D’imposants chantiers à l’arrêt, des locataires inquiets
La grève dans le domaine de la construction résidentielle ne touche pas seulement les grands centres urbains. Des chantiers d’immeubles locatifs sont à l’arrêt partout au Québec, y compris à Rivière-du-Loup.
Depuis le 28 mai, plusieurs résidents de Rivière-du-Loup ont remarqué que l’imposant projet du «Complexe Fraser», mené par l’entreprise C4 Immobilier, ne grouillait plus de travailleurs. Une scène inhabituelle pour ce grand projet de l’entrée ouest qui s’est développé à grande vitesse ces derniers mois.
Or, ce n’est pas une coïncidence : la grève est en cause, a confirmé Guillaume Lavoie, président de C4 Immobilier, le 28 mai.
L’homme d’affaires n’a pas souhaité commenter la situation dans le détail pour le moment. Il s’est limité à mentionner que l’équipe souhaitait une entente rapide afin que les travaux puissent reprendre dès que possible.
Le projet de la rue Fraser prévoit la construction de 81 unités d’habitation. Des locataires doivent y aménager en juillet, d’autres en aout. Sans surprise, la situation actuelle est source d’inquiétudes et de préoccupations.
Info Dimanche a parlé avec une personne qui s’est dite inquiète par la possibilité de ne pas pouvoir emménager à temps dans son nouveau loyer. Elle n’a pas caché chercher des alternatives afin d’entreposer ses biens temporairement, si son déménagement était chamboulé.
Lueur d’espoir à l’horizon, le dossier pourrait cependant évoluer rapidement au cours des prochains jours. Quelques heures après le déclenchement de la grève, le ministre du Travail, Jean Boulet, a mentionné qu’il n’allait pas être patient avec le conflit de travail. Au point d’avoir recours à une loi spéciale? «On n’exclut rien», a-t-il dit lors d’une mêlée de presse.
«Il faut penser à l’impact sur ceux et celles qui accèdent à la propriété, à l’impact que les retards dans la construction résidentielle vont avoir», a déclaré le ministre aux journalistes.
Entre 44 000 et 47 000 habitations en construction pourraient être perturbées par la grève, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
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