Rivière-du-Loup améliore son Service de la sécurité incendie
« Nos responsabilités de premiers répondants, ça garde les gars plus près de l’action et à un niveau de stress profitable. Ce fut un très gros dossier pour nous », a commenté le directeur du Service, Éric Bérubé.
Ces nouvelles responsabilités leurs ont été attribuées à la suite du transfert de la police municipale vers la Sûreté du Québec. Le service de premiers répondant, qui débutait en avril 2012, a généré 78 appels, dont les appels santé les plus importants sont attribuables à la perte de conscience pour un nombre de 35 appels et à l’arrêt cardiaque et respiratoire pour un nombre de 10 appels. « Nous prévoyons 200 appels santé en 2013 », a souligné Éric Bérubé.
Concernant le service de fourrière, le service a traité pas moins de 100 animaux au cours de cette période. « Pour nous, cela a été un apprentissage », a noté M. Bérubé. À propos des brigadiers scolaires, le directeur a indiqué qu’il a été facile de les intégrer.
Le Service de la sécurité incendie constitue une force de frappe qui regroupe 58 pompiers répartis dans trois casernes : Rivière-du-Loup, Notre-Dame-du-Portage (adhésion en avril 2012) et Saint-Modeste (adhésion en décembre 2012).
« Pour Notre-Dame-du-Portage, je peux vous dire que ce fut très concluant, une entente gagnant-gagnant. On souhaite que les autres municipalités entendent ce message pour avoir une force de frappe régionale. En 2013 et 2014, on espère que de nouvelles équipes joignent notre organisation », a commenté le directeur. « Saint-Antonin a pris une décision transitoire, on espère pour 2014 pour eux », a ajouté Éric Bérubé.
FAITS SAILLANTS
En 2012, le Service de la sécurité incendie est intervenu sur 202 événements à Rivière-du-Loup, 17 à Notre-Dame-du-Portage et 78 à titre de premiers répondants sur des appels santé. Cinq interventions ont été sur des incendies avec des pertes majeures : le 16 mars au 17 rue Alfred-Dionne (140 000 $), le 26 mai au 44 rue St-Elzéar (323 600 $), le 6 novembre au 126 rue Témiscouata (159 925 $), le 30 novembre au 9 rue Bruno (53 200 $) et le 25 décembre au 108 rue Fraser (794 900 $). La moyenne totale des dernières années est de 900 000 $ environ, donc l’incendie du garage municipal sur la rue Fraser a fait monter considérablement cette donnée en 2012 pour atteindre une valeur totale des pertes à 1 497 705 $.
En ce qui concerne le temps de réponse, on constate une amélioration continue. En effet, le temps de réponse moyen est passé de 7,26 minutes en 2009 à 6,07 minutes en 2010, puis à 5,31 minutes en 2012. « 5,31 minutes, c’est le temps pour l’arrivée de la première équipe de secours. Nous avons l’obligation d’avoir 10 pompiers en 15 minutes », a expliqué le directeur. « C’est la troisième année consécutive sans perte de vie », s’est réjoui le directeur.
FORMATION
L’année 2012 a également été marquée par une augmentation exponentielle de la formation, de 2 149 heures en 2010 à 13 697 en 2012. « Ceci s’explique entre autres par la mise en place du service de premiers répondants et par le DEP Intervention en sécurité incendie de l’Institut de protection incendie du Québec, coordonné par le Service de la sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup. Plus de la moitié de la cohorte de 24 étudiants étaient des pompiers de la Ville de Rivière-du-Loup, les autres provenant de services de sécurité incendie de la région.
De plus, Rivière-du-Loup veut intensifier son rôle de formateur en 2013 avec la réalisation d’un site d’entrainement de l’École nationale de formation. Les villes de Matane et Montmagny veulent également se positionner à cet effet. Actuellement, il y en a six au Québec. « Sur le plan financier, c’est plus avantageux de former nos pompiers et d’autres de l’extérieur à Rivière-du-Loup plutôt que l’inverse », a souligné Éric Bérubé.
Finalement, l’année 2012 a donné lieu à la conclusion d’une convention collective d’une durée de sept ans avec le Syndicat des pompiers de la Ville de Rivière-du-Loup, affilié à la CSN. « Cette entente nous permet de mettre toute notre énergie sur l’efficacité et le développement du service », a conclu M. Bérubé.
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