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Angello Marcotte songe à poursuivre Transports Canada

durée 7 octobre 2014 | 06h16
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Cacouna - Après ce qu’il qualifie de cafouillage lui ayant couté des dizaines de millions de dollars, le président de l’entreprise Méridien Maritime, Angello Marcotte, pourrait poursuivre Transports Canada pour l’avortement de son projet de cale sèche à Cacouna.

    «J’ai perdu des millions. Des millions pendant les quatre ans de la préparation de ce projet-là et des millions que je n’ai pas pu engranger ailleurs dans d’autres projets », lance le président de Méridien Maritime.

    Ainsi, il entend coucher sur papier les développements et rebondissements du projet de cale sèche au cours des quatre dernières années. « On part du premier jour et on remonte jusqu’en septembre. Quand ça sera tout écrit, je mets ça dans les mains d’une firme spécialisée pour voir s’il y a du potentiel », assure M. Marcotte.

    ABANDON

    C’est en septembre dernier devant le refus de Transports Canada de lui accorder l’autorisation d’amarrer un bateau au port de mer de Cacouna destiné à devenir une partie intégrante de la cale sèche, qu’Angelo Marcotte a finalement largué les amarres. C’en était fini de la super cale sèche de Cacouna.

    Le président de Méridien Maritime déplore les exigences de Transports Canada. « Les rares ports fédéraux où l’on m’a donné le droit d’aller, il n’y avait pas de TransCanada. On m’a même donné celui de Saint-Juste-du-Lac, c’est dans le lac Témiscouata! », s’insurge-t-il.

    Quant à TransCanada qui convoite l’achat du port de Cacouna en plus d’y implanter un projet de terminal maritime, le président de Méridien Maritime fait preuve de prudence. Il n’accuse pas l’Albertaine, mais il admet se douter qu’il y ait eu ingérence politique dans le dossier.

    « Il y a eu de l’ingérence, une commande politique, c’est comme ça que je vois ça, sinon, c’est un abus de pouvoir et de l’inconscience des exigences qu’on me demandait. »

    POLITIQUE

    M. Marcotte déplore l’inaccessibilité et le manque d’appui du gouvernement Harper. Il se montre particulièrement critique à l’endroit de l’ex-député conservateur du comté, Bernard Généreux qu’il avait mandaté afin de faciliter une rencontre avec le ministre Denis Lebel.

    « Vraiment pas impressionné, c’est un opportuniste, c’est tout. Il aurait pu faire quelque chose, mais il n’a rien fait, et la rencontre n’a jamais eu lieu. »

    Au député de Rivière-du-Loup - Témiscouata, Jean D’Amour, il reproche une certaine hésitation en fin de parcours et finalement, d’en avoir fait trop peu, trop tard. « Dans les deux ou trois dernières semaines, il a hésité, c’était une période cruciale. »

    BILAN

    Angello Marcotte refuse de voir le projet de cale sèche se limiter à un simple échec. Il trace plutôt un bilan difficile marqué par l’apprentissage. « J’ai beaucoup appris, je me suis frotté à Transports Canada, à TransCanada, aux politiques, j’ai appris sur les banquiers. J’ai beaucoup appris. Ce sont eux qui font du cash, mais en bout de ligne, ces gens-là produisent zéro richesse.  »

    CALE SÈCHE

    Angelo Marcotte soutient que son projet de cale sèche aurait pu bénéficier à TransCanada. « Une cale sèche limiterait les risques de déversement. Mais j’ai compris que TransCanada n’en avait rien à foutre », lance-t-il.

    GROUPE MARITIME VERREAULT

    Son de cloche similaire du côté de Groupe maritime Verreault qui souhaite doubler la taille de sa cale sèche actuelle située à Les Méchins en Gaspésie afin d’accueillir des bateaux de 275 mètres de long et de 42 mètres de large.

    Dans un texte du journaliste Jean-Philippe Décarie du quotidien La Presse publié le 27 septembre, Denise Verreault, présidente du groupe, affirme que cela fait plus de deux ans et demi que l’entreprise tente  en vain d’obtenir un prêt pour son agrandissement.

    « Ils ne nous répondent même pas. On a contacté Jean D'Amour, député de Rivière-du-Loup et ministre responsable de l'implantation de la stratégie maritime du gouvernement québécois, il y a trois mois et il ne nous a toujours pas rappelés », peut-on lire.

     

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