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Des acquis et compétences en restauration reconnus par le MELS

durée 28 novembre 2012 | 16h49
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – Une rencontre avec une dizaine d’employeurs restaurateurs était organisée mardi matin au Centre de formation professionnelle (CFP) Pavillon-de-L’Avenir de Rivière-du-Loup afin de traiter de la reconnaissance des acquis et compétences en restauration (RAC).

    Le directeur adjoint de l’institution Serge Pelletier indiquait en introduction que le monde de l’éducation et de la formation professionnelle doit réagir de façon constante à l’évolution du marché de l’emploi et des nouvelles technologies et que par conséquent l’approche qui guidera le CFP sera adaptée aux exigences de demain et non aux réalités d’hier.

    Selon Statistiques Québec, le taux de natalité de 1,71 enfant par couple, parmi les plus bas en Occident, et la moyenne d’âge croissante de la population entraineront des contraintes importantes au chapitre de l’employabilité. À titre de référence, M. Pelletier expliquait qu’en 1960, pour une personne à la retraite, huit étaient en âge de travailler. En 2001, cette proportion avait passé à une pour cinq et au rythme où vont les choses, elle sera d’une pour deux en 2025.

    Qu’est-ce que la RAC? Il s’agit d’une démarche qui permet à un adulte d’obtenir la reconnaissance officielle des acquis et compétences provenant de formations diverses et d’expériences variées par rapport à des normes socialement établies, notamment celles présentées dans les programmes d’études. M. Pelletier ajoutait qu’une personne a droit à la reconnaissance de tels acquis en en fournissant la preuve, qu’elle n’a pas à réapprendre ce qu’elle sait déjà ni à refaire dans un contexte scolaire formel des apprentissages qu’elle a déjà réalisés selon d’autres modalités. Aussi, une personne doit être exemptée de faire reconnaitre de nouveau des compétences qui ont déjà été évaluées avec rigueur et sanctionnées à l’intérieur d’un système officiel.

    Dans cette démarche, une procédure comportant diverses étapes s’enclenche alors allant d’une entrevue de validation avec un spécialiste de contenu, à une démonstration de ses acquis et compétences lors d’une évaluation. Le candidat peut se voir reconnaitre complètement ou partiellement sa compétence. La formation manquante sera offerte si la compétence n’a pu être démontrée dans son ensemble, laquelle sera suivie de l’émission d’un diplôme du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) au candidat qui aura rencontré les exigences du programme dans sa discipline.

    Pour le diplôme d’études professionnelles (DEP) en restauration, il résultera d’un programme de formation 960 heures s’échelonnant sur deux sessions, d’août à juin, et comprenant 13 compétences.

    Grâce à de telles reconnaissances d’acquis et compétences pour l’employé, les bénéfices pour l’employeur n’en seront qu’améliorés favorisant ainsi une meilleure satisfaction de la clientèle et une augmentation  des ventes. La conseillère pédagogique Caroline Marie Chouinard indique pour sa part que la RAC offre la possibilité de peaufiner ses connaissances, d’obtenir un diplôme et dans une grande mesure de voir son estime de soi et son professionnalisme augmenter. La RAC est en vigueur au CFP Pavillon-de-L’Avenir depuis 2006 et plusieurs programmes de formation y ont adhéré.



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