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Nouvelle tarification pour les utilisateurs de la SÉMER

durée 14 novembre 2019 | 10h08
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La direction de la Société d’économie mixte et d’énergie renouvelable (SÉMER) a annoncé la mise en place d'une nouvelle tarification pour l'utilisation de l'usine de biométhanisation, le jeudi 14 novembre. Dorénavant, il en coutera 10 $ par année par citoyen pour les municipalités.

    La nouvelle circulait depuis quelques jours, mais elle a été confirmée lors d’une rencontre de presse organisée à l’usine de Rivière-des-Vases (Cacouna). C’était d’ailleurs la première fois depuis son entrée en opération que les représentants des médias y étaient convoqués. 

    Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à partir de janvier 2020, les services de la SÉMER ne seront plus facturés au tonnage, mais bien au nombre d’habitants par municipalité. Au début novembre, la nouvelle tarification imposée représentait 14 $ par citoyen. Or, devant les vives réactions obtenues, les chiffres ont été révisés à la baisse légèrement. 

    «Nous nous sommes fait convaincre par nos municipalités clientes qu’on pouvait mieux faire tous ensemble. Les MRC nous ont demandé de leur permettre de mieux s’engager par rapport à l’atteinte des objectifs de détournement et de faire en sorte qu’il y ait une tarification moindre par citoyen», a simplement expliqué le président de la SÉMER et préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé.

    Ce dernier a même avancé que des «reconnaissances économiques», essentiellement des bonis, pourraient être proposées aux municipalités qui performent bien et qui atteignent leurs objectifs en terme de tonnes métriques envoyées vers l’usine. À l’inverse, cette tarification dynamique pourrait aussi faire en sorte que celles qui font «moins d’efforts» pourraient être pénalisées. Les détails restent à être précisés. 

    COLLABORATION CITOYENNE

    Concrètement, la nouvelle tarification représente un montant de 0,19 $ par semaine pour chaque citoyen (actuellement c’est environ 0,09 $). Les dirigeants de la SÉMER ont d’ailleurs confirmé qu’elle «vise à mieux correspondre aux frais d’opération annuels de l’usine de biométhanisation» qui s’élèvent à 2 M$. Cet argent ne servira donc pas à éponger le déficit accumulé comme pourraient le craindre certaines critiques. 

    Le 5 novembre, Michel Lagacé avait expliqué que la SÉMER devait procéder à une augmentation de la tarification en raison d’un manque important de matières envoyées - et donc de revenus - par les municipalités vers l’usine. Les résultats sont simplement en deçà des attentes établies dans le plan d’affaires. 

    Dans un tableau remis aux médias, on explique ainsi que la SÉMER estimait que la MRC de Rivière-du-Loup, par exemple, devrait pouvoir réalistiquement envoyer 3 344 tonnes métriques de matières organiques de table à l’usine de biométhanisation. Cependant, en 2018, c’est seulement 1378 tonnes qui ont ainsi été détournés du Lieu d’enfouissement technique (LET), soit une réussite de 41 %, encore loin de la note de passage. 

    La réalité est encore plus frappante ailleurs. En effet, dans les Basques, c’est 36 % (soit 326 tonnes sur 905) des tonnes de matières putrescibles qui se sont retrouvées dans le bac brun cette année. Au Kamouraska? 32 % (soit 705 tonnes sur 2178) seulement. 

    PLUS CHER D’ENTERRER? 

    Michel Lagacé est catégorique. Actuellement, les municipalités enfouissent de l’argent lorsque les matières organiques de table des citoyens prennent le chemin du LET. Selon les chiffres partagés, jeudi, elles paieront 113 $ la tonne dès 2020 pour les enterrer. Les MRC de Rivière-du-Loup (127 287 $), des Basques (46 376 $) et du Kamouraska (118 772 $) pourraient donc économiser des sommes importantes si toutes leurs matières organiques étaient traitées par la biométhanisation au lieu d’être enfouies. 

    «Actuellement, les gens acceptent d’enfouir [...] et cela représente des couts phénoménaux. Il n’y a aucun retour de redevance et cela aussi à un cout. Quand on fait le détournement de matières de matières triables, il y a une compensation. Les municipalités se privent de revenus. On peut mieux faire collectivement», souligne-t-il. 

    ARGUMENT ENVIRONNEMENTAL

    L’argument des bienfaits sur l’environnement est aussi avancé quand on présente la biométhanisation comme étant une meilleure alternative à l’enfouissement. Selon les dirigeants de la SÉMER, chaque tonne de matières putrescibles non enfouie et traitée permet l’évitement de la production de 2,6 tonnes de GES. «[On] souhaite rappeler que l’usine de biométhanisation permet de valoriser presque 100 % des matières organiques qui y sont traitées et que la combustion des biogaz permet de réduire d’au moins 20 fois leur effet sur le climat.»

