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Entrevue avec Nancy Lagacé et Richard Tremblay, de l'Érablière du lac St-Hubert

durée 5 octobre 2014 | 07h32
  • Rivière-du-Loup - À chaque parution, le feuillet écnonomique du CLD de la région de Rivière-du-Loup propose une entrevue afin de mettre en valeur les relèves à succès d’entrepreneurs de la région. Ce mois-ci, Nancy Lagacé et Richard Tremblay, de l'Érablière du lac St-Hubert.

    Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à devenir entrepreneurs?

    Il faut dire qu’en partant, on était déjà entrepreneurs parce que nous possédons une entreprise forestière, sauf que mon conjoint a toujours rêvé d’avoir une érablière et ça depuis qu’il a 20 ans. On sait que dans le domaine forestier, ce n’est pas toujours facile. Éventuellement, on envisage de vendre la machinerie forestière pour ne faire que de l’acériculture. Ça fait plusieurs années qu’on a commencé à rêver d’acquérir cette érablière et on attendait que le propriétaire décide un jour de la vendre. Ce jour est arrivé quand il a su que son garçon n’allait pas prendre la relève de l’entreprise; l’opportunité s’est alors présentée.

    Pourquoi avoir acquis cette entreprise en particulier? Pourquoi pas une autre?

    D’abord, cette entreprise est près de notre résidence, à 4 minutes de chez nous. Et surtout parce que c’est une belle érablière. On savait qu’il y avait là un potentiel important, avec 20 000 entailles, proche du chemin, facilement accessible. On peut ainsi voyager de la maison à l’érablière en quelques minutes. En résumé, on savait que c’était celle-là et pas une autre, que c’était dans le domaine de l’acériculture et pas autre chose, bref, toutes les conditions favorables étaient réunies. On avait depuis longtemps identifié cette entreprise. À toutes les années, mon conjoint allait voir le propriétaire et lui disait : « Si tu es à vendre un jour... ». Et un matin, il nous a appelés et nous a dit : « Si vous êtes toujours acheteurs, je suis à vendre! »

    Quelles ont été les conditions gagnantes qui vous ont permis de réaliser avec succès ce projet de transfert?

    Depuis 2 ans qu’on a fait l’acquisition, ça va bien car on augmente le rendement à chaque année. C’est sûr qu’il y a beaucoup d’amélioration à apporter, beaucoup de choses à modifier, parce qu’on veut continuer d’augmenter le rendement. Alors, on a mis beaucoup d’efforts dans l’aménagement de la forêt et on va continuer. Les conditions gagnantes, bien c’est sûr qu’on aime tous les deux le bois et la nature.

    Mon conjoint étant travailleur forestier, il connait cela et est capable de faire les travaux
    dans l’érablière lui-même. Ça prend aussi une bonne capacité physique, parce qu’on est toujours en montagne. On a des enfants qui aiment aussi la nature, ça c’est important, parce qu’on se retrouve à l’érablière et on demeure sur place pendant plusieurs semaines. On déménage à l’érablière pour y vivre en février, pour revenir chez nous à la maison en avril ou mai; même si ce n’est pas loin, on y demeure à temps plein. C’est devenu notre lieu de résidence pendant presque 3 mois car les pompes virent et il faut mettre du carburant la nuit. Il faut donc une présence constante.

    On dit que les 100 premiers jours suivant un transfert d’entreprise sont importants pour, entre autres, mettre en place la crédibilité du nouveau propriétaire, faire connaître la nouvelle vision auprès du personnel en place, etc. De votre côté, comment cela s'est-il passé?

    Au niveau du transfert, tout s’est très bien passé. L’ancien propriétaire est venu avec nous passer les premiers 15 jours de coulée, pour nous montrer. On avait aussi embauché son employé, qui est là depuis une vingtaine d’années. Il connaissait bien l’érablière, c’était essentiel parce qu’on a acheté en novembre et on a commencé tout de suite à entailler en janvier, donc ça ne nous donnait pas beaucoup de temps. L’ancien propriétaire était là aussi, quand on avait des questions. Même encore aujourd’hui, ça l’intéresse toujours et il vient nous voir régulièrement. C’est sûr que lui, il trouve ça drôle de voir qu’on modifie des choses, mais en même temps, il est content, parce que son but, c’était que l’entreprise continue. L’employé est encore en place, comme saisonnier. Ça aide parce qu’il connaît l’entreprise, mais c’est sûr qu’il a fallu modifier des façons de procéder parce que si on voulait monter le taux à l’entaille, ça impliquait aussi qu’on change certaines méthodes de travail.

    Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un tel projet?

    Quand on a créé la compagnie, on a eu recours à un fiscaliste, parce que même si on avait déjà une entreprise, ça ne fonctionne pas de la même façon. On avait des inventaires de début et de fin, des crédits à l’investissement, des choses différentes à considérer. On fait aussi partie d’un Club d’encadrement. Cette année, quelqu’un est venu constater sur place où on était rendu et voir ce qu’il fallait améliorer pour augmenter le rendement. Parce que notre but, c’est d’améliorer notre production. On suit des cours, des formations, avec le regroupement, mais aussi au Centre de formation à Saint-Anselme; ce qui nous permet d’acquérir des nouvelles connaissances et d’avoir aussi le topo d’autres érablières.

    On apprend beaucoup avec les gens qu’on côtoie. Quand on a acheté l’entreprise, il y avait déjà une évaluation qui avait été faite par une firme externe. Nous avons aussi été conseillés par un spécialiste de la Financière agricole du Québec, pour ce qui est de la valeur de l’entreprise et du juste prix à payer. Au niveau du financement, le vendeur a contribué en finançant une bonne partie de l’acquisition, tout comme l’aide financière du CLD a été bénéfique, surtout au début de l’acquisition de l’entreprise. Par ailleurs, on était chanceux parce qu’on avait une entreprise forestière. On avait des actifs et on pouvait utiliser nos machines forestières pour travailler dans l’érablière.

    Source : CLD de la région de Rivière-du-Loup
     

     

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