Acériculture: les employeurs recherchent des travailleurs formés
Le bilan de ces journées fait état de 35 offres d’emploi affichées, 150 appels téléphoniques pour recueillir les offres, plus de 40 chercheurs d’emploi présents, sept employeurs sur place et 65 curriculum vitae acheminés aux employeurs.
« De plus en plus, les employeurs recherchent des travailleurs formés », a indiqué lors de son allocution Francine Caron, enseignante au Centre de formation en acériculture de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs. Mme Caron a notamment expliqué aux personnes présentes les trois formules offertes par son établissement.
On note d’abord la formation régulière d’une année, d’octobre à mai, dispensée au Centre de formation en acériculture à Pohénégamook qui comprend une érablière de 4 500 érables en production. Pour cette formation reconnue par le ministère de l’Éducation, on peut également la suivre à distance depuis 2008, un choix qui s’avère de plus en plus populaire principalement pour les personnes qui résident à l’extérieur de la région.
En collaboration avec le Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est, le Centre de formation propose également aux acériculteurs des formations spécifiques pour des petits groupes qui durent quatre jours (deux journées de théorie et deux de pratique). « La production acéricole, c’est du sérieux. Le critère le plus important dans un travail bien fait, ce n’est plus la vitesse mais la qualité », a conclu Francine Caron.
TRAVAIL DANS UNE ÉRABLIÈRE
Pour sa part, William Nathan Strong Lavoie, conseiller technique dans les érablières pour le Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est, a expliqué aux chercheurs d’emploi quelques aspects du travail d’un ouvrier acéricole. « À l’automne, c’est la période propice pour effectuer de l’aménagement forestier dans l’érablière. Les acériculteurs en profitent également pour faire l’installation de systèmes de collecte de l’eau d’érable », a noté M. Strong Lavoie.
Puis viennent le début de l’entaillage en janvier, la période de production en mars et l’assainissement de la tubulure en fin de saison. « Avec de bons employés, les acériculteurs vont avoir un bon rendement », a souligné le conseiller technique. « Pour un producteur acéricole et ses employés, la période des vacances est en été » a conclu William Nathan Strong Lavoie.
SERVICE ACCÈS-EMPLOI
Pour sa part, Emmanuelle Rivard, de Service Accès-Emploi, a expliqué que son organisme offre des services-conseils en matière de recherche d’emploi pour la population du Témiscouata et des Basques; que ce soit pour de l’information sur le marché du travail, un bilan de compétences, la conception et la rédaction de curriculum vitae, l’apprentissage de techniques d’entrevue, l’orientation professionnelle ou la recherche d’emploi sur Internet. Mme Rivard a également indiqué aux personnes présentes qu’elles peuvent accéder au site web d’Emploi-Québec pour consulter des offres d’emploi offerts ou pour chercher un programme de formation.
CINQ MILLIONS D’ENTAILLES AU TÉMISCOUATA
On dénombre huit millions d’entailles dans la grande région du Bas-Saint-Laurent / Gaspésie, soit le deuxième territoire au Québec ayant le volume de production de sirop d’érable le plus élevé. La MRC de Témiscouata, à elle seule, regroupe cinq millions d’entailles en production. L’érablière moyenne de 30 000 entailles procure généralement deux emplois à l’année et fournit également du travail à trois autres personnes sur une base saisonnière.
Considérant qu’il y a plus de 150 érablières dans la MRC de Témiscouata, on parle donc d’environ 750 emplois au niveau de l’acériculture témiscouataine. La MRC des Basques est également très active au niveau de l’industrie acéricole.
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