement, il y a des chiffres et il y a une obligation. Quand c’est un jugement de tribunal, ce n’est pas une décision arbitraire. Le club va contester et il va capitaliser. L’entente nous a enlevé un certain nombre de leviers. Je pense qu’on pourrait se négocier quelques lacs à l’intérieur. Mais actuellement, rien n’empêche de s’y promener.
Q- Crème glacée basque et développement des Basques
R- Il y a un distributeur qui s’est placé sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Ils ont perdu 26 000 $ là-dedans. On me dit qu’on va me proposer bientôt un dossier sur les immobilisations et sur les équipements, ce n’est pas mort du tout. Les produits seront disponibles le printemps prochain.
Quant au développement économique, pour la première fois, nous ne sommes pas confrontés à une baisse démographique, mais à une hausse. Elle est modeste, ça peut faire sourire, mais c’est 13 citoyens de plus. C’est 13 de plus et non 250 de moins. On a inversé la tendance. (…) En fonction de l’autoroute 20 et du développement hôtelier et de la traverse, je veux qu’on se penche sur ce que sera Trois-Pistoles et l’intersection de la 20 et de la route 132. Je veux un plan de développement. Il y a une opportunité de développement là majeur, important, et à mon avis incontournable.
Nous pilotons actuellement un projet pour un hôtel à Trois-Pistoles, et je viens de bonifier l’offre du centre de ski du mont Saint-Mathieu. Il y a eu la construction de logement social à Saint-Jean-de-Dieu et Saint-Rita. On inverse la tendance.
Q- Rivière-du-Loup et Cacouna, deux marinas viables ?
R- C’est une très bonne idée. Quand on parle de Cacouna, c’est le fruit d’une couple d’années de consultation, de discussions et d’échanges. Il y a des marinas partout. L’erreur de Cacouna… on ne peut pas miser strictement sur le volet commercial et le transbordement. À Cacouna il y a 6 mètres d’eau et une entrée de 170 mètres, il y a donc un gabarit de navire qui ne peut y avoir accès. Mais nous en avons besoin pour nos entreprises locales et on peut le développer. J’ai marché Cacouna, le site est immense. Avec le chef de la Première Nation Malécite de Viger (le grand chef Jacques Tremblay), je les ai reçus à Rivière-du-Loup et Québec. Ils ont un merveilleux projet de centre d’interprétation, ils veulent y amener leurs bateaux de pêche. Je leur disponibilise le secteur est. Le secteur commercial on va le développer en autant que faire se peut, mais en fonction des besoins de nos entreprises. Dans le secteur ouest, pourquoi pas les citoyens ! On pourrait y recevoir de petits navires de croisières.
À Rivière-du-Loup c’est une toute petite marina d’une soixantaine de bateaux, mais on a AML, Duvetnor et le N.M. Trans-Saint-Laurent. Alors on va draguer l’ensemble de la marina. En même temps, j’ai des demandes du club nautique de Rivière-du-Loup qui voudrait aussi aller à Cacouna. Oui, Rivière-du-Loup sera toujours problématique au niveau du dragage, mais il y aura toujours des gens qui voudront y aller et il y aura le Carrefour maritime. Elles seront viables et complémentaires.
Q- Avec un mandat qu’il qualifie lui-même d’historique, pourquoi se présente-t-il à nouveau ?
R- J’ai encore beaucoup à donner. Je suis face à une série de projets qui me tiennent à cœur. À ce moment-ci, en 2018, qu’il n’y ait pas de téléphonie cellulaire à 15 minutes de Rivière-du-Loup, ça me fâche. Il y a le défi de la main-d’œuvre, la rétention des jeunes. Je veux me donner un gros quatre ans intense, après on verra. Mais le gout de servir, pour moi, ce n’est pas une corvée. J’ai une vision. Je suis un politicien de mon temps, je suis collé sur ma communauté. J’ai le même sentiment aujourd’hui qu’à ma première campagne (en 1994).
12 commentaires
Il faudra faire plus pour garder les jeunes dans Les Basques. D’autres usines svp
Il est grand le territoire de st jean de dieu on a besoin encore d’usines!!!
voila la 8 ème question a demander
Je suis vraiment d'accord avec Albert - merci de ce commentaire monsieur, bien dit. Moi, je voyage entre L'isle-Verte et Rimouski quotidiennement pour mon entreprise et pas besoin de dire que cette route est démodée, dangereuse et inefficace. La machinerie agricole, les cyclistes, les autobus scolaire qui arrêtent, les zones de 50km/h...etc. - Une autoroute 20 sans aucun croisement à niveau, ça contribuera au développement de notre région, à l'implantation de commerces et d'usines et à la rétention des jeunes dans nos villages, j'en suis sûre.
Merci.
Il l'a dit que ça irait pas avant la fin de la 85, soit 2025, à la vitesse que la 20 se fait, parlons plutôt de 2030
Je suis pu capable des Libéraux!!!
vous aimer dire des paroles en l`air, les libéraux on fait seulement un terme, les péquistes étaient la avant 2015 et Jean s; est seulement son deuxième mandat de suite complet, avant il avait terminer le mandat de Mario Dumont; premièrement.
deuxièmement, Jean commence a avoir son air d`aller et vous nous dite qu`il est brulé; connaissez vous quelques choses en politique.
Si les libéraux on retirer la vingt en 2015, il y avait une raison majeur , la province était en déficit après leur retour; les péquistes avait tout chambarder, même a les obliger a faire une cimenterie en gaspésie. Si vous voulez que la Province reste sur la carte, c`est le temps de s`ouvrir les yeux
Encore Albert
`
aller
Vous avez noyé le poisson, ou vous croyez nous avoir bernés ?
Plus facile de matraquer des étudiants en colère que de réaliser du concret !
Les honorables Jean Charest et de Marc Yvan-Côté vos fonts de l'ombre pour ceux
qui voient clair.
l'UPAC est bien silencieuse ces jours-ci … ?!?
Tant que le Québec n'est pas un ÉTAT souverain, as-t-on besoin d'un ministre des
pédalos ?
Que c'est insignifiant le colonio-fédéralisme de service...