« Son élection m’a pris par surprise, je ne le connaissais pas. Mais c’est une heureuse surprise », a déclaré l’évêque du diocèse de Sainte-Anne. Mgr Moreau souhaitait, sans vraiment y croire, que le nouveau pape provienne de l’Amérique latine. C’est ce qui s’est produit.

« Les cardinaux et l’Esprit Saint ont bien travaillé », dit Mgr Moreau. Déjà, dans la façon dont il a amorcé son pontificat, le pape François s’est imposé comme quelqu’un de proche des pauvres. Il a refusé de porter l’hermine, les souliers rouges et la croix pectorale en or, préférant garder la sienne. Aussi, dans son discours, il a dit qu’il voulait « une église pauvre pour les pauvres. »

Mgr Yvon Joseph Moreau reconnaît que cette préoccupation du pape François pour les pauvres puisse bousculer une Église qui a souvent été proche des riches.

Respect des croyances

L’évêque diocésain a aussi aimé le respect dont le pape a fait preuve, samedi matin, en recevant la presse, au moment de sa bénédiction finale. « Parce que beaucoup parmi vous n'appartiennent pas à l'Église catholique et que d'autres ne sont pas croyants, je vous donne cette bénédiction dans mon cœur, en silence, à chacun de vous, en respectant la conscience de chacun, mais en sachant que chacun de vous est fils de Dieu », avait alors déclaré le pape.

Heureux du choix des cardinaux, Mgr Moreau ne regrette pas que le cardinal québécois Marc Ouellet n’ait pas été choisi. Il le perçoit davantage comme quelqu’un de « branché sur les principes ». Il y a une plus grande sensibilité aux situations concrètes chez les Sud-Américains. L’Église, croit-il, doit proposer son message en veillant à ce que ceux qui ne le partagent pas ne se sentent pas condamnés ou rejetés.

Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com