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Saint-Antonin

Entrevue avec Stéphane Charest, propriétaire de Gérard Castonguay et fils

durée 11 octobre 2015 | 07h21
  • Saint-Antonin - À chaque parution, le feuillet écononomique du CLD de la région de Rivière-du-Loup propose une entrevue afin de mettre en valeur les relèves à succès d’entrepreneurs de la région. Ce mois-ci: le propriétaire de l'entreprise Gérard Castonguay et fils de Saint-Antonin, Stéphane Charest.

    Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à devenir entrepreneur?

    J’ai toujours voulu être mon propre patron, je n’ai jamais vraiment travaillé pour d’autres. Depuis que je suis tout jeune, je suis entrepreneur. J’ai acheté mon premier commerce à l’âge de 20 ans, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé subitement. J’ai été entre autres propriétaire d’une entreprise de transport, mais je voulais avoir un horaire un peu plus raisonnable et pour remédier à la situation, je cherchais à faire l’acquisition d’une entreprise avec un point de vente, dans un domaine qui m’attire, qui me passionne.

    Pourquoi avoir acquis cette entreprise en particulier? Pourquoi pas une autre entreprise?

    Disons que j’ai toujours été amateur de petits moteurs. Même avant d’acheter l’entreprise, j’étais client ici, j’avais des motoneiges et des scies à chaîne. Je possédais déjà certains de ces équipements.

    J’ai approché le propriétaire, M. Alain Castonguay, pour voir s’il avait un intérêt à vendre son entreprise et la réponse fut positive. Donc, en achetant cette entreprise, je pouvais continuer à œuvrer dans un domaine que j’aime.

    Même si j’ai toujours été à mon compte dans le domaine du transport, ici, c’était complètement différent. Comme je suis un amateur de motoneige, de marque Yamaha par surcroît, et que c’est un concessionnaire de motoneiges Yamaha, le match était facile à faire. En achetant ce commerce, j’étais en mesure d’avoir les motoneiges que j’aime. Je connaissais déjà l’entreprise et en plus, c’est dans la municipalité de Saint-Antonin où je demeure.

    Quelles ont été les conditions gagnantes qui vous ont permis de réaliser avec succès ce projet de transfert?

    Tout a bien été, ça va faire trois ans en octobre que la transaction a eu lieu. Le CLD m’a aidé, techniquement et financièrement, et m’a accompagné pour réaliser le projet d’acquisition, ça n’a pas été compliqué.

    L’ancien propriétaire m’avait indiqué qu’il resterait avec moi entre deux et trois ans pour m’habituer à tout et me faciliter la tâche, ce qu’il a fait pendant plus de deux ans, ayant quitté définitivement en janvier dernier. Il restait avec moi trois jours par semaine à temps partiel pour assurer la transition.

    J’avoue que je connaissais plus ou moins le domaine dans ses détails, parce qu’à part le fait d’être consommateur de motoneiges, tracteurs à pelouse et tondeuses, je n’avais jamais réparé ni vendu ces équipements. Je n’étais pas commis aux pièces, rien de tout ça, j’étais camionneur auparavant.

    Mais j’ai appris sur le tas, en travaillant de nombreuses heures. Le soir, je m’assoyais chez nous avec les livres des compagnies, Stihl ou Cub Cadet. J’étudiais les tracteurs et les compagnies pour pouvoir répondre aux clients le lendemain. Parce que ce qui arrive souvent, il y a des clients qui viennent au commerce et eux autres, ils ont étudié les produits une journée de temps sur Internet. Alors, quand ils arrivent, ils te questionnent et en savent déjà plus que toi. Donc, j’ai dû étudier beaucoup pour connaitre les produits; c’est un élément très important dans le transfert d’entreprise, connaitre l’entreprise et ses produits.

    On dit que les 100 premiers jours suivant un transfert d’entreprise sont importants pour, entre autres, mettre en place la crédibilité du nouveau propriétaire, faire connaître la nouvelle vision auprès du personnel en place, etc. De votre côté, comment cela s'est-il passé?

    J’étais connu un peu dans le milieu et comme j’étais en affaires, je connaissais pas mal de monde. Au début, ça été un peu plus difficile. Comme la famille Castonguay opérait ce commerce de père en fils depuis 60 ans, il y en a qui avait des doutes à savoir si le service allait être aussi bon qu’avant, mais je pense que ça s’est bien passé. Il y en a quelques-uns qui voulaient faire affaire avec Alain, l’ancien propriétaire qui a été ici pendant plus de 30 ans, mais ça n’a pas été long qu’ils se sont aperçus qu’ils pouvaient faire affaire avec moi et obtenir satisfaction. Concernant le personnel en place, ça n’a pas été un problème du tout, il y avait juste un employé et je l’ai gardé. J’en ai rajouté deux depuis, ce qui fait qu’on est quatre maintenant et on fournit très bien à la demande.

    Le fait que l’ancien propriétaire soit resté deux ans avec moi a été un facteur de succès. Il a eu le temps de m’en apprendre pas mal et j’en ai appris aussi beaucoup par moi-même parce qu’il me laissait de l’initiative, lui étant souvent du côté de l’atelier mécanique.

    Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un tel projet?

    Dans mon cas, je n’ai pas eu besoin de faire appel à des ressources externes. Le projet d’acquisition s’est réalisé à l’amiable entre les deux parties, le vendeur a fait son prix, je l’ai accepté puisqu’il me convenait. On n’a pas eu à retenir les services d’autres professionnels, si ce n’est un notaire évidemment pour conclure la transaction. Mais si c’est nécessaire, je conçois que quelqu’un qui n’est pas trop habitué peut se faire conseiller.

    Si on vous permettait un instant de reculer dans le temps, feriez- vous la même chose et pourquoi?

    Qu’est-ce que je pourrais dire... c’est sûr que je ne regrette pas mon achat, loin de là, donc rien de différent si c’était à refaire, parce que comme je l’ai dit, il n’y avait pas de points négatifs à corriger ou des choses à faire autrement. J’ajouterais juste qu’ici, c’était à l’ancienne, ce n’était pas très technologique. Mais tranquillement pas vite, je suis en train de mettre ça à ma main, on est en train de travailler et de modifier cet aspect.

    Entrevue réalisée par Guy Dufour, conseiller en développement économique
    Reproduite avec l'autorisation du CLD de la région de Rivière-du-Loup

     

    commentairesCommentaires

    2

    • L
      Lbig
      temps Il y a 8 ans
      Bravo Stéphane tu fait du bon travail
    • F
      Francine
      temps Il y a 8 ans
      Bravo Stéphane!!! Contente pour toi!! :)

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