    Et le compostage dans tout cela? «On entend parfois dire que c’est une solution moins couteuse et c’est partiellement vrai quand on ne considère que le cout de production. Cependant, quel qu’il soit, de façon industrielle ou à la maison,  c’est une méthode qui génère passablement de biogaz dommageable pour l’environnement», a déclaré la mairesse Sylvie Vignet qui a aussi pris la parole durant le point de presse. 

    REJOINDRE LES CITOYENS

    Devant les journalistes, Michel Lagacé a avoué que la SÉMER voulait faire mieux dans ses communications avec les citoyens. Il a confirmé qu’il aimerait entamer une tournée des municipalités partenaires afin d'encourager l'utilisation du bac brun. De son côté, Sylvie Vignet a confirmé que les efforts déployés pour inciter les citoyens louperivois à récupérer leurs matières organiques se poursuivront. 

    Rappelons qu’octobre 2018, Énergir a informé la SÉMER que le projet Route bleue d’Énergir et ses camions propulsés par le gaz naturel liquéfié n’irait pas de l’avant, faute d’un marché suffisant. La SÉMER a donc fait volteface et s’est tournée plutôt vers le gaz comprimé en signant en mars dernier un contrat de vente de gaz naturel renouvelable de 20 ans avec Énergir, avec un potentiel de revenus de 2,5 M$ par année. Elle a du même coup adressé une demande de financement au gouvernement du Québec parce que ce changement de direction nécessite des investissements de 2,3 M$ pour permettre la production et la livraison du gaz comprimé.

    Michel Lagacé affirme toujours être en attente d’une réponse favorable à cette demande de financement et dit avoir confiance en son dossier. Dès 2022, l’ensemble des municipalités du Québec ne pourront plus enfouir les matières putrescibles. 

     

    commentairesCommentaires

    12

    • G
      gagaz
      temps Il y a 4 ans
      ces faux parce queil est actionaire et perd des dollards enfouisement decomposition naturel une etudes svp ou upac le terro il payes un farmer pour le mettre dans ses champs oui oui il payes
    • A
      Attaboy
      temps Il y a 4 ans
      gagaz: ge konprent rijen kan tékri !

      Le plus terrible c'est que même en corrigeant vos fautes, je ne comprends pas plus votre point.

      «C’est faux parce qu’il est actionnaire et perd des dollars enfouissement décomposition naturelle une étude svp ou UPAC le terreau il paye un fermier pour le mettre dans ses champs oui oui il paye.»
    • D
      Drew
      temps Il y a 4 ans
      Imaginez..... une chance que la population a critiqué les frais demandés

      La nouvelle tarification est énorme. Donc si tout le monde avait accepté ça au départ qui aurait gardé cet argent la ? Vous aviez une bonne marge de man’oeuvre
      Clairement faut que ça baisse encore.....
    • JK
      James Keefield
      temps Il y a 4 ans
      Avec notre usine , nous avons une presse pour compostage (fabriqué au Québec) de marque FOURNIER. Ces presse a compostage sont utilisés par la plupart des municipalités pour le traitement des résidus des fosses septique(boues).

      L’usine de biométhanisation pourrait avoir plus de capacité de compostage en y ajoutant une autre ou même deux autres presse. Le compostage est libre totalement de gaz et de bactéries car l’usine est construite pour le traitement de cela. On aurais pu faire du fumier de haute qualité à grande échelle Et ce très facilement. On a préféré le risque et l’appétit du gain et nos décideurs nous ont lancé dans des patentes à gosse.

      L’usine a un fonctionnement assez simple c’est le secteur production de gaz qui est compliqué. La production de gaz peu créé du revenu mais jusqu’à maintenant n’occasionne que des dépense . Quand le secteur production de gaz sera en activité, les dépense vont aussi augmenter.

      Combien de mètre cube de gaz à l’heure pour faire marcher la futur machine à 2.3 millions?
      Que va-t’on faire des l’installation qui devait produire du gaz naturel liquifier?Plusieurs millions depensé pour ce type de gaz dorme et ne serviront probablement plus.
      Quel empreinte environnementale pour avoir construit et financé tout cela qui ne servira probablement pas? Diesel camion + bac brun plastic + tout composants pièces usine + argent financée avec fond de divers secteur économique <<< c’est vraiment pas pour chialer sauf qu’avant de dire que le projet est environnemental faudrait connaître le prix de départ.

