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Classement des villes entrepreneuriales: Rivière-du-Loup glisse au 5e rang

durée 3 avril 2019 | 07h58
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Après s’être targuée depuis près de trois ans d’être la première ville entrepreneuriale au Canada, Rivière-du-Loup glisse au 5e rang du dernier classement de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoilé le mercredi 3 avril, tout juste derrière Rimouski. Mais selon Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche à la FCEI, il ne s'agit pas d'un désaveu pour l'appareil municipal louperivois.

    «Ce n'est pas que Rivière-du-Loup a nécessairement moins bien fait, on est dans le top 5 depuis plusieurs années, mais que les autres ont simplement été plus rapides à s'ajuster. Rivière-du-Loup a peut-être couru à la même vitesse et ce sont les autres qui ont couru un peu plus vite.»

    M. Gaudreault souligne que les variables évoluent au fil des classements. Cette année de nouveaux indicateurs ont une incidence directe sur les résultats obtenus par les collectivités ce qui pourrait aussi expliquer la 5e position de la Ville.

    MÉRITE AUX ENTREPRENEURS ?

    Parmi les réactions, plusieurs ont souligné que le mérite revient avant tout aux seuls entrepreneurs, un point de vue que ne partage pas le directeur principal de la recherche à la FCEI. «La façon dont les indicateurs sont construits, il y a une douzaine d'indicateurs regroupés en trois sous-indices qui sont pondérés de manière égale, ce qui est un changement cette année alors qu'il y avait une pondération différente. Les politiques municipales contribuent à un tiers de la note. En fin de compte, la responsabilité du résultat est donc partagée.»

    Selon la FCEI, une des variables clés en 2018 est le ratio entre les impôts fonciers commercial et résidentiel. À Rivière-du-Loup, il se situe à environ 1,7 fois celui des immeubles résidentiels. La FCEI plaide pour un taux qui se situe sous le double.

    «Le taux de taxation des immeubles commerciaux représente couramment le double de celui des immeubles résidentiels et ce ratio est même de 4 fois et demie dans certaines villes, ce qui freine la création d’entreprises et leur croissance. Nous encourageons donc toutes les municipalités à mettre en place des mesures pour réduire cet écart», affirme M. Gaudreault.

    Pour la mairesse de la Ville, Sylvie Vignet, « ce n’est pas le fruit du hasard si notre milieu fait excellente figure au classement indépendant, se retrouvant année après année en position avantageuse. C’est plutôt le résultat de l’addition des forces, d’un travail assidu et collectif. Celui des entrepreneurs, de la Ville, des institutions d’enseignement et de combien d’autres partenaires qui, ensemble, créent un environnement attractif et propice à entreprendre et investir. C’est donc une réussite commune, un honneur qui rejaillit sur l’ensemble de la collectivité. »

    FORCES DE RIVIÈRE-DU-LOUP

    La diversité économique de Rivière-du-Loup ne repose sur une seule industrie. «Il y a la résilience, mais aussi ça passe par la diversification de l'économie. Quand on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier, on peut se démarquer année après année dépendamment où si une industrie se porte moins bien où si une entreprise est en difficulté, on conserve une certaine stabilité»

    Au-delà d'un fer de lance économique comme Premier Tech, le directeur principal de la recherche à la FCEI rappelle que les petites PME et les PME permettent de mieux répartir le facteur de risque tout en assurant une meilleure assise économique. «C'est tout un écosystème, c'est donc la capacité d'une communauté à développer ses services locaux. À Rivière-du-Loup, il y a un bel écosystème et une volonté entrepreneuriale forte», note M. Gaudreault.

    INDICES ET INDICATEURS

    L’indice est composé de 13 indicateurs regroupés dans trois catégories spécifiques, soit la présence, la perspective et les politiques. Il est calculé de manière à établir une cote relative sur 100 pour chaque collectivité analysée. La concentration d’entrepreneurs, le démarrage d’entreprise, le niveau d’optimisme et de réussite ainsi que les politiques fiscales et règlementaires font partie des indicateurs étudiés.

    Deux nouvelles variables ont été ajoutées en 2018 (le ratio entre la taxe scolaire commerciale et résidentielle, ainsi que les revenus des travailleurs autonomes) et une a été retirée (la satisfaction à l’égard de la vie). Par conséquent, les notes et classements de 2018 ne sont pas en tous points comparables à ceux des années précédentes.

    Le Québec se démarque avec 5 municipalités dans le top 10, mais c'est Whitehorse au Yukon qui occupe le haut du pavé. Au total, neuf collectivités du Québec se classent parmi les vingt meilleures au pays, dont cinq dans le top dix. Victoriaville, Rimouski, Rivière-du-Loup, Saint-Georges et Val-d’Or arrivent respectivement au 3e, 4e, 5e, 8e et 9e rang à l’échelle nationale. Saint-Hyacinthe (12e), Drummondville (18e), Sherbrooke (19e) et Trois-Rivières (20e) sont les autres villes québécoises dans le top 20.

     

    commentairesCommentaires

    4

    • A
      aL
      temps Il y a 5 ans
      Bizarre que la qualité de vie soit retiré comme critère; c'est pourtant un point important dont tiendra compte un entrepreneur pour lui-même et ses employés, avant d'établir son entreprise dans une ville plutôt qu'une autre.
    • BQMÀ
      Bob qui magasine à Edmundston
      temps Il y a 5 ans
      Normal.
    • S
      Surpris
      temps Il y a 5 ans
      Je comprend pas rimouski au quatrieme rang il ni a presque pas dentreprise la bas cest des institutions gouvernementale.
    • PMD
      Pierre M. Drayaf
      temps Il y a 5 ans
      C'est sûr qu'il y aura encore des ''chialeux''...mis dites-vous que c'est encore très bien d'être dans les premiers cinq......
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