Fermeture de Thérèse-Martin: Rivière-Ouelle se tourne vers le ministre
Accompagnée des conseillers municipaux Rémi Beaulieu et Léo-Paul Thibault, madame Hudon a fait le point sur la position de la municipalité de Rivière-Ouelle dans ce dossier, jeudi dernier. Elle doute que la décision rendue le 7 décembre de ne pas accorder le moratoire ait été « longuement réfléchie et analysée » comme l’invoque le Centre de santé et de service sociaux du Kamouraska.
D’abord, elle ne croit pas que le bâtiment, comme le soutien le Conseil de l’Agrément du Québec, présente des « problèmes physiques et architecturaux importants. » Mme Hudon ajoute que dans le même rapport « on déclare que toutes les chambres sont doubles alors que c’est faux. » Le conseiller Thibault dit au contraire que Thérèse-Martin représente un milieu de vie agréable sur un très beau site.
Nombre de places
Invoquant les projections démographiques du Bas-Saint-Laurent, Élizabeth Hudon observe une nette tendance à l’augmentation du nombre de personnes de 75 ans et plus d’ici 2036. Le besoin en hébergement devrait donc s’accroître et non diminuer, soutient la mairesse. L’entente de gestion du CSSSK signée avec l’Agence de santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent demande une diminution de 150 lits à 99 lits pour atteindre un ratio de 2,7 lits par 100 habitants de 65 ans et plus. Or, dit-elle, ce ratio est plutôt de 2,2 lits.
À la rencontre du conseil d’administration du CSSSK du 4 décembre dernier, « il nous a été dit que les personnes refusant de déménager seraient respectées et pourraient rester au CHSLD aussi longtemps qu’elles le voudraient », a ajouté la mairesse. Pour elle, la réalité est différente puisque dans le plan de déménagement que chaque résidant du centre a à remplir, aucune case « refus de déménager » n’existe. « Les témoignages que nous recevons sont unanimes : déménagements forcés et non volontaires », soutient la mairesse.
Action
Élizabeth Hudon n’est pas contre la volonté du CSSSK d’accroître les services d’aides à domiciles, toutefois elle doute que ceux-ci soient prêts à temps et en nombre suffisant pour répondre à la demande. « On va dans un CHSLD parce qu’on est plus capable de rester à la maison », ajoute-t-elle. Léo-Paul Thibault a cité le cas d’une voisine qui doit placer son mari handicapé en CHSLD faute de présence à domicile suffisante.
Le conseiller Rémi Beaulieu a cité le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, qui dans la revue Virage (hiver 2013) déclare : « Les gens qui ont peur qu’on ferme des lits de soins de longue durée pour investir dans les soins à domicile. Ce n’est pas ce que nous allons faire. On va investir dans les soins à domicile, ça va diminuer la pression sur les CHSLD et on va avoir les lits nécessaires pour faire face au vieillissement de la population. » À la lumière de cette déclaration, le conseil municipal de Rivière-Ouelle souhaite rencontrer directement le ministre.Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com
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