    • RD
      Robert Duhamel
      temps Il y a 4 ans
      L'essentiel de cet article réside dans sa toute dernière phrase : pas d'obligation avant 2022

      Pourquoi ne pas donner 2 ans de répit aux citoyens au lieu de nous traiter comme des imbéciles !
    • R
      Realiste
      temps Il y a 4 ans
      Super commentaire Robert vous avez raison et James c’est pas pcq on fait des long texte qu’on n’a une meilleure compréhension de la situation.
    • RD
      Robert Duhamel
      temps Il y a 4 ans
      Oh, super intéressant ce que M. James Keefield mentionne !

      Ils existe des manières intelligentes de sortir le méthane de là où il se trouve: du fûmier frais, sans "patenteàgosser" les systèmes existant chez les producteurs agricoles.

      Car du méthane, il y en a beaucoup qu'on abandonne; les producteurs agricoles déplacent, entreposent et utilisent déjà à 100% le fûmier des animaux d'élevage. Oui, ils perdent bien plus de gaz naturel que nous n'en produirons jamais ! Si on veut du gaz, c'est là qu'est l'avenir.

      Mais si on veut de l'argent et qu'on se sacre du monde : Sémer !

      Il n'y en a pas de "lutte au climat", il n'y a que des taxeurs, des FONC-TION-NAI-RES !!
    • M
      Michel..
      temps Il y a 4 ans
      Bon bon, ok çà va faire .... J'ai eu une bonne semaine :

      J'vous fais ça à $9,95 par tête de pipe, pi j'paye les 2 taxes jusqu'en '22 sti
    • S
      Salutation
      temps Il y a 4 ans
      Yes mon Robert....
    • L
      Louverine
      temps Il y a 4 ans
      Monsieur Duhamel, vous avez l'air d'un type particulièrement intelligent !
    • K
      KeeField
      temps Il y a 4 ans
      Notre usine de biométhanisation produit du gaz et celui-ci est ensuite Détruit pour éviter la pollution. Notre usine produit aussi un composte de haute qualité. Je disais juste qu’on pourrait augmenter la production de ce qu’on fait déjà ces à dire du bon composte. Pour ce qui est de la production nous pouvons constater que ces beaucoup plus difficiles à gérer les risques et les depense .

      Rêves ou ce comment moi j’imaginais la SEMER : Acheter ou inventer une fournaise ou génératrices à gaz de déchet organique. Ensuite on aurait pu s’en servir pour chauffer l’usine et même alimenter une grande serre à tomate ou autres fruits et légumes et prendre notre fumier pour fertiliser le tout . Même en hiver nous aurions pu manger des bons produits de notre régions.

      Au lieu de payer un spécialiste en gaz à 175 000$ par an on aurait pu engagé des des gens qui ont le pouce vert .

      Ce n’est que des rêve
    • RD
      Robert Duhamel
      temps Il y a 4 ans
      Désolé d'avoir pris tant de place...
      Oui, que le compostage soit si peu considéré est scandaleux !

      Cette usine doit changer de vocation; moi j'y vois un laboratoire ... temporairement dumoins. Avec des entreprises comme Premier Tech et des producteurs de tourbe tout proches... des équipements et des contrats de transport déjà existants et devenus embarassants pour tout le monde.. Plus facile à dire qu'à faire j'en conviens, mais ne rien faire n'est plus une option.

      Jamais l'homme n'a changé le climat ni percé le couche d'ozone... Les 2 "scénario-catastrophes" originaient du GIEC (Groupe d'Intervention en Évolution du climat), une créature de l'ONU créée en 1988. (Il s'agit de la plus inattendue des alliances entre la gauche (les communistes devenus verts) et la droite (pro-nucléaire) jamais vue dans l'histoire de la politique... et tiens tiens : on voit le nucléaire revenir en force ces derniers jours... pour celles zé ceux qui s'informent..) Pour finir, c'est ce même GIEC avec son "rapport accablant" présenté à Kyoto en déc '97 qui a fait des "élus" des "illuminés" et leur a donné le mandat de taxer le carbone partout sur Terre. Depuis, de votre conseil municipal jusqu'au bureau de la Gouverneure Générale, aucun(e) fonctionnaire ni élu(e) canadien(ne) ne travaille pour "le monde" mais prend son salaire pour la sauver la planète.. C'est pas moi qui vais changer ça !

      Bonne suite; j'ai aimé le commentaire de gazgaz (très clair pour moi) et l'humour de Attaboy..
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