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Vers une nouvelle desserte aérienne à Rivière-du-Loup ?

durée 20 juin 2019 | 13h05
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Pas moins de dix avions, dont deux 737 de la compagnie Boeing se sont posés sur le tarmac de l’aéroport de Rivière-du-Loup le lundi 10 juin et le mercredi 12 juin. Au total 277 passagers ont transité à l’aéroport dans le cadre du Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec. Pour plusieurs, cet afflux d’aéronefs a démontré le potentiel de développement économique et touristique de l’aéroport.

    Le directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup et membre du conseil d'administration du Réseau québécois des aéroports, Jacques Poulin est l’un de ceux-là. Si la déconfiture de la desserte aérienne reliant Rimouski et Rivière-du-Loup - Montréal de Starlink Aviation, il y a plus de 10 ans est encore fraiche en mémoire, M. Poulin maintient que la demande est toujours là.

    «D’autres partenaires n’ont pas pu atteindre les résultats alors que nous, nous les atteignions régulièrement. Nous sommes l’une des seules pistes de 6 000 pieds dans l’Est-du-Québec, nous sommes un carrefour maritime et routier, alors pourquoi pas aérien ? L’idée est de s’inscrire dans une ligne naturelle qui viendra soutenir nos entreprises», lance le directeur général.

    La région compte son lot d’industriels dont les affaires les mènent régulièrement à se rendre dans la métropole. Pensons notamment à Premier Tech qui a fait le choix de maintenir son campus international ici, à Rivière-du-Loup.

    «Plusieurs scénarios sont sur la table. L’un d’eux serait un trajet comme Montréal – Rivière-du-Loup et la Côte-Nord, comme Sept-Îles où nous avons plusieurs travailleurs de la région qui font du fly-in/fly-out. Il y a une demande, mais à l’heure actuelle il n’existe pas de liaison standard.»

    Pour les entreprises, comme Soucy Industriel, le fly-in/fly-out consiste à transporter par avion des travailleurs vers des sites éloignés comme les chantiers liés au Plan nord pour de longues périodes de travail, avant de les ramener pour une période de congés. Actuellement, ces travailleurs doivent se rendre à Mont-Joli, à l’est de Rimouski.

    TOURISME

    À ces industriels, gens d’affaires et travailleurs, Jacques Poulin voit s’ajouter les touristes. «Je crois possible de combler les sièges vides par des touristes, on travaille fort avec l’aéroport de Montréal dans ce sens. C’est certain que d’observer deux 737 et 8 autres avions pour près de 300 passagers sur notre tarmac envoie un message très fort.»

    Le gouvernement de la Coalition avenir Québec a fait sienne une partie des résultantes du Forum sur le transport aérien du Québec qui a eu lieu en février 2018. En plus de soutenir et favoriser les dessertes régionales, le forum proposait de faire du transport aérien un levier au niveau du tourisme international lui permettant de gagner plus rapidement les régions.

    «Il y a donc une association qui se fait entre le Regroupement québécois des aéroports, dont Rivière-du-Loup fait partie, et l’Alliance touristique du Québec qui rappelle qu’on doit sortir des grands centres comme Montréal et Québec pour les régions comme c’est déjà le cas en Europe. C’est donc de faire une pierre, deux coups», souligne M. Poulin.

    DESSERTE

    Dans la recherche éventuelle d’un transporteur, Jacques Poulin prévient qu’il faudra  tenir compte de sa taille et parmi autres les critères, Rivière-du-Loup devra aussi éviter d’être en compétition avec un autre transporteur, un paradigme qui explique en partie l’échec de l’ancienne desserte. «Le but avoué est plutôt d’être en compétition avec un autre mode de transport.»

    Rivière-du-Loup privilégiera donc un transporteur régional acceptant le fret non sécurisé et ne nécessitant pas un aéroport doté d’une zone stérilisée équipée de scanners à rétrodiffusion (rayons X). Aux dires même du directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup, il reste encore beaucoup d’étapes à franchir. En ce sens, Rivière-du-Loup entend donc retaper l’aérogare, vétuste et trop petite. «On doit agrandir le terminal et rénover le tarmac», confirme Jacques Poulin.

    Déjà une une mise en contexte de développement stratégique a été réalisée par ADM (Aéroport de Montréal).

     

    commentairesCommentaires

    4

    • PDT!
      Payeur de taxes !
      temps Il y a 4 ans
      Il ne serait pas plus profitable de terminer L'INTERMINABLE projet du carrefour maritime à la pointe et l' éléphant blanc du gaz naturelle ( bio-gaz) avant de rêver à un aérogare international ! La route pour ce rendre à l'Aéroport section de la ville est d'un état pitoyable comme plusieurs rue de la ville d'ailleurs !
    • RC
      Ruth Caron
      temps Il y a 4 ans
      Une ville industrielle comme Riv-du-Loup se doit de posséder une navette aérienne
      R-du-L-Montréal.
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 4 ans
      Pour ''Payeur de taxes'' je lui conseille de lire comme il faut ce qui est écrit plus haut, et d'arrêter de mélanger les pommes d'avec les tomates.
    • B
      Ben
      temps Il y a 4 ans
      Enfin, Rivière-du-Loup doit avoir son aéroport qui a de l'allure. L'aérogare fait pitié et il doit être équipé avec des équipements modernes. Je suis tout à fait d'accord pour son développement, il faut voir en avant et loin.
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