Une borne de recharge électrique à l’Auberge internationale du Témiscouata
Après l’entreprise Premier Tech pour ses employés et ses visiteurs et l’Hôtel Universel pour sa clientèle de voyageurs, toutes deux à Rivière-du-Loup, voilà que l’Auberge internationale située à Témiscouata-sur-le-Lac, quartier Cabano, en possède également une pour ses visiteurs.
Cette année, la clientèle de l’Auberge internationale du Témiscouata était composée à 80 % de voyageurs qui poursuivaient leur trajet vers les provinces maritimes et l’autre tranche de 20 % visitait la région. De plus, 70 % de cette clientèle est constituée de touristes étrangers provenant d’une vingtaine de pays. L’Auberge internationale du Témiscouata a ouvert ses portes en juin 2011.
Le réseau des Auberges internationales a pris un virage écotourisme. « Avec l’ouverture en 2013 du Parc national du Lac-Témiscouata, nous espérons que 50 % de notre clientèle choisisse le Témiscouata comme destination de vacances pour plusieurs jours », a mentionné Yann Daigneault, responsable de l’Auberge internationale.
De plus, le réseau des Auberges internationales est partenaire du premier groupe Autopartage en Amérique du Nord, qui louera des véhicules électriques en 2013. « Ce n’est pas dans 10 ans ce virage vert, c’est aujourd’hui », a noté M. Daigneault.
À cet effet, les touristes pourraient louer une voiture électrique qui leur coûterait deux ou trois dollars en énergie pour faire le tour du lac Témiscouata comparativement à 20 $ ou 30 $ d’essence pour un véhicule traditionnel. Pour chaque recharge à l’Auberge internationale (3 à 4 heures), il en coûtera 2,50 $.

Une voiture Volt connectée à la borne de recharge de l’Auberge internationale du Témiscouata.
Photo : Mario Pelletier
BORALEX ET HYDRO-QUÉBEC
L’entreprise Boralex, qui construit deux parcs éoliens à Saint-Honoré-de-Témiscouata et Saint-Elzéar, et Hydro-Québec sont des partenaires de ce projet. On compte actuellement au Québec plus de 1 000 véhicules électriques et 150 bornes pour ce réseau développé en collaboration avec quatre partenaires principaux (les Rôtisseries St-Hubert, Rona, Metro et l’Agence métropolitaine de transport) de même que 18 autres. « Seulement avec les Rôtisseries St-Hubert et les centres de rénovation Rona, c’est un potentiel de 900 points de service », a souligné Daniel Banville d’Hydro-Québec.
Par ailleurs, on a mentionné quelques endroits où les véhicules électriques sont de plus en plus populaires, notamment les Pays-Bas où l’on compte déjà 6 000 véhicules électriques et 2 000 bornes de recharge.
LA VOLT
Lors de l’inauguration de la borde de recharge au Témiscouata, on notait la présence de trois voitures électriques Volt, une achetée par Boralex et deux fournies par le concessionnaire Témis Chevrolet Buick GMC de Témiscouata-sur-le-Lac, quartier Notre-Dame-du-Lac.
Gilles Desrosiers, propriétaire, et deux employés du concessionnaire, ont d’ailleurs présenté les caractéristiques de la Volt, l’une des voitures les mieux cotées actuellement sur le marché des véhicules électriques. « Avec la multiplication des bornes de recharge, ça va aller très rapidement », a souligné M. Desrosiers.
Pour la Volt, c’est un moteur électrique qui entraîne l’automobile. Pour maintenir au besoin la charge du moteur électrique, le véhicule dispose d’une génératrice à essence. On a mentionné que la consommation d’essence est de deux litres pour une distance de 100 kilomètres. À cet effet, la Volt peut parcourir environ 70 kilomètres sur son mode 100 % électrique. Quand la batterie est rendue à 25 % de sa charge, la génératrice se met à fonctionner. Pour une personne qui roule relativement peu, les économies en essence seront assez considérables.
L’un des représentants de Témis Chevrolet Buick GMC a également donné l’exemple d’une personne qui fait beaucoup de kilomètres. Le propriétaire d’une Volt vendue par le concessionnaire a effectué 10 000 kilomètres en trois mois. Dans ces circonstances, la génératrice a aidé le moteur électrique dans 80 % du temps. On a enregistré une consommation de 3.67 litres pour 100 kilomètres.
On estime la rentabilité sur l’achat d’une voiture électrique, en comparaison avec un véhicule traditionnel, sur une période de 4 à 6 ans, selon le kilométrage effectué. Le prix de vente d’une Volt varie entre 43 000 $ et 50 000 $. L’acheteur bénéficiera en 2013 de crédits gouvernementaux de 8 000 $.
Pour l’installation d’une borne de 220 volts au coût d’environ 1500 $, pour une recharge en quatre heures, l’acheteur peut obtenir un crédit de 50 %. Notez toutefois que la Volt peut être chargée sur le courant 110 volts (prise électrique résidentielle). Dans ces conditions, le temps de recharge passe à environ 10 heures et le coût en électricité est estimé à 1.19 $. Finalement, mentionnons que la batterie est garantie pour huit ans. Actuellement, une batterie de remplacement coûte environ 2 800 